La mise en œuvre du projet républicain (1870-1914)
Cours : La mise en œuvre du projet républicain (1870-1914). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yoyo007 • 10 Novembre 2021 • Cours • 4 036 Mots (17 Pages) • 598 Vues
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En mai 1871, la France et Paris sont plongées dans une guerre civile opposant le gouvernement officiel aux insurgés. Moins de 10 ans plus tard, lorsque La Marseillaise devient l’hymne officiel de la République française, en 1880, l’unité nationale semble être retrouvée.
La mise en œuvre du projet républicain (rétablissement d’un régime républicain en France, régime qui soit durablement accepté par les Français et qui tienne dans le temps) est donc compliquée et ce dès le rétablissement de la République le 4 septembre 1870. Les Républicains sont alors minoritaires.
Mais l’action des Républicains, jusqu’à la Première Guerre mondiale, consiste à faire accepter cette IIIème République qui a été proclamée à la hâte et à faire en sorte qu’elle résiste à toutes les crises qu’elle traverse au cours des années 1880 et 1890. C’est chose faite à la veille de la guerre.
Malgré les oppositions qu’elle rencontre, comment la Troisième République finit-elle par regrouper la majorité des Français autour d’un projet politique commun ?
- Un projet républicain instable : 1870-1879
- Une République née dans un contexte très fragile
Dossier pp 152-153. Faire toutes les questions ainsi que la synthèse.
Point de passage et d’ouverture 1 : « 1871 : Louise Michel pendant la Commune de Paris » Doc. 3 page 155 : « L’insurrection du 18 mai 1871 » Doc. 5 page 155 : « La Semaine sanglante » Consigne : En analysant les documents, vous mettrez en évidence l’idéologie qui guide Louise Michel, les actions qu’elle met en œuvre pendant la Commune ainsi que l’échec de son action. |
Point méthode : Analyser deux documents d’Histoire
descriptions…) avant de les expliquer ensuite par des connaissances. |
- Léon Gambetta, un des chefs de l’opposition républicaine à Napoléon III proclame la IIIème République. Ministre de l’intérieur du Gouvernement de Défense nationale il organise la résistance face aux armées allemandes et quitte Paris en ballon pour Tours afin de poursuivre le combat.
- Les républicains modérés font face aux armées allemandes qui ont envahi la France. De plus l’assemblée nationale élue en février 1871 est composée majoritairement de monarchistes. Enfin en mars 1871 éclate la Commune de Paris, un gouvernement révolutionnaire autonome favorable à une république sociale.
- La Commune veut une République sociale : une liberté complète d’expression et d’association ; le suffrage universel et l’élection des fonctionnaires et magistrats ; un enseignement laic, intégral et professionnel ; la création d’une assurance chômage, la fin du salariat et du paupérisme en permettant aux ouvriers de devenir propriétaire de leurs moyens de production.
- Adolphe Thiers, chef de l’exécutif estime que seul le gouvernement issu de l’assemblée nouvellement élue est légitime puisque provenant du suffrage universel. Il dénonce les actions de la Commune de Paris, illégitime et violente à ses yeux et néfaste pour la France. Thiers justifie ainsi le recours à l’armée pour écraser la Commune et le spectre d’une guerre civile.
5.
Conséquences immédiates de la défaite de 1870 | Tensions politiques | Projets politiques opposés |
Fin du II Empire /proclamation de la IIème République/ armées allemandes sur le territoire français | Poursuite de la guerre avec le Gouvernement de Défense nationale, siège de Paris, élection d’une assemblée conservatrice favorable à la paix, Commune insurrectionnelle de Paris qui refuse la capitulation | Gambetta et les républicains modérés pour une république libérale, Thiers républicain conservateur et une assemblée conservatrice favorable à l’ordre et à une monarchie , la Commune de Paris favorable à une république sociale. |
Les deux documents sont des extraits d’un livre de Louise Michel , une institutrice de Montmartre très engagée dans le mouvement insurrectionnel de la Commune qui fut déportée en Nouvelle Calédonie pendant 7 ans. Elle est rentrée en France depuis près de 20 ans et la république est installée au moment où elle écrit La Commune d’après ses souvenirs. Les extraits évoquent le début de l’insurrection en mars 1871 puis la répression lors de la semaine sanglante en mai 1871.
D’après les documents nous verrons l’idéologie qui guide Louise Michel puis les actions qu’elle met en œuvre , enfin l’échec de ces actions.
En mars 1871, la Commune de Paris (pouvoir municipal souhaitant autogérer la ville) est élue : elle s’affranchit du gouvernement installé à Versailles. En effet Paris a connu un long siège durant l’hiver et beaucoup d’habitants refusent la paix demandée par le nouveau régime et l’assimilent à une capitulation. Les Communards, comme Louise Michel, sont imprégnés de l’idéologie socialiste (« révolution » dans le doc. 3 ; « drapeau rouge » dans le doc. 5) : elle est la figure féminine la plus emblématique de l’extrême gauche parisienne. Le communards sont pour une république sociale inspirée de la Révolution française de 1793 ( suffrage uniservel complet, enseignement laic et universel, abolition du salariat…).
Les Communards veulent empêcher que les soldats enlèvent « les canons » (doc. 3), car ils refusent d’être privés de défense face aux Allemands et refusent la capitulation. Ils dressent des « barricades » (doc. 5) et ils « allument comme des torches les Tuileries, le Conseil d’État, la Légion d’Honneur, la Cour des Compte » (doc. 5) : ils incendient les bâtiments officiels. Louise Michel participe activement à l’insurrection puisqu’elle dirige un comité de vigilance des femmes, anime un club de la Révolution et est ambulancière et combat en uniforme de la Garde nationale.
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