Les Guerres de Religion

Guerres de Religion

        Les Guerres de Religion, sont une série de huit conflits, qui ont ravagé le royaume de France dans la seconde moitié du XVIème siècle, opposant les « nouveaux » Protestants aux « anciens » Catholiques.

I. Origines du Conflit

• Contexte Historique

Naissance du Protestantisme :

        La Renaissance et le courant Humaniste ont entraîné de grand bouleversement dans les sociétés européennes. Au niveau culturel, l’invention de l’imprimerie par Gutenberg, facilite la diffusion des idées humanistes.

        Les croyants, soutenus par les Humanistes, cherchent maintenant un rapport plus direct avec Dieu. L’Eglise, qui jouait jusqu’au là un rôle intermédiaire, était extrêmement puissante. Celle-ci s’est progressivement éloignée des attentes de ses fidèles. En effet, l’Eglise était extrêmement corrompue, où le système des indulgences était à la base de cette corruption. Il s’agissait d’une manière d’« acheter » un ticket direct pour le paradis. Ce système permettait à l’Eglise d’innover dans ses infrastructures et aux servants religieux de s’enrichir. Les Humanistes remettent en cause l’Eglise Catholique et doutent de la bonneté de ses membres.

        Martin Luther, moine catholique allemand, se montre brave, en publiant au début du XVIème siècle ses 95 Thèses, dans lesquelles il critique le système corrompu de l’Eglise. Les conséquences ont été graves puisqu’il a été exclu de l’Eglise Catholique Romaine, mais le moine se fait entendre. Luther, avec le soutien des idées humanistes, provoque la naissance d’un courant de Réforme, qui remet en cause les dogmes religieux, enseignés par l’Eglise. Au Catholicisme traditionnel s’oppose ainsi le Protestantisme, opposition qui débouche ensuite sur une terrible guerre civile.  

Affaiblissement et dispute royale

         Ces troubles coïncident avec un affaiblissement de l’autorité royal. Les rois François Ier et Henri II recherchaient un pouvoir absolu, mais le décès inattendu d’Henri II, met la France en une situation difficile. Les successeurs sont très jeunes et ne parviennent pas affirmer leurs autorités de la même manière que leurs ancêtres. La situation est hors contrôle. Les différents seigneurs se permettent de prendre les armes sans permission royale, ils causent le chaos et laissent les Français s’entredéchirer.

        Les rois, étant jeunes et incompétents pour régner, les différents camps politiques tentent de s’imposer pour contrôler le pouvoir royal. Ce sont trois grands clans nobles qui vont ainsi s’opposer. La France devient un champ des tensions politiques pour les Montmorency, les Guises et enfin les Bourbons.

Ingérence des ennemis

        Les pays ennemis des Français entretiennent le feu des troupes pour mieux affaiblir la France. Afin d’abaisser la France, l’Angleterre et l’Espagne ne cessent de prêter main forte aux sujets rebelles. La reine anglaise Elizabeth Ier intervient en soutenant les Protestants et le roi espagnol, en soutenant le clan des Guise. Pendant les Guerres de Religion, la France est divisée par deux factions soutenues financièrement et militairement par des pays étrangers.

II. Guerres de Religion

• Offensive Protestante (1560 – 1573)

Première Guerre de Religion :

La première guerre de religion est bien sûr l’une des plus importante, puisqu’elle a été le déclencheur d’une série de huit conflits qui ont détruit la France dans la seconde moitié du XVIe siècle.  L’activeur de la première guerre de religion a été le massacre de Wassy. En effet, le duc François de Guise, l'un des meilleurs chefs d'armée du roi Henri II et le principal chef catholique tuent 37 Protestants regroupés dans une grange pour célébrer leur religion. En revenant à Paris, où la majorité des habitants était catholique, Guise reçu un accueil digne de quelqu’un ayant accompli une chose miraculeuse et le peuple réclama une croisade contre les Huguenots. Les Protestants réagissent avec une prise d’arme organisée par le prince Louis de Condé, qui finira par s’emparer de la ville d’Orléans. Catherine de Médicis, femme de Henri II de France essaie par tous ses moyens de maintenir la paix entre les Catholiques et les Protestants en France. Le duc de Guise parvient finalement à amener la famille royale à Paris, pour les protéger des protestants. La famille royale a donc pris d’une certaine manière, le parti des catholiques. En un mois, les Protestants, qui avaient pris l’offensive parviennent à s’emparer d’une multitude de grandes villes telles que Lyon. Des deux côtés, les massacrent se multiplient et une guerre civile explose. Finalement, la bataille à Dreux tourne mal pour l’armée Protestante. Le prince de Condé est capturé mais du côté des Catholiques, Antoine de Bourbon et François de Guise sont tués. Sans ces deux chefs ennemis, Médicis parvient à rétablir la paix qui ne durera malheureusement pas longtemps.

Deuxième Guerre de Religion :

Après quatre années de paix, les conflits ont repris en France. L’Edit d’Amboise qui avait pour but de calmer les tensions n’a pas fonctionné et les deux religions se combattent plus que jamais. La deuxième guerre de religion éclate en 1567, lorsque le prince de Condé tente de s’emparer de la famille royale. Cette action de Condé détruit la confiance que Marie de Médicis avait placée en lui et décide d’utiliser la force pour maintenir la paix. Mais les deux armées s’affrontent à nouveau avec en tête de l’armée Protestante, Condé. Les Protestants prennent Blois et Chartres mais, en manque de moyens financiers de part et d’autre, une trêve fut signée pour rétablir la paix en 1568.

Troisième Guerre de Religion :

La paix de Longjumeau signé en 1568 ne dure pas longtemps, puisque le gouvernement ne fait plus confiance au prince de Condé. En effet, la trêve a seulement permis aux armées des deux clans de s’organiser et de regrouper tout le monde. La guerre reprend donc seulement quelque mois après que la trêve eut étée signée. Ce sont les Catholiques qui donnent le signal de départ en tentant de capturer le prince de Condé, au château de Noyers en 1568. Cette tentative échoue et Condé rejoint son armée à La Rochelle pour trouver refuge. L’objectif de l’armée royale est de s’emparer des villes Protestantes, situées entre la Charente et la Dordogne.  En 1569, le duc d’Anjou, fils de Henri II et Catherine de Médicis remporte la bataille où le prince de Condé décède. Les Protestants accèdent néanmoins à plusieurs autres villes et les Catholiques sont en danger. Le roi se rend au camp d’Orléans et Catherine de Médicis va jusqu’au camp d’Anjou. Les opérations militaires de l’armée royale tournent à leur avantage puisqu’ils reprennent une à une les villes Protestantes. Jusqu'à 1570 des batailles se succèdent jusqu'à la signature d’une nouvelle trêve, l’édit de Saint-Germain le 8 Août 1570. Ce traité accorde aux Protestants une liberté limitée de pratiquer leur culte dans les lieux où ils le pratiquaient avant.

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