La mondialisation en débat

La mondialisation en débat

Mondialisation et frontières.

        D’une part la mondialisation se traduit par l’effacement des frontières économiques (libre circulation des marchandises et des capitaux). Effets : cela stimule la croissance économique mais les trafics illicites sont facilités également et cela peut entraîner des délocalisations, les entreprises recherchant les meilleures conditions de production. Plus rarement sont effacées les frontières qui limitent la circulation des hommes (exemple des accords Schengen en Europe).

        Les frontières n’ont toutefois pas disparu, elles sont ailleurs, par exemple aux limites de l’espace Schengen, dans les aéroports ou les ports, c’est à dire aux points d’entrée d’un territoire.

        Les frontières n’ont même jamais été aussi nombreuses : balkanisation (création de nouveaux Etats) du monde et « barriérisation »  = construction de murs, barbelés… (USA/Mexique, entre les 2 Corées, Inde/Bangladesh, Melilla et Ceuta = les enclaves espagnoles au Maroc…).

Mondialisation et pouvoir des Etats.

        Le pouvoir des Etats semble amoindri. D’une part car les Etats ont dérégulé, privatisé (échec des politiques keynésiennes et retour des idées libérales dans les années 1980) et d’autre part car les Etats ne peuvent pas imposer leurs conditions aux FTN. L’existence des paradis fiscaux ou des fiscalités différentes entraînent une fuite des capitaux ou des phénomènes d’ « optimisation fiscale », bref un manque à gagner pour l’Etat et donc moins d’argent pour les politiques publiques. Il y a eu aussi, dans certains cas, des transferts de souveraineté (UE, régionalisation).

Mais les Etats peuvent revenir sur certaines décisions (Le Brexit, le regain d’intérêt pour le protectionnisme notamment aux USA) et ils peuvent agir pour, par exemple, rendre leur territoire plus attractif…

Mondialisation  et uniformisation culturelle.

        Les mêmes produits se diffusent mondialement (soda, barbie…), les pratiques s’uniformisent (football, snacking…) et un modèle dominant semble s’imposer, l’american way of life.

        Mais consommer américain ne signifie pas devenir américain, abandonner sa culture d’origine (retour des langues régionales, faits religieux), on peut d’ailleurs davantage parler de métissage culturel (le « texmex » dans le sud des USA).

Mondialisation et altermondialisme

        Le mouvement altermondialiste réclame :

- une nouvelle gouvernance mondiale plus démocratique, plus représentative de la diversité du monde, qui associe les pays pauvres, les mouvements sociaux, syndicats, ONG...

- une société plus juste et plus équitable. Ils soutiennent donc le projet de taxe Tobin sur les transactions financières, le microcrédit, le commerce équitable...

- le respect de l'environnement et la promotion du développement durable. La notion de développement durable a été popularisée par le sommet de la Terre de Rio (1992). C'est un mode de développement qui doit satisfaire les besoins des générations actuelles tout en préservant ceux des générations futures. Ils soutiennent l'action des petits paysans qui veulent un accès à la terre (Mouvement des Sans Terre au Brésil) et protestent contre l'utilisation des OGM (José Bové en France).

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