La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi.
Dissertation : La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MLUCAS2002 • 3 Août 2018 • Dissertation • 8 778 Mots (36 Pages) • 667 Vues
La négation de l'homme dans l'univers concentrationnaire nazi.
Introduction:
Le système concentrationnaire nazi est complexe et étendu. Adolf Hitler, nommé chancelier en 1933 décide de mettre en place des mesures d'exclusion, de ségrégation envers les juifs. Puis, en 1935 sont votées les lois de Nuremberg leur retirant la nationalité allemande et leurs droits civiques. En plus de persécuter les juifs, Hitler souhaitait les chasser du territoire allemand et agrandir celui-ci en envahissant l'Est de l'Europe. Ainsi, le 28 Septembre 1939,L'Union soviétique et l'Allemagne se partagent le territoire polonais. En Pologne, les nazis entassent les populations juives dans des Ghettos (les plus important sont ceux de Varsovie,Lodz et de Cracovie entre 1940 et 1941), la faim et les épidémies entraînent la mort de milliers de personnes. Cette étape est la première du processus de la Solution finale. La « Solution finale » consista exclusivement à exterminer les juifs d'Europe par fusillades puis gazage. Cette méthode était pratiquée dans des camps en Pologne. Parmi ceux-ci l'un des plus célèbres aujourd'hui est le complexe concentrationnaire d'Auschwitz crée par l'Allemagne nazie en Pologne. Quelques survivants ont fait part de leur histoire à travers des témoignages tel que Primo Levi
né le 31 juillet et mort le 11 Avril 1987 à Turin. Primo Levi est un docteur en chimie italien rendu célèbre par son livre «Si c'est un homme» qui relate son expérience dans le camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz, où il fut emprisonné au cour de l'année 1944 jusqu'en janvier 1945. Juif italien de naissance, ce livre raconte l'histoire de son auteur durant la seconde guerre mondiale, de son arrestation en Italie, le 13 décembre 1943, à la libération du camp d'Auschwitz, le 27 janvier 1945. Le premier extrait traite de l'arrivée des déportés au camp, avec tous les détails de l'opération. Paraît donc dans le deuxième chapitre, après le récit du trajet en train, et débute ainsi celui de la vie au camp d'Auschwitz.
J'ai donc choisi de mettre, à la description du camp d'extermination des extraits de l’œuvre de Primo Levi et du témoignage du docteur Lévy.
Pourquoi peut-on parler de déshumanisation dans l'univers concentrationnaire nazi avec l'aide des témoignages de Primo Levi et du docteur Lévy?
Nous verrons tout d'abord :
1. Auschwitz I Stammlager 2. Auschwitz II Birkenau 3. Auschwitz III Monowitz
1.1 Description 2.1 Descriptions 3.1 L'histoire du camp
1.2 Les détenus 2.2 L'histoire 3.2 IG Farben
1.3 Le quotidien 2.3 Les conditions de vie
1.4 Les expériences médicales 2.4 La «Sonderbehandlung»
1.5 Sévices et mort
1.1 La description du camp d'Auschwitz I
Le stammlager D'Auschwitz I, où s'entassent 17 000 à 18 000 «Haftlinge», comporte une trentaine de «Blocks» en dur, et les élément classique d'un camp de concentration: la «tour» d'entrée avec sa grille, portant en fer forgé l'aphorisme repris de Dachau «Arbeit macht frei» («Le travail rend libre»), puis la pièce de l'appel, des cuisines, des douches, des latrines, un hôpital – infirmerie, un bloc (salle de spectacle) et un bordel où, à partir de juin 1943, des Polonaises furent contrainte de se prostituer…
Dans la cellules – bunkers du Block 11, les SS de la « politische Abeilung » ( police politique) interrogent et torturent , en utilisant principalement : le supplice de la balancoire ( qui fait éclater les organes génitaux) dans son sous sol on expérimente les tous premiers gazages, tandis, que devant le mur noir qui se situe a l'extrémité de la cour entre le block 10 et 11 seront fusillés des milliers de victimes désignées par la Gestapo, notamment les officiers polonais et, parmi les Sovétiques, les « commisaires politiques »
et dans le Block 10 se pratiquent les expériences médicales in vivo.
1.2 Les détenus
1.2.1 Arrestation et internement
Dans le système totalitaire, toute personne est un suspect en puissance, une victime probable, un condamné en surcis, un détenu potentiel. Chacun est coupable a un degrés de gravités différents. Pour donner à la terreur, aux arrestations massives et à l'internement dans les camps de concentration une apparence de sanction juridique, les nazis légalisent le système de « l'arrestation protectrice » (« Schutzhaft ») par l'ordonnance du 28 février 1933 sur la « protection de la nation et de l'Etat » : « l'arrestation provisoire est un moyen de contrainte aux mains de la Police secrète de l'Etat pour protéger la nation et l'État contre toute intention hostile à leur encontre »… Elle concerne les personnes « qui par leur comportement, menacent la propriété et la sécurité de la nation et de l'État ». (Circulaire du 25/1/38)
Par la suite le « Schutzhaft » est amendé, simplifié et étendu, dès la guerre, aux habitants des pays conquis : ainsi l’ordonnance du RSHA du 27 août 1941 suspend toute libération des camps et recommande « que tous les calotins - fomentateurs Tchèques et Polonais ennemis de l'Allemagne, de même que les communistes et la racaille du même genre soient enfermés dans un camp, en principe pour une longue période ».
Un « ordre d'emprisonnement préventif » (« Schutzhaftbefehl »), délivré par le IVe ou le Ve Bureau de l’office de Berlin du « Reichssicherheitshauptamt » (RSHA), c'est-à-dire l'Office Central de Sécurité du Reich, constitue la base formelle du « Schutzhaft » et de l'internement dans le KZ.
Le « Schutzhaft » s’applique à différentes catégories de personnes en fonction des compétences des Bureaux IV ou V du RSHA :
- Les compétences du IVè bureau s’étendent aux :
- prisonniers politiques,
- homosexuels,
- Témoins de Jehovah,
- personnes devant être corrigées et éduquées (Besserungshätflinge),
- prisonniers pouvant être livrés à un autre Etat en raison de leur citoyenneté…
- Les compétences du Ve Bureau s’appliquent aux
- prisonniers de droit commun,
- Tziganes,
- prisonniers dits « asociaux »,
- prisonniers déjà arrêtés sous « arrestation préventive » (« Sicherungsverwahrte ») et jugés.
L'internement massif des prisonniers de guerre soviétiques au KL Auschwitz est réalisé en vertu d’un mandat particulier délivré par le commandement de la Wehrmacht et par ordonnance du RSHA. « Il ne faut procéder aux exécutions que dans les camps de concentration les plus proches. Des instructions appropriées seront adressées aux commandants. Il convient de se procurer un local sûr pour les prisonniers de guerre soviétiques qui doivent être exterminés et d'organiser le transport d'une façon qui exclut toute possibilité d'évasion ».
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