La rivalité coloniale germano-britannique
Dissertation : La rivalité coloniale germano-britannique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Charlène Grégoire • 24 Novembre 2020 • Dissertation • 3 918 Mots (16 Pages) • 511 Vues
LA RIVALITÉ COLONIALE GERMANO-BRITANNIQUE
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION…………………………………………………………………....2
1. L’HÉGÉMONIE DE L’ANGLETERRE………………………………..……3
2. LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ALLEMAGNE…………………...…4
2.1 La Realpolitik de Bismarck…………………………………………….....6
2.2 La Weltpolitik de Guillaume II…………………………………………....8
3. LES SYSTÈMES D’ALLIANCES…………………………………………..11
3.1 La question marocaine…………………………………………………...12
CONCLUSION……………………………………………………………………....13
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………...14
INTRODUCTION
Durant la première moitié du 19e siècle, la colonisation européenne est principalement menée par deux grandes puissances, l’Angleterre et la France qui font succinctement des acquisitions territoriales. La colonisation prend davantage d’ampleur au cours de la seconde moitié du 19e siècle qui est marquée par un mouvement politique d’expansion : l’impérialisme colonial. De nombreuses puissances européennes dont l’Allemagne, la Russie, le Portugal et l’Italie s’ajoutent alors à la course aux colonies, sans oublier certaines puissances extra-européennes comme le Japon et les États-Unis. La montée de l’impérialisme colonial pèsera lourdement sur l’état du système international avant la Première Guerre mondiale. On peut notamment parler de la conquête des mers, qui animera longtemps la rivalité entre l’Angleterre et l’Allemagne. À cet effet, quelle fut l’importance de la rivalité coloniale entre ces deux grandes puissances avant la Première Guerre mondiale? Si plusieurs facteurs ont contribué à créer des tensions entre l’Angleterre et l’Allemagne, il sera démontré que les rivalités coloniales sont prépondérantes entre ces deux puissances avant 1914. Dans un premier temps, il sera démontré comment la puissance anglaise parvient à poser très tôt les fondements d’un empire. Dans un second temps, la montée en puissance de l’Allemagne sous la politique coloniale distincte de Bismarck et de Guillaume II sera exposée. Les rivalités économiques, maritimes et commerciales germano-britanniques seront également mises en relation avec le mouvement d’expansion coloniale. Dans un dernier temps, les alliances conclues en réaction aux différents conflits entre les puissances coloniales européennes à l’aube de la Première Guerre mondiale seront analysées.
1. L’HÉGÉMONIE DE L’ANGLETERRE
Dès le 17e siècle, les Anglais développent leur empire colonial en faisant leur place parmi les puissances navales et en installant différentes colonies en Amérique du Nord. Tranquillement, l’Angleterre acquiert des points stratégiques qui permettent non seulement la protection de l’Empire britannique, mais également l’élargissement de son commerce et son enrichissement. « Du nord au sud et de l’est à l’ouest, elle a acquis des points stratégiques qui protègent la Méditerranée, l’océan Indien et la route vers l’Inde. D'Héligoland au Cap en passant par Gibraltar, Malte et les îles ioniennes, sans oublier les îles Maurice et Rodrigue dans l’océan Indien, elle devient le gendarme – ou le despote – des mers »[1]. Ainsi, l’Angleterre acquiert les ressources nécessaires pour soumettre le monde à la domination de son commerce. D’ailleurs, le Congrès de Vienne de 1815 a avantagé l’Angleterre en n’abordant pas les enjeux de liberté maritime : c’est encore la loi du plus fort qui domine.
Le développement industriel anglais prend également un élan considérable dès le 18e siècle. L’exploitation de ses énormes réserves de charbon ainsi que les nombreuses innovations techniques favorisent l’essor industriel. En effet, elle renonce très tôt à la production agricole nécessaire à sa consommation intérieure afin de se concentrer sur sa production industrielle, dont les biens seront exportés en échange de produits alimentaires. Ainsi, l’Angleterre est le premier pays à développer une grande industrie capitaliste, lui assurant une position dominante sur les marchés mondiaux[2]. Le succès économique de l’Angleterre incite différentes puissances à suivre la même voie de développement. Dès 1821, le système étalon-or est adopté par l’Angleterre et ensuite par la quasi-totalité des États Européens. Ce système, visant à faire correspondre le commerce international avec le marché autorégulateur, est la base du capitalisme de l’époque. L’étalon-or, tout comme l’économie de marché et le libre-échange, sont des inventions anglaises qui renforcent à leur tour l’hégémonie britannique. Ainsi, l’Angleterre acquiert un statut de puissance hégémonique par sa domination maritime et économique mondiale.
2. LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ALLEMAGNE
Au début du 19e siècle, ce sont 39 États germaniques qui composent la Confédération germanique. À cette époque, la société est encore organisée autour d’un système politique féodal avec des modes de production traditionnels. Elle reste une société agricole où l’activité artisanale
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