L’ordre napoléonien : dans la continuité de la Révolution ? (1799-1815)
Cours : L’ordre napoléonien : dans la continuité de la Révolution ? (1799-1815). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joana_glh • 4 Novembre 2022 • Cours • 638 Mots (3 Pages) • 299 Vues
Avant de clôturer le chapitre sur le III et l’action de Napoléon dans la construction d’un Etat et d’un nouveau régime politique….
….Le point sur la religion chrétienne pendant la Révolution :
Les Français sont alors majoritairement catholiques (quelques groupes protestants) : mais en tant que mouvement qui doit répondre à cette fameuse question des dettes financières de l’Etat, les révolutionnaires proposent une solution dès octobre-novembre 1789 : Pour rembourser les dettes de l’Etat, l’Assemblée nationalise les biens du clergé ( qui est riche de terres et d’immeubles) : ils seront vendus aux enchères sous le nom de biens nationaux. Cette gigantesque expropriation et la suppression des dîmes jouent un rôle essentiel pour amener les députés à bouleverser l’organisation d’un clergé qui ne peut désormais plus vivre de ses propres revenus. Cette expropriation serait accompagnée d'une indemnisation sous forme de traitements, l'Etat prenant à sa charge les frais de culte.
Environ deux milliards de livres de biens étaient ainsi mis entre les mains de l'Etat. Cette masse de biens jetés sur le marché dans une période d'insécurité n'allait-elle pas entraîner une dépréciation de la propriété ?
L'Assemblée décida par décret la création d'une Caisse de l'extraordinaire destinée à encaisser tous les fonds issus de la contribution patriotique et de la vente des biens de l'Eglise. Ses ressources devaient servir à payer le remboursement de toutes les dettes de l'Etat. La loi du 19 décembre 1789 autorisait l'émission de 400 millions d'assignats (billets de 1000 livres) dont la vente alimenterait cette caisse.
Sous cette forme l'assignat n'était donc qu'une valeur mobilière, gagée sur les biens de l'Eglise. Le principe de fonctionnement en était fort simple ; toute personne désirant acheter des biens nationaux ne pouvant le faire qu'au moyen des assignats, il fallait donc avant tout que les particuliers achètent des assignats auprès de l'État, c'est ainsi que la rentrée d'argent dans les caisses de l’Etat se faisait. Une fois la vente effectuée (l’acheteur d’un bien de l’Eglise récupère concrètement une terre ou un monument), de retour dans les mains de l'État, les assignats devaient alors être détruits. Par ce moyen, la rentrée d'argent frais était bien plus rapide que s'il fallait attendre que les biens soient véritablement vendus.
Le clergé est ensuite mis sous la tutelle du nouvel Etat C’est la Constitution civile du clergé décrétée le 12 juillet 1790 : elle prévoit que chaque membre du clergé – jusqu’ici soumis au Pape – prête désormais un serment de fidélité à la Nation, à la loi et au roi. Le clergé français se retrouve partagé en deux camps antagonistes, jureurs (assermentés) contre réfractaires (ou insermentés) et surtout entraîne la France dans une querelle religieuse vite transformée en prises de position politiques.
Dans de très nombreuses communes la tension devient permanente et des citoyens soucieux de défendre « leurs » prêtres rejoignent de facto les rangs de l’anti-Révolution. La radicalisation des affrontements
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