La mémoire du génocide en France depuis 1945
Commentaire de texte : La mémoire du génocide en France depuis 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Fclara • 17 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 806 Mots (4 Pages) • 939 Vues
Le génocide des Juifs a longtemps été refoulé, c'est d'ailleurs un terme qui a mit du temps à faire surface. En effet personne ne voulait reconnaitre que la seconde guerre mondiale visée spécialement les Juifs. Il a fallut du temps à la France pour l'admettre ainsi que son implication et même pour utiliser des mots comme "génocide" ou "Shoah" qui qualifié cette horreur.
Dans ce discours de François Hollande le 22 juillet 2012, 70 ans après la rafle du Val d'Hiv, le président fait encore un pas en avant dans la reconnaissance totale de l'implication de la France et de la transmission de la mémoire des Juifs. C'est pour cela qu'il est intéressant de voir dans un premier temps l'évolution de cette reconnaissance ainsi que dans un second temps le rôle des historiens dans cette évolution.
Ce discours de François Hollande marque une vraie évolution dans la reconnaissance du génocide. Après 1945 personne ne veut parler de ce qu'il c'est passé, ni même entendre les souvenirs des victimes qui ont survécu. Charles De Gaulle met en avant le mythe résistancialiste, selon lui tout le monde aurait résisté, personne n'aurait collaboré. Ces successeurs après sa mort en 1970 nient également l'implication de la France, on parlera même d'hypermnésie et de négationnisme : ceux-ci préfèrent oublier et nier ce qu'il c'est passé plutôt que d'admettre une quelconque part de responsabilité de la France. C'est seulement des années après qu'on assiste à un réveil des mémoires. En 1971, Marcel Olphuls réalise "Le chagrin et la pitié", un des films qui dénonce la collaboration, la France n'a pas été entièrement résistante. Les survivants Juifs commencent à sortir de leur silence et se mettent à faire des témoignages. On ne peut plus nier quoi que ce soit, une loi contre le négationnisme fera même surface en 1990 : la loi Gayssot. Hollande parle dans son discours du "grand mérite du Président Jacques Chirac", en effet Chirac sera le premier président à reconnaitre la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs, il créa aussi le mémorial de la Shoah, un grand pas en avant après toutes ces années d'oublie. Hollande dans son discours est dans une reconnaissance encore plus forte, il dénonce la France entière, la police Française mais le résistancialisme n'était pas qu'un mythe, on ne peut pas oublier "les Justes", ceux qui ont risqués leur vie pour en sauver d'autres, certes la France a une part de responsabilité mais tout le monde n'est pas responsable des décisions prises par la France.
Les historiens ont joué un rôle très important dans cette évolution. Ils font partie des personnes ayant un tout autre regard sur les faits, ils ont une vision objective contrairement à ceux qui ont vécu les faits. Pour pouvoir analyser et reconstituer le passé, il est nécessaire de faire appel aux mémoires mais il ne faut pas juste se contenter de cela. C'est en parti grâce à eux que la reconnaissance a pu avoir lieu. En effet alors que beaucoup nié que les Juifs étaient visés, les chiffres eu une peuvent que prouvés le contraire. François Hollande parle de "13 152 hommes femmes et enfants", les historiens ont pu mettre un nombre sur les victimes Juifs,
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