La façade Atlantique de l’Amérique du Nord
Cours : La façade Atlantique de l’Amérique du Nord. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar raph2122 • 31 Mai 2018 • Cours • 1 864 Mots (8 Pages) • 527 Vues
La façade atlantique de l’Amérique du Nord, longue de 6500 km, peuplée de 220 millions d’habitants, s’étend sur trois pays : le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, depuis l’embouchure du fleuve Saint-Laurent jusqu’au golfe du Mexique. Elle est, avec les mégalopoles japonaise et européenne, l’une des trois façades maritimes les plus actives de la planète, en particulier depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA en 1994.
L’hégémonie qu’exerce ce littoral sur le monde tient, d’une part, à l’existence d’un hinterland riche en ressources naturelles et, d’une part, à l’existence d’un avant-pays puissant, l’Europe, riche en hommes et en capitaux.
L’Amérique du Nord n’est donc pas seulement une puissance territoriale qu’expliquent l’immensité et la richesse de son espace continental. Elle est aussi une puissance littorale, en raison de sa façade atlantique, ouverte sur l’Europe et sur le monde, grâce à sa façade Nord et Sud.
I – La façade Atlantique Nord
La façade atlantique Nord est plus riche et plus puissante que la façade Sud, parce que, historiquement, elle est la première à avoir été peuplée et la première à avoir été mise en valeur. Les Européens, en effets, timidement arrivées sur le continent américain au XVIe siècle, massivement à compter du XIXe, en ont fait leur porte d’entrée avant de se disperser sur le littoral : les uns, à destination des Etats-Unis, via New York (Ellis Island autres, à destination du Canada, via Québec.
A – La façade des Etats-Unis
La façade atlantique Nord d’étend du nord de Boston jusqu’au sud de Washington, tout en incluant l’arrière-pays, appelé hinterland, qui s’étire jusqu’à la légion des Grands Lacs, autour de Chicago, en particulier grâce au fleuve Saint-Laurent accessible depuis 1959 aux navires de haute mer. En fait la façade atlantique Nord est l’autre nom donnée à la Manufacturing Belt, berceau du peuplement et de la puissance des Etats-Unis.
La Manufecturing Belt a connu durant les années 1970 une crise profonde avec une perte de 1,3 million d’emplois industriels entre 1970 et 1985. La période post-industrielle, dite aussi de désindustrialisation, s’est traduite par d’innombrables faillites d’entreprises dans le secteur secondaire, entraînant de nombreux départs vers la Sun Belt. De 1970 à 2000, le solde migratoire de cet ensemble régional a ainsi enregistré un déficit de 8 millions de personnes et la région ne regroupe plus que 19% des habitants du pays contre 22% en 1950. Le centre de gravité du pays se déplace donc du Nord-Est vers le Sud-Ouest.
Durant les années 1980, le quart Nord-Est des Etats-Unis en grande difficulté, était même désigné sous l’expression de Rust Belt (« ceinture de la rouille »), du fait de la crise de ses industries, automobiles et sidérurgiques notamment. Depuis les années 1990, néanmoins, dans des villes comme celles de Détroit, Philadelphie et Baltimore notamment, une reconversion ambitieuse dans les nouvelles technologies (informatique, télécommunications) ainsi que des restructurations dans les secteurs traditionnels (textile, sidérurgie, automobile) ont permis à cet ensemble, qui reste aujourd’hui la région motrice des Etats-Unis, de sortir de la crise.
Géographiquement aussi bien qu’économiquement, cependant, le Nord-Est des Etats-Unis n’est pas uniforme. Il oppose : au nord de Boston, près de la frontière canadienne, une région rurale peu active, comprenant, comprenant notamment la Nouvelle-Angleterre, le Nouveau Brunswick et le Maine, zones de loisirs et de repos où s’égrènent le long du littoral de nombreux petits ports de plaisance prisés par la bourgeoisie américaine ; et, au sud de Boston, une région citadine très active et très peuplée, considérée comme le cœur des Etats-Unis et même de l’Amérique du Nord, non seulement pour des raisons intellectuelles, en raison de la présence des universités les plus prestigieuses du pays, parmi lesquelles Harvard, MIT, Columbia, Yale et Princeton, qui contribuent toutes au rayonnement scientifique mondial des Etats-Unis.
C’est aussi dans cette région, qui réunit 20% de la population concentrée sur 2 % du territoire, que se trouve la fameuse Mégalopolis, forte de 65 millions d’habitants répartis sur 1000 km. Né sous la plume du géographe français Jean Gottman au début des années 1960, le terme Mégalopolis désigne la région des Etats-Unis qui, du Nord au Sud, comprend cinq villes millionnaires : Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Washington ; couvre entièrement six Etats et déborde partiellement sur cinq autres.
Les espaces urbains de la mégalopolis connaissent toutefois des dynamiques différenciées : Boston s’appuie sur des activités de pointe et un littoral attractif, Philadelphie et Baltimore tiennent lieu de grands centres industriels en reconversion, tandis que New York et Washington dominent la hiérarchie. Ces deux villes, en effet, on le sait déjà, commandent le monde sur le plan politique et économique : d’une part, parce que Washington, capitale administrative, est le siège de la Maison Blanche, du Congrès, du Pentagone, du FMI et de la Banque mondiale ; d’une part, parce que New York, capitale économique, est la siège de l’ONU, de la Bourse de Wall Street, des principales chaînes de télévision (CBS, NBC, ABC, FOX) ainsi que de nombreux sièges sociaux (IBM). Mais, de surcroît, ces métropoles partagent, avec Boston, le rôle de cœur culturel du pays, dictant la mode comme des idées. 50% de l’édition s’y concentrent, alors que les journaux les plus affluents dont le New York Times et la Washington Post, y sont conçus et publiés.
B – La façade du Canada
Le Canada, au même titre que les Etats-Unis et le Mexique, fait partie de la façade atlantique de l’Amérique du Nord. Par rapport aux Etats-Unis, cependant, région centrale, le Canada apparaît davantage comme une région périphérique, où les densités démographiques autant que les activités économiques sont moins développées.
Le cœur économique du Canada, situé sur l’axe du fleuve Saint-Laurent, surnommée Main Street (ou rue principale), parce
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