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Quelle place les textes du corpus accordent-ils à l’homme dans l’univers ?

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Par   •  7 Mars 2018  •  Commentaire de texte  •  750 Mots (3 Pages)  •  2 076 Vues

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EXEMPLE DE RÉPONSE RÉDIGÉE A UNE QUESTION DE CORPUS

Quelle place les textes du corpus accordent-ils à l’homme dans l’univers ?

Le corpus est composé de trois textes d’auteurs et d’époques différents. Le premier texte est un extrait du livre II des Essais de Montaigne, auteur humaniste du XVIe siècle. Le deuxième est une fable de Jean de la Fontaine, « Le gland et la citrouille », datant de l’époque classique, le XVIIe siècle. Le troisième texte est le plus récent et est extrait des Pensées d’un biologiste d’Edmond Rostand, connu pour être l’auteur de Cyrano de Bergerac. Quelle place les textes du corpus accordent-ils à l’homme dans l’univers ? On verra tout d’abord la petitesse de l’homme face à la grandeur de l’univers puis la critique de son impression de supériorité sur cet univers qui le dépasse.

Les textes du corpus mettent tous en avant la petitesse de l’homme face à l’univers et au monde qui l’entoure. Montaigne nous invite en effet à considérer le « ridicule » de « cette misérable et chétive créature » qu’est l’homme par comparaison antithétique avec l’immensité de l’univers « la voûte céleste, la lumière éternelle de ces flambeaux, les mouvements effrayants de cette mer infinie ». Montaigne insiste d’ailleurs sur cette immensité incommensurable avec les adjectifs « éternelle » et « infinie » et montre sa supériorité divine de cet univers qui est « céleste » et « effrayant ». De même, La Fontaine met en avant la petitesse de Garo, son personnage, qui est un simple paysan, « un villageois » qui s’étonne de la place des choses dans l’univers et le confronte à « l’Univers », à son « Auteur » et à la création de « Dieu », chacun de ces mots prenant une majuscule ce qui en montre la grandeur. Enfin, Jean Rostand replace l’homme dans son appartenance biologique et ne le voit que comme « un petit-fils de poisson, arrière-neveu de limace » : l’identification à ces insectes montre bien la ridicule place de l’homme ; La Terre elle-même est remise à l’échelle de l’homme, associée au « mini grain de boue où il réside ». Au contraire, l’univers semble ténébreux et monumental ici encore « gouffres glacés où se hâtent les nébuleuses spirales », le chiasme rapprochant les noms « gouffres » et « spirales » qui donnent l’impression d’une infinie perdition quand « glacés » et « nébuleuses » marquent l’hostilité de ce grand univers face à l’homme.

Mais les textes du corpus critiquent aussi la place de l’homme dans l’univers car si celui-ci est petit et ridicule face à l’univers immense, il se croit cependant supérieur à l’univers et les auteurs du corpus ironisent sur cet orgueil de l’homme. En effet, Montaigne souligne l’outrecuidance de l’homme qui pense que les grandeurs de l’univers ont « été établis et se continuent pendant tant de siècles pour son avantage et son service ». Plus encore, la vanité humaine se croit « maîtresse et impératrice de l’univers » alors que pour Montaigne seul Dieu, « l’architecte » a ce pouvoir. De même, La Fontaine, par la fable, ironise sur le villageois Garo qui a la prétention de réfléchir à l’univers et de remettre en question la création divine, pensant que Dieu « a bien mal placé cette Citrouille-là ! » et que Dieu s’est « mépris » lorsqu’il a créé le monde. Mais la fable donne une leçon à cet homme qui se croit supérieur à l’univers : le gland qui tombe sur son nez pendant son sommeil est la preuve humoristique que la Création a été bien pensée et Garo n’a plus qu’à « retourne[r] à la maison ». Edmond Rostand met lui aussi en avant la volonté que l’homme a de maîtriser son univers, lui qui veut « dérober » des « secrets à la nature » et prétend vouloir « libérer l’énergie intra-atomique » ou « voyager dans des espaces interplanétaires ». Mais Rostand considère en philosophe cette vanité de l’homme qui renouvelle sans cesse ses espoirs d’aller plus loin dans sa conquête de l’univers mais est finalement toujours arrêté par la « ténèbre infinie ».

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