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Histoire- journée nationale de la résistance

Étude de cas : Histoire- journée nationale de la résistance. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Octobre 2017  •  Étude de cas  •  1 609 Mots (7 Pages)  •  2 118 Vues

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Aubert Clément

TS3

Analyse de document

Pourquoi une journée nationale de la Résistance ?

     Le document est un extrait de la proposition de loi rapporté par Émilienne Poumirol, femme de 66 ans membre du Parti Socialiste, députée et rapporteuse à l’époque de cette proposition de loi et maintenant conseillère départementale de la Haute-Garonne. Ce document nous parle d’une proposition de loi afin de faire de la journée du 27 mai la journée nationale de la Résistance. Cette proposition de loi fut examinée le mardi 25 juin 2013 par la Commission parlementaire de la défense nationale et des forces armées et fut adoptée par le Sénat le jeudi 28 mars. On peut donc se demander en quoi il est utile ou non d’instaurer une journée nationale de la Résistance. Pour cela, je ferai trois parties: une première sur l'instauration du CNR au long de la  seconde Guerre Mondiale, une seconde sur les commémorations générales en France, et une dernière sur l’évolution des mémoires.

     Pour cette première partie, je vais parler de l’instauration du CNR au long de la  seconde Guerre Mondiale.

     Dans le premier paragraphe, Mme Poumirol parle de "Jean Moulin", qui est un haut fonctionnaire et résistant français, hostile à l’occupation nazie. Il rejoint en 1941 les forces françaises libres à Londres. Jean Moulin reçu par De Gaulle, a pour but de rallier et d’unir les mouvements de résistance afin de créer une véritable armée contre les nazis occupant le territoire de la résistance. Dès la première phrase, il est écrit que l’on fête le "soixante-dixième anniversaire de la création du Conseil national de la Résistance"; en effet, ce mouvement de résistance se nommant le Conseil national de la Résistance a été créé en 1943 : c’est pour cela que l’on fête les 70 ans du CNR l’année de cette proposition de loi. De plus, la rapporteuse dit que la journée nationale doit se faire le "27 mai" car c’est la date où a eu lieu la première réunion du CRN : le 27 mai 1943 à Paris. Mme Poumirol cite "la trahison de l’assemblée nationale, le 10 juillet 1940", l’auteur veut donc parler de la Chambre des députés et du Sénat qui donne, le 10 juillet 1940, le plein pouvoir au gouvernement sous l’autorité du maréchal Pétain.

     Pour cette seconde partie, je vais parler des commémorations générales en France.

    Dans le second paragraphe, Mme Poumirol rapporte que la loi de journée nationale de la Résistance "ne participe pas à l’inflation commémorative". En effet, depuis la fin du 20ème siècle, le nombre de commémorations a fortement augmenté, notamment depuis l’arrivée de Jacques Chirac au pouvoir en 1995. Durant ses deux mandats, il a instauré six des douze dates existantes comme la célébration de l’abolition de l’esclavage, l'hommage aux morts de la guerre d’Indochine, l’appel du général de Gaulle du 18 juin 1940…Ou encore plus récemment, en 2007, Nicolas Sarkozy  a créé une journée nationale pour honorer la résistance et mettre en avant Guy Môquet. Mais encore, la rapporteuse parle du "rapport Kaspi". Cela accentue bien l’idée d’inflation commémorative car André Kaspi dévoile en 2008 un rapport sur les commémorations en disant qu’il y a trop de commémorations, et donc qu’il faudrait ramener les commémorations nationales à trois dates (8 mai, 14 juillet et 11 novembre), décentraliser les commémorations, et inventer de nouvelles formes de commémorations.

De plus, l’auteur évoque "un certain clientélisme ou communautarisme mémoriel", cela nous expose le fait que des mémoires concurrentes ont existé. En effet, au début de la guerre froide, on assiste à la naissance du mythe résistancialiste, plusieurs mémoires vont être en concurrence pour imposer leur version de l’histoire, pour s’approprier la gloire de l’action résistante: le résistancialisme gaulliste qui désigne le fait que tous les français ont participé à la résistance, ont résisté au conflit et étaient opposé au régime de Vichy. Ce mythe est entretenu par De Gaulle et a pour but de refondre la cohésion nationale autour du Gaullisme (en glorifiant notamment Jean Moulin, figure du résistancialisme gaulliste).  Le résistancialisme communiste qui a pour but de mettre en valeur son rôle en se présentant comme le parti des "75 000 fusillés" et en se présentant comme le meilleur représentant de la France résistante. Le résistancialisme pétainiste, où Robert Paxton développe en 1954 la thèse du glaive et du bouclier : De Gaulle était le glaive et Pétain le bouclier. En effet selon cette thèse, Pétain aurait protégé la France en acceptant l’armistice et en collaborant avec l’Allemagne nazie, ce qui aurait permis aux français d’éviter une répression plus brutale.

De surcroît, Émilienne Poumirol parle aussi de la mémoire de la Grande Guerre : "unifier la mémoire de la Résistance en mettant en place des pratiques commémoratives communes, à l’image de celles liées de la Grande Guerre". Cette mémoire est donc prise comme modèle car elle ne génère pas de mobilisation politique, ni de débat de fond, c’est-à-dire que tous les partis s’entendent à ce sujet : la gauche glorifie les victimes de 14-18 et la droite reste attachée à l’image du poilu patriote et courageux. De plus, cette mémoire permet aussi de rapprocher les différents pays, comme l’entente de la France avec l’Allemagne afin d’inscrire paix et renaissance.

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