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En quoi le travail des historiens nous permet-il de mieux comprendre les différentes mémoires de la SGM et leur construction ?

Cours : En quoi le travail des historiens nous permet-il de mieux comprendre les différentes mémoires de la SGM et leur construction ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2019  •  Cours  •  699 Mots (3 Pages)  •  860 Vues

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        THEME 1 : HISTORIENS FACE A LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Intro : De toutes les guerres du XIXème siècle, la 2nde G.M. est celle dont les mémoires ont suscité les débats les + passionnels, car l'occupation allemande et la collaboration du régime de vichy ont été un véritable traumatisme national.
La mémoire est un souvenir, une représentation du passé entretenue par un groupe ou un individu. Elle est donnée subjective et plurielle. Mais lorsqu'un de ces récits est porté par un groupe puissant, on parle de mémoire officielle.
La démarche de l'historien se fonde sur l'analyse de ces mémoires plurielles avec une volonté d'objectivité qui n'est jamais atteinte puisqu'il dépend de son contexte et de ses sources.
Les groupes porteurs de la mémoire de la 2nde guerre mondiale sont nombreux : les soldats, les résistants, les juifs déportés, les requis du S.T.O-fidèles du régime de Vichy.

Tous ont eu des expériences différentes du conflit et une volonté + ou - marquée de faire entendre leurs voix à partir de 1945.

Pb : En quoi le travail des historiens nous permet-il de mieux comprendre les différentes mémoires de la SGM et leur construction ?

Pb n°2 : Comment se construit dès la libération une mémoire officielle de la SGM en France et comment ses mémoires se manifeste-t-elle depuis les années 1970 ?

I) 1945 à la fin des années 1960 : la construction de mémoires patriotiques A- La construction d'un mythe : la France unanimement résistante

1/ Oublier Vichy

En 1945, de Gaulle veut refermer la "parenthèse de Vichy" qui selon lui est "nulle et non avenue". L'objectif est de créer une mémoire ou union nationale et de faire oublier la défaite de 1940. Pour se faire, deux moyens sont utilisés par l’état :

-Prise en main de l'épuration par l'état avec la mise en place de la haute cour de justice. Cette épuration devient + indulgente : 160 000 procès, uniquement 7 000 condamnations et que 767 exécutions.

-C'est le vote d'une série de lois d'amnistie (le pardon) entre 1946-53.

2/ La construction du "mythe résistencialiste"

La mise en place de symboles, de repères pour une mémoire commune (des héros : J. Moulin, des lieux, des dates : le 8 mai jour férié). Les médias diffusent ce nouveau mythe

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resistancialiste. (Ex : la bataille du Rail, film de René Clément, 1946, parle de tous ceux qui ont travaillé à la SNCF, qui ont aussi résistés).

3/ Le rôle des historiens

Robert Aron et son Histoire de Vichy, 1945. C'est la thèse de l'historien R.A. Selon lui, Pétain aurait servi de bouclier face aux Allemands et De Gaulle étant "son glaire", aurait complété la résistance.

B- Deux mémoires résistantes mais concourantes

Cette mémoire resistancialiste et officielle et partagé par les 2 principaux groupes porteurs de mémoires :
-les gaullistes
-les communistes

(Doc 3 p.15)

Le PCF se présente comme les vrais résistants pour faire oublier son attitude ambigüe du début de la guerre lors du pacte germano-soviétique. Il incarne la vraie résistance et se nomme le parti des 75 000 fusils.

Les gaullistes quant à eux mettent en avant leurs héros : De Gaulle et J.Moulin. L'objectif est de faire oublier la défaite de 1940.

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