Les caractéristiques de l’urbanisme en France
Cours : Les caractéristiques de l’urbanisme en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kubra23 • 4 Février 2016 • Cours • 1 563 Mots (7 Pages) • 4 858 Vues
Introduction :
Nous commencerons par définir les caractéristiques de l’urbanisme en France, car l’afflux massif des populations rurales vers les villes a eu bien des conséquences que nous allons étudier ici. Nous verrons également qu’il faut aménager les villes, leur centre et les différents quartiers qui la composent, car il s’agit de trouver un équilibre économique, social mais aussi environnemental. Non seulement les villes s’agrandissent au détriment des espaces ruraux, mais nous verrons enfin que les campagnes elles mêmes s’urbanisent à un rythme de plus en plus rapide.
I. Les caractéristiques de l’urbanisme en France
a. Un urbanisme soutenu
La France devient de plus en plus en urbaine. Aujourd’hui, 41 % du territoire est aménagé par le milieu urbain. Un exemple à Toulouse, où la population de l’agglomération a doublée depuis 50 ans et la superficie urbanisée a été multipliée par 6 ! C’est la périurbanisation. La périurbanisation c’est l’extension de l’urbanisation autour des villes existantes pour des espaces de logements, de zones commerciales ou industrielles.
Par contre, cette urbanisation est très hiérarchisée. Paris et sa grande banlieue écrasent le reste des unités urbaine en France. On utilise le terme de macrocéphalie, ce qui veut dire que la hiérarchie des grandes villes de France est très déséquilibrée et que la ville en tête classement domine totalement. En l'occurrence, la tête macrocéphale c’est Paris avec ses 12 millions d’habitants. Très loin derrière, on trouve les villes de Lyon ou Marseille avec respectivement 1,8 et 1,7 million d’habitants, soit presque dix fois moins!
Cette omniprésence de Paris rend le cas français très atypique par rapport aux autres pays riches.
En effet, l’espace français est polarisé par les plus grandes villes et leur rayonnement. Les trois villes que nous avons déjà citées, Paris, Marseille et Lyon, sont des pôles dominant largement leur région. Mais ce ne sont pas les seuls.
Le grand Sud Ouest tombe lui sous la coupe du duo Toulouse / Bordeaux. D’autres régions ont des pôles plus modestes mais multiples comme l’Ouest de la France, avec Nantes, Rennes, Brest et Angers.
b. La métropolisation
Les aires urbaines, ces vastes espaces urbains qui sont composés des centres villes, des banlieues mais aussi des couronnes périurbaines, voient leur croissance augmenter très rapidement. Le cas de Toulouse, que nous avons évoqué, illustre parfaitement ce phénomène. Ce mouvement s’appelle la métropolisation. La métropolisation, c’est l’afflux de population et d’activités économiques dans les grandes aires urbaines au détriment des moyennes et petites unités urbaines.
Si l’on observe une carte de l’urbanisation en France on constate une ligne qui part de Marseille et qui va jusqu’au Havre. Elle est symbolisée par cette concentration de masses rouges. A l’Est de cette ligne on compte 18 des 30 principales unités urbaines. Mais on assiste à un rééquilibrage vers les villes du Sud et de l’Ouest.
Ce rééquilibrage est en partie dû à l’héliotropisme, c’est à dire l’attrait du soleil sur les populations. Quitte à travailler dur ou à prendre du bon temps, autant le faire au soleil non? Mais le beau temps n’explique pas tout, et les dynamiques européennes ainsi que les littoraux sont autant d’atouts pour ces villes du Sud qui voient leur croissance augmenter assez rapidement.
Intéressons-nous maintenant à la ville elle-même :
Observons ce schéma simplifié des espaces urbains en France. On y voit trois zones distinctes et concentriques, avec au coeur le centre ville, qui est entouré par la banlieue et l’espace périurbain.
Nous avons vu que les villes attirent de plus en plus de Français. Mais cette croissance est inégalement répartie entre les trois zones qui les composent. Les centres se stabilisent car le coût de l’immobilier empêche tout attrait, et les banlieues restent également stables car elles sont souvent peu attrayantes. Ce sont les couronnes périurbaines qui voient une progression très forte des populations.
c. Aménager la ville.
Les centres villes sont les plus anciens et possèdent un patrimoine à préserver et à mettre en valeur. Ils sont principalement constitués d’habitats anciens, de commerces de proximité et de bâtiments historiques. De nombreuses rues y sont piétonnes afin de favoriser les déplacements à pieds ou à vélo et chasser les voitures du centre ville.
On assiste dans les centre villes au phénomène de gentrification. La gentrification c’est la rénovation des quartiers du centre délabrés pour y faire revenir les classes aisées. Elle entraîne un changement social des quartiers, car plus le centre est attractif, plus les loyers augmentent. Au final, les citadins les plus pauvres ne peuvent plus payer les loyers et quittent le centre pour aller vers la banlieue.
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