Ordre et désordre international depuis 1991

Ordre et désordre international depuis 1991

Introduction - problématique :

La recherche de l’ordre est une constante fondamentale dans les relations internationales (Ordre de Versailles en 1919, ordre de 1945).

Avec la fin de la guerre froide et la chute du Mur de Berlin donne le sentiment de l’ouverture d’une nouvelle période de paix et de prospérité (discours de George H. Bush en mars 1991 sur le « nouvel ordre mondial).

Depuis 1991, 23 états ont été créés, 27 000 km de frontières entre des états ont été créés.

1. La fin de la guerre froide : l’essor de la mondialisation et l’espoir d’une paix mondiale

1. Un monde entièrement converti au capitalisme libéral mais fragilisé par les effets de la crise de 2008

1. L’accélération et l’approfondissement de la globalisation : de l’économie à l’écologie

Durant les années 1990 le monde connait la révolution des communications et l’émergence d’Internet, le développement de la globalisation financière.

L’échec de l’URSS et de Cuba a sonné la fin des économies planifiées.

La mondialisation a permis l’émergence de pays tels que l’Inde, la Chine.

Le FMI impose des politiques d’austérité.

2002 : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », Jacques Chirac, 3ème sommet de la Terre à Johannesburg.

Décembre 2015 : COP21, accord de lutte contre le réchauffement climatique, accord non contraignant. Sur 200 milliards qui devaient être versés, seuls 30 milliards l’ont été.

1. La crise de 2008 : La première crise économique globale

La crise systémique de 2007-2008 qui commence aux USA révèle les faiblesses des économies des pays développés et la montée en puissance de la Chine. Cette crise s’explique par la crise du système global financier. C’est une crise spéculative.

Les Etats vont s’endetter pour sauver le système bancaire. Les pertes sont socialisées, les profits sont privatisés. Pour recréer des liquidités et sauver le système bancaire les Etats utilisent la planche à billets.

La crise a révélé un monde multipolaire qui s’est appuyé sur le G20 notamment

Obama en 2012 : « Ben Laden est mort, General Motors est vivant ».

1. Construire un nouvel ordre international

Propos de George H W Bush : restaurer la puissance de l’ONU, respecter la souveraineté des Etats et leurs frontières. Cependant, se pose la question du droit d’ingérence.

1. Intentions et réalités des années 1990 : paix et démocratie en progrès ?

Tout d’abord, on observe durant les années 1990 un essor de la démocratie en Amérique latine. Les dictatures disparaissent au fur et à mesure et il y a un retour progressif au système démocratique, avec une alternance entre gauche et droite. Cela s’explique en partie par la fin de la guerre froide.

On observe également dans les années 1990 un processus de paix et de démocratie en progrès en Afrique. On observe la fin des guerres civiles en Angola et au Mozambique, ou encore la Namibie.

Le processus se déroule aussi en Afrique du Sud. L’Afrique du Sud est considérée par une partie de la communauté internationale comme un Etat colonial. Il y a dans cet Etat un régime d’apartheid depuis 1948, qui est un régime de ségrégation. Ce régime est combattu par des forces politiques comme celui de Nelson Mandela, l’ANC, dans les années 60 (Mandela est un prisonnier politique après cela). La guerre froide a permis de maintenir l’apartheid en Afrique du Sud. La situation sud-africaine se dégrade et le pouvoir blanc sait qu’il ne peut maintenir son pouvoir autrement que par une répression forte qui lui serait néfaste. Il y a régulièrement des violences qui mettent le pouvoir à l’épreuve et ce depuis 1971. Avec la fin de la guerre froide se pose la question de faire la paix entre Blancs et Noirs en Afrique du Sud. Ce processus de paix entre Blancs et Noirs dans le pays est porté par deux hommes : Frédérick de Klerk, président sud-africain et Nelson Mandela, chef historique de l’ANC. Nelson Mandela est libéré sans conditions en février 1990. Mandela et de Klerk proposent une refonte institutionnelle et politique du pays avec une nouvelle constitution, de nouvelles lois et des élections, mettant fin à l’apartheid. Une commission judiciaire est créée, la Commission Vérité et Réconciliation, pour faire reconnaître les crimes, le statut de victime sans provoquer de violences. On parle de justice transitionnelle ; L’Afrique du Sud est sortie de l’apartheid sans guerre civile. Un évènement qui va unir le pays va avoir lieu en Afrique du Sud en 1995 : l’organisation et la victoire de la Coupe du Monde de rugby.

1. L’émergence d’une justice internationale

La justice internationale avance grâce aux conflits.

En 1998 est créée par le Conseil de Sécurité de l’ONU la Cour Pénale Internationale ou CPI, qui rentre en fonction en 2010. Cependant des pays ne rentrent pas dans la CPI, comme les USA. La CPI est le produit des guerres d’ex-Yougoslavie et du génocide au Rwanda dans lesquels on a créé des tribunaux pénaux internationaux ou TPI. L’objectif de la CPI est de traduire en justice des criminels de guerre et des individus ayant commis des crimes contre l’humanité. Elle cherche à montrer qu’il n’y aura pas de compromis face à ces crimes et elle traduit du multilatéralisme malgré des faiblesses (absence d’Etats, justice du vainqueur ?) ; Néanmoins on peut citer des réussites comme la condamnation de Charles Taylor.

1. Un monde multipolaire de moins en moins homogène : G8 ou G20 ?

(Koffi Anan a cherché à réformer l’ONU, sans succès)

G8 : créé en 1975 par la France de VGE, était à l’époque le G6 (France, USA, Royaume-Uni, Japon, Italie, RFA), créé dans une époque où on cherche à créer un nouvel ordre économique international dans un contexte de crise économique. Le G8 s’est historiquement posé comme un petit cercle de puissances occidentales.

G20 : fut créé pour deux raisons :

• Le G8 ne représente pas le monde.
• En raison de la crise asiatique de 1992.

Le G20 représente la très grande majorité de l’humanité autant au niveau de la population (80% population mondiale) et de la richesse mondiale (90%). 19 Etats + UE.

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