L’évolution historique des puissances, de l’essor au déclin
Résumé : L’évolution historique des puissances, de l’essor au déclin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JAOUED SUUI • 6 Novembre 2022 • Résumé • 2 555 Mots (11 Pages) • 280 Vues
| GEOGRAPHIE | GEOPOLITIQUE | SCIENCES POLITIQUES | |
A quoi sert la discipline ? | A ordonner les évènements, périodiser et analyser le passé à partir d’une méthode critique s’intéressant en particulier aux ruptures et aux continuités | A décrire et analyser le rapport des sociétés à l’espace dans lequel elles évoluent pour expliquer l’organisation et l’agencement du monde | A étudier et expliquer les enjeux d’un territoire pour des acteurs dont les intérêts génèrent des rapports de force et des rivalités | A décrire et interpréter la régulation opérée par l’Etat à travers des modes de coercition légitimes, et la manière dont les individus et groupes sociaux se positionnent vis-à-vis de l’exercice d’une telle autorité |
Approche | Par le temps, l’articulation des temporalités et la périodisation | Par l’espace, la spatialité, l’imbrication des échelles | Par l’espace, la politique, les dynamiques de puissance | Par la théorie politique, l’autorité exercée par un Etat ou un gouvernement, les relations internationales |
Notions abordées | Chronologie, périodes, continuités, ruptures, évènements, acteurs | Espace, territoire, acteurs, information géographique | Acteurs, enjeux, dynamiques territoriales, contrôle, domination, rivalité, puissance | Acteurs, autorité, pouvoir, domination, régulation, légitimation |
Apport à la compréhension du monde | Travailler sur le passé permet de comprendre le présent et établir des pronostics pour le futur, en créant une réseau de références | Travailler sur l’espace permet de comprendre comment les sociétés ont un impact sur les espaces à différentes échelles, tant par leurs pratiques que par leurs représentations | Travailler sur les liens entre espace et politique permet de comprendre comment les rapports des sociétés à l’espace sont aussi définis par des rapports de force nourris par la perception d’enjeux | Travailler sur les questions politiques permet de comprendre comment s’articulent les processus de coercition et de légitimation au sein des sociétés, ainsi que le rapport des groupes sociaux à l’exercice de l’autorité de l’Etat |
Complémentarité avec les autres disciplines | Articuler l’analyse du temps aux structures politiques, sociales, culturelles et géographiques = METTRE EN PERSPECTIVE | Articuler les analyses spatiales avec une profondeur historique et les pratiques des acteurs = SPATIALISER | Articuler l’analyse géopolitique avec une profondeur historique et les répercussions sur l’espace géographique = SAISIR LES ENJEUX ET LES RAPPORTS DE FORCE | Articuler les approches théoriques de la politique avec des manifestations empiriques des dynamiques et dispositifs de pouvoir = PENSER LES RAPPORTS D'AUTORITE / POLITISER |
Définition de la discipline | L’histoire est une discipline qui a pour objet l’analyse du temps, c’est-à-dire la compréhension d’un fait ou d’un processus passé en mettant en ordre les évènements, et en expliquant causes, déroulement et conséquences au prisme des différentes temporalités | La géographie est une discipline qui a pour objet l’analyse de l’espace, en particulier dans son rapport au société. Elle porte sur l’espace social, c’est-à-dire qu’elle permet la compréhension d’un espace et de ses transformations en fonction des pratiques et des représentations d’acteurs | La géopolitique est une discipline, ou une approche, qui a pour objet l’espace pensé comme un enjeu pour des acteurs qui déploient des stratégies pour en prendre le contrôle et dont découlent des dynamiques de transformation des territoires | La science politique est une discipline qui a pour objet le politique, c’est-à-dire un champ social de rencontre d’intérêts (convergents ou divergents), régulé par une autorité détentrice de la coercition légitime |
Le politologue Serge Sur définit la puissance comme « une capacité, une capacité de faire, une capacité de faire faire, une capacité d’empêcher de faire, une capacité de refuser de faire (...). La puissance caractérise la capacité d'un acteur du système international à agir sur les autres acteurs et sur le système lui-même pour défendre ce qu'il croit être ses intérêts, atteindre ses objectifs, préserver voire renforcer sa suprématie ».
Il faut donc bien comprendre que la puissance, comme l'écrivait en 1962 Raymond Aron, « n’est pas un absolu, mais une relation aux autres » (Raymond Aron, Paix et Guerre entre les nations, 1962). Celle-ci est donc subjective et évolutive. On peut cependant en distinguer plusieurs composantes, plusieurs critères fondamentaux :
⁃Poids territorial (atout si ressources ou situation stratégique, frein si ce n'est qu'une étendue vide)
⁃Poids démographique (atout si bonne intégration de la population, frein s'il existe d'importantes inégalités)
⁃Influence culturelle
⁃Rayonnement diplomatique
⁃Force militaire
⁃Pouvoir économique et financier
⁃Capacité à imposer son modèle et ses idées, capacité à agir sur le monde
- Puissance économique : avance des EU mais rattrapage attendu de la Chine dont la croissance se renforce. Les deux puissances sont des partenaires commerciaux, mais les importations réciproques sont à la fois un avantage et un désavantage selon la situation (faire pression / créer une dépendance). Le PIB est un indice intéressant mais il faut le rapporter au nombre d'habitants pour tenir compte des inégalités existant dans la société. En matière économique, la stratégie de la Chine repose sur une dynamisation de son marché intérieur pour moins dépendre des importations, celle des États-Unis, au moment de la présidence de D.Trump, d'une pression commerciale sur la Chine.
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