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Guerres de religion

Chronologie : Guerres de religion. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2016  •  Chronologie  •  386 Mots (2 Pages)  •  1 067 Vues

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Pendant les guerres de religion, l'exode des huguenots est massif et renforcé par la révocation de l'édit de Nantes qui en voit près de 200 000 fuir vers les pays protestants d'Europe. La révocation interdit pourtant sévèrement toute émigration. Ceux qui se résolvent à rester sont soumis à des lois sévères mais peu appliquées lorsqu'ils observent une extrême discrétion. C'est dans ce contexte que la ville de Toulouse compte en 1761 environ 50 000 catholiques et 200 calvinistes1. L'intolérance envers les protestants se ravive à cette période à cause de la crise économique et de la Guerre de Sept Ans qui voit la France, alliée de l'Autriche et de la Russie, affronter des puissances protestantes (Prusse, Grande-Bretagne). Enfin, juste un mois avant l'affaire Calas, se produit le 17 septembre 1761 à Caussade l'arrestation du pasteur François Rochette, prédicateur clandestin dans la région de Montauban. Un petit groupe de protestants tente en vain de le libérer. Jugés à Toulouse, le pasteur et trois « gentilshommes verriers » protestants sont condamnés à la pendaison. Bien que les calvinistes soient ultra-minoritaires et généralement très discrets, ces événements ne font qu'amplifier la rumeur d'une menace protestante grandissante. Jean Calas, marchand d'étoffe et sa famille habitent au no 16 de la rue des Filatiers (aujourd'hui no 50), à Toulouse. Le 13 octobre 1761, son fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé étranglé dans la maison familiale. Le corps est découvert à 22 h après le souper, qui réunissait à l'étage le père et la mère Calas, les deux fils Marc-Antoine et Pierre et un invité de passage, Gaubert Lavaisse. Ses parents évoquent le crime d'un inconnu. Immédiatement appelés sur les lieux, les médecins constatent que la cravate de Marc-Antoine masque les marques d'une double strangulation. Meurtre ou suicide par pendaison ? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et la servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est, en effet, suspecte, car celle-ci reconnaît, après trois jours d'interrogatoire à l’hôtel de ville, avoir détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés, « être traîné sur la claie » tiré par un cheval (cadavre traîné face contre terre à travers la ville ou la campagne sous les lazzis de la population, puis jeté aux ordures)4.

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