"L'équilibre de la terreur" et l'enjeu de l'espace dans la guerre froide
Discours : "L'équilibre de la terreur" et l'enjeu de l'espace dans la guerre froide. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar seliegamen • 14 Mars 2016 • Discours • 353 Mots (2 Pages) • 3 437 Vues
Le nucléaire – et la peur qu’il inspire – est indissolublement lié à la Guerre froide. Le graphique met d’abord en lumière l’extraordinaire supériorité des États-Unis et de l’URSS sur les autres pays détenteurs de la bombe (il faut toutefois noter que la puissance destructrice de l’arme nucléaire est telle que la possession de quelques ogives suffi t à exercer un effet dissuasif). Il permet de distinguer ensuite plusieurs phases dans la compétition que se livrent les deux Grands : une première phase, jusqu’au milieu des années 1960, durant laquelle les États-Unis continuent de bénéfi cier de leur avance de départ ; une deuxième, jusqu’à la fi n des années 1980, durant laquelle l’URSS comble son retard et dépasse son rival (les accords SALT ne font que limiter le nombre de missiles à longue portée mais n’entraînent aucune réduction des armements) ; une troisième, depuis la fi n de la Guerre froide et les accords START qui prévoient cette fois une réduction effective des armements. L’équilibre de la terreur est atteint au milieu des années 1950 lorsque les deux Grands ont chacun la possibilité matérielle et technique d’atteindre et de détruire le territoire de l’adversaire.
La maîtrise de l’espace est d’abord un enjeu stratégique – c’est d’ailleurs autant l’affaire des militaires que des scientifi ques. Mais les deux courts extraits du document insistent sur l’aspect symbolique, évidemment le plus spectaculaire. Les Soviétiques comprennent plus tôt que les Américains à quel point les réussites spatiales peuvent servir leur propagande : si un État est capable de tenir le premier rang dans le domaine le plus avancé sur le plan technologique, c’est qu’il est capable, comme le suggère Khrouchtchev en un raccourci audacieux, de rivaliser dans tous les autres domaines de la science, de l’industrie et de l’économie. De même, le programme Apollo, dont le coût est très disproportionné au regard de son intérêt scientifi que, ne peut s’expliquer que dans le cadre de la Guerre froide – ce que montre bien la dernière phrase du discours de Kennedy, qu’il faut lire comme une réponse, à un mois de distance, au vol de Gagarine.
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