ESSOR ET DECLIN DES PUISSANCES MODERNES ET CONTEMPORAINES

ESSOR ET DECLIN DES PUISSANCES MODERNES ET CONTEMPORAINES

Introduction :

Durant des siècles avant l’époque moderne, toutes les grandes puissances étaient de vastes empires territoriaux comme les Empires assyriens, romain, mongol, chinois, carolingien et byzantin qui ont connu un essor, puis une apogée et enfin un déclin. La notion de puissance recouvre plusieurs réalités. Un État dispose d'une puissance militaire et diplomatique, que le géopoliticien américain Joseph Nye qualifie de hard power. Mais il détient aussi une puissance économique et une puissance d'influence, qualifiées par le même auteur de soft power. Ces dimensions sont aujourd’hui accompagnées de celle de smart power en ce qui concerne la recherche et l'avancé technologique. La puissance est une notion complexe que Serge Sur, reprenant la pensée de Raymond Aron, définit, pour un État, comme « capacité de faire ; capacité de faire faire ; capacité d'empêcher de faire ; capacité de refuser de faire ». La puissance est donc la capacité à imposer ses décisions, d’influence et de rayonnement. L’essor et le déclin sont les fluctuations de la puissance, ici de l’époque moderne et contemporaine c’est-à-dire à partir du XVe siècle. Nous pouvons donc nous demander quelles évolutions ont subi les puissances depuis l’époque moderne soit depuis la prise de Byzance à Constantinople en 1453 jusqu’à nos jours ?

Tout d’abord, nous démontrerons que les empires s’accroitront jusqu’à leur apogée avant de décliner et disparaitre brutalement à travers l’exemple de l’empire turc Ottoman. Par la suite, nous nous intéresserons à certains Etats devenant de nouvelles puissances. Pour finir, nous démontrerons qu’après la Guerre Froide, les Etats doivent diversifier les manifestations de leur puissance.

Plan détaillé :

1. L’empire turc Ottoman : un empire qui décline ?

1. Expansion de la puissance entre le 14e et 17e siècle

1. Les débuts de l’empire et les conquêtes
2. L’empire, à son apogée (16e-17e siècles)

1. Déclin et disparition de la puissance entre le 17e et le début du 20e siècle

1. Un long déclin
2. Une disparition brutale au lendemain de la 1ere guerre mondiale

Transition : Ainsi, au XIXe siècle, les empires ont de plus en plus de mal à survivre. Leur déclin permet l’essor de puissants Etats-nations. Ces derniers s’imposent comme puissances internationales, renouvellent les formes de la puissance et inventent de nouveaux empires.

1. Certains Etats : de nouvelles puissances ?

1. Des puissances économiques par une industrialisation réussie (Royaume-Uni)
2. Des puissances territoriales (France, Royaume-Uni)
3. Des puissances mobilisant leurs ressources et leurs alliés lors des conflits (Etats-Unis et URSS pendant la Guerre Froide)

Transition : Ainsi, la création de nouvelles puissances permet à certains Etats de s’imposer économiquement et territorialement. Cependant, après la Guerre Froide, les Etats doivent diversifier les manifestations de leur puissance afin de connaitre un essor considérable.

1. Les manifestations de la puissance des Etats : une diversification ?        

1. L’exercice d’un hard, soft et smart power de certaines grandes puissances (Etats-Unis)
2. Renouveau de leur puissance pour d’autres (Russie)
3. Emergence et construction d’un hard et soft power chez certaines puissances (Chine)

Conclusion :

Le déclin des empires traditionnels a été provoqué par l’essor d’Etats qui ont su inventer et actualiser de nouvelles formes de puissance, passant de l’empire traditionnel territorial (Empire turc Ottoman) à l’empire idéologique. Naissance, apogée, déclin puis disparition des empires rythment l’histoire. Aujourd’hui le soft power est un élément clé de la puissance. Les Etats-Unis, leader des pays occidentaux, sont devenus la 1ère hyperpuissance, mais leur domination est contestée. La chine montre désormais clairement ses ambitions, veut retrouver sa grandeur passée et proposer au monde un autre modèle, associant liberté économique et autoritarisme politique. On peut associer l’essor et le déclin des puissances modernes et contemporaines au livre de J.B. Duroselle, Tout empire périra ou celui-ci constate qu’« II y a toujours eu des empires. Tous ces empires ont fini par mourir. Même l'Empire romain. Même les empires coloniaux. Même l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques. L'idéologie et ses applications sociales concrètes n'ont pas réussi à briser les grandes régularités humaines. »

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