En quoi ce corpus relève de l’évolution du regard de l’occidental sur les indigènes ?

Le corpus étudié est composé de trois textes humanistes diachroniques exploitant la vision des occidentaux sur trois siècles différents par rapport aux populations dites indigènes . On va pouvoir constater les différents points de vue au fil du temps. Le premier texte du corpus fut écrit par Christophe Colomb en 1493 et traite de La Découverte de l’Amérique. Le texte est une lettre écrite par Colomb à destination de Louis de Sautangel et décris la population indigène lors de sa découverte du continent américain aux yeux des Européens. Ensuite, le second texte est appelé Histoire d’un voyage fait en terre de Brésil et fut écrit en 1578 par Jean de Léry où il raconte son excursion en territoire américain. Puis pour conclure un texte datant de la fin du XVIe siècle où un écrivain philosophe Montaigne parle avec engagement et en critiquant la façon qu’a les européens de traiter les indigènes d’Amérique comme des sauvages dans le livre 1 chapitre XXXI d’ Essais.

Nous allons commencer par étudier la vision des européens quant aux indigènes à travers la vision de Christophe Colomb ; celui-ci parle des indigènes avec respect mais les traitent en quelque sorte comme des populations sous développées dépourvues d’armes, de confiance surtout. Colomb les qualifie de craintifs mais très généreux une fois rassurés. Il parle d’eux peu respectueusement avec un air hautain et méprisant. Le texte de Colomb est un texte où il juge la population indigène, en effet il emploie dans son récit des modalisateurs et adverbes comme « prodigieusement ». Il utilise aussi des tournures négatives ainsi qu’un vocabulaire dégradant, hors contexte on pourrait dire qu’il parle d’animaux : « craintifs ».

Ensuite, le texte B fut écrit à la fin du XVIe siècle et traite d’un voyage au Brésil par Jean de Lery, un protestant cherchant refuge et fuyant les conflits de religion en Europe. Jean de Lery parle moins respectueusement des indigènes avec une connotation et un vocabulaire péjoratif comme « nous estimons barbare » « pauvres sauvages » « rapineurs portant le nom de chrétiens »… Pourtant on sent une évolution dans le regard des européens à l’égard des indigènes, une sort de prise en considération. En effet ceux-ci s’expriment et nous transmettent leur ressenti par le discours direct. Lery envoie un message aux Européens par le biais de la double énonciation.

Pour terminer, à la fin du XVIe siècle, Montaigne a écrit recueil de textes dont celui que l’on étudie, cet extrait nous expose le point de vue de Montaigne quant à la façon de voir les choses de nombreux occidentaux à son époque. Certains les qualifieraient de sauvages ou encore de barbares. Il critique le fait que l’inconnu est considéré comme barbare. Les coutumes et habitudes des indigènes étant différentes de celles des occidentaux, ceux-ci les rejettent. L’opinion de Montaigne est tout simplement l’inverse du premier texte étudié.

En conclusion, on peut dire que l’altérité au sujet des indigènes américains varient selon l’époque, mais aussi selon les différentes personnalités, certains pensent que les indigènes sont des arriérés qui ne sont pas armés, n’ont pas de quoi subvenir à leurs besoins… alors que d’autres se disent qu’il est bon d’apprendre des autres cultures, du passé de ces autres

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