Les espaces ruraux français : des espaces menacés ?

De nos jours, les espaces ruraux sont menacés par la fragilité de ce milieu soumis à de multiples pressions comme l’étalement urbain ou bien la pollution des eaux.

Un espace est un lieu délimité en général par des murs ou bien des barrières, il a une voir plusieurs fonctions. Mais un espace rural quant à lui est un espace doté d’une forte végétalisation, d’une faible densité de population, d’espaces agricoles, d’une activité touristique (verte) et d’une fonction industrielle en France, cependant une menace est un danger, quelque chose de nuisible.

Une grande évolution des espaces ruraux est notable depuis un peu plus d’un demi siècle mais peut-elle par ailleurs créer une menace pour ces derniers ?

A l’évidence, il y a des évolutions dans plusieurs domaines au sein des espaces ruraux français, mais ces dernières peuvent constituer des menaces pour ces mêmes espaces, il en convient donc de trouver des solutions pour allier développement et protection du milieu.

Depuis le début des années 60 notamment, les espaces ruraux français connaissent une mutation, une transformation qui favorise une diversité spatiale importante. En effet c’est à partir de ces années là que la mutation à pris un tournant exponentiel, plus précisément grâce aux grandes lois d’orientation agricole de 1962 et 1960 qui ont été faites dans le but d’accroitre la productivité et de moderniser les exploitations tout en ayant comme but secondaire de favoriser l’exode rural ainsi que l’installation des jeunes dans les campagnes françaises. Dans le même temps, une Politique agricole commune (PAC) a été mis en place (1962) dans le but que les agriculteurs ne soient plus seulement dans un objectif d’autosuffisance alimentaire mais également dans l’optique de conquérir les marchés mondiaux. De ce fait, le monde agricole s’est majoritairement engagé dans une politique de productivité. Pour se faire, l’agriculture a été impacté grandement par la mécanisation agricole de manière poussée. C’est en 1965 que les moissonneuses-batteuses s’imposent, en effet elles sont plus de 100.000 en 1965 contre seulement 30 en 1938. Dès 1970, les engrais commencent à être utilisés massivement, en effet ces derniers servent à augmenter les rendements. En 20 ans (1972-1992) l’utilisation mondiale est passée de 73,8 à 132,7 millions de tonnes, une Augmentation que l’on observe en France. Les engrais ont notamment permis d’augmenter les rendements mais également de sortir de la pénurie. En 2000, l’arrivée des robots de traite est tout à fait remarquable car ils ont permis d’optimiser une action autrefois manuelle étant longue et fastidieuse.

En parallèle du domaine de l’agriculture, le tourisme au sein des espaces ruraux s’est développé également. En effet aujourd’hui, les campagnes possèdent une image revalorisée et positive possédant des valeurs, des savoir-faire, des traditions, des paysages et des patrimoines variés. L’engouement pour la nature et donc pour le « tourisme vert » provient de plusieurs causes, ces facteurs trouvent leurs origines notamment à partir de l’apogée de la société de consommation et de la société fortement industrialisée des 30 glorieuses. Tout cela a amené la crise de mai 1968, c’est a dire la contestation de l’urbain en faveur des valeurs rurales et naturelles, en somme. La mutation d’avis sur la ville des populations urbaines entraîne une conséquence directe sur la destination de leurs vacances. De fait aujourd’hui, le tourisme rural représente près d’un tiers de la fréquentation touristique française (30% des nuitées soit 292 304/an). De ce fait, en premier lieu l’agritourisme a émergé, en effet le concept de découvrir le savoir-faire agricole, la ferme ainsi que l’exploitation d’un exploitant a séduit les urbains en overdose de ville. Parallèlement il est de plus en plus possible de découvrir l’univers marin en baladant en mer et en apprenant les valeurs de la pêche par exemple. Enfin les activités sportives répondant à un tourisme d’aventure sont à la page. On retrouve une pratique de plus en plus développée des randonnées en montagne, de l’équitation, du vtt, du canyoning, du parapente, ou tout simplement des balades.

Enfin, les espaces ruraux se sont vus accueillir peu à peu une activité industrielle. En effet à l’heure actuelle, dans de nombreuses zones rurales l’emploi industriel devance l’emploi agricole. Cette évolution découle notamment du mouvement général des industries en France, en d’autre terme un processus de concentration, une exposition aux délocalisations pour les secteurs les plus utilisateurs de main d’oeuvre et un recul des actifs occupés. Dans les années 1990, l’emploi industriel des zones rurales a augmenté de 4,8% là ou il diminuait de 15,5% dans les pôles urbains. En effet les espaces ruraux ne sont plus caractérisés par un poids écrasant de l’agriculture et par un déclin démographique. L’ouvrage Les campagnes et leurs villes mettent en lumière ce phénomène. L’évolution des emplois industriels a été moins défavorable en milieu rural qu’en milieu urbain. Il y a tout d’abord eu un phénomène de proto-industrialisation. En effet, pendant la morte saison les paysans se sont mis a travailler le textile notamment, les négociants apportaient le travail à effectuer en automne pour finalement le récupérer au printemps. Puis des paysans ont commencer à emménager leur ferme afin de mieux réaliser cette tache. Puis il y a eu l’apparition des moulins, installation fonctionnant avec la force hydraulique et qui nécessite peu de main d’oeuvre, cette installation est souvent le point d’origine d’une future petite usine quittant ainsi le monde de la proto-industrie. À la suite de cette période, une industrialisation des campagnes s’est mise en place, des petites ou moyennes usines employaient les locaux notamment, l’activité industrielle a permis de maintenir les populations rurales sur leurs territoires.

Les espaces ruraux français ont subis d’énormes changements depuis environ 60 ans, cependant ces évolutions ont en effet des aspects positifs sur les espaces ruraux mais ont en parallèle des effets beaucoup plus néfastes sur ces derniers.

Tout d’abord , la révolution verte (agricole) n’est pas que positive d’un point de vue démographique et notamment pour les espaces ruraux. En effet, autrefois il y avait énormément d’agriculteurs et les milieux ruraux étaient très peuplés, or nous assistons aujourd’hui à une forte concentration des populations en ville et une concentration beaucoup plus faible dans les espaces ruraux. Les exploitations s’agrandissent à la mesure des achats de nouvelles fermes

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