Boule de Suif, Maupassant
Cours : Boule de Suif, Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélodie Pallaro • 1 Février 2021 • Cours • 790 Mots (4 Pages) • 906 Vues
Boule de suif est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant en 1880.
La nouvelle raconte l’histoire de Boule de suif, une prostituée, qui va devoir donner son corps à un militaire prussien durant la guerre de 1870 afin que ses « amis » de voyage puissent allées jusqu’en Angleterre.
Dans un premier temps, nous étudierons les émotions ressenties par Boule de suif dans cet excipit. Puis, nous nous pencherons sur le comportement des autres personnages et leurs priorités.
Aussi, nous nous demanderons : en quoi cet excipit est réaliste ?
Boule de suif exprime et passe par différente émotions bien qu’elle
essaie de rester discrète. Guy de Maupassant exprime les sentiments qu’elle ressent face aux autres qui mangent leur repas sans le partager. L’écrivain utilise d’abord le champ lexical de la colère : « exaspéré » (ligne 2) ; « rage » (ligne 2) ; « colère tumultueuse » ( ligne 3) ; « exaspération » (ligne 5). Elle se sent abandonnée et trahie par ses compagnons alors qu’elle s’est sacrifiée pour eux. On peut ainsi relever la phrase suivante : « rejeté ensuite comme une chose malpropre et inutile » (ligne 7 et 8). Elle passe ensuite dans une phase de tristesse et peine à retenir ses larmes : « elle se senti prête à pleurer » (ligne 11) ; « deux grosses larmes se détachant des yeux » (ligne 13). Malgré ces émotions, elle veut rester digne et cacher son mal-être : « espérant qu’on ne la verrait pas » (lignes 16 et 17 )
Son mal-être est également causé par le manque de nourriture. Aucun de ses compagnons ne souhaite partager son repas avec Boule de suif. Alors qu’elle s’est sacrifiée pour eux, et qu’elle a partagé son repas avec eux, ses camarades sont trop obsédés par leur nourriture pour voir la faim et la tristesse de Boule de suif. Elle a tellement faim qu’elle se remémore les bons plats qu’elle a partagé les yeux fermés avec ses compagnons. « elle songea à son grand panier tout pleins de bonnes choses qu’ils avaient goulûment dévoré » (lignes 8 et 9 ). L’écrivain ne dit pas mot pour mot qu’elle a partagé son panier avec eux l’emploi du pronom personnel sujet « ils » l’implique.
L’écrivain s’attarde sur la description de ce panier afin de montrer la générosité de Boule de suif et montrer à que point la faim la taraude. Lignes 9 et 10, on peut relever : « à ses deux poulets luisant de gelée, à ses pâtes, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux ».
Boule de suif s’est vendue pour ses compagnons, a partagé son grand repas mais aucun d’eux ne lui rend la pareille. Ils oublient ce qu’elle a fait pour eux et leur intérêt personnel passe avant le reste. Ici, seule la survie compte. La générosité n’amène nulle part.
Les compagnons ont un comportement ignoble face à Boule de suif. Rien ne peut les détourner de leur repas. L’écrivain emploie l’adverbe « placidement » (ligne 2) pour signifier qu’ils mangent leurs repas calmement, paisiblement, consciencieusement. À la fin de l’extrait, il reste à deux bonnes sœurs de quoi manger mais il ne leur viendrait pas à l’idée d’en donner un peu à Boule de suif : « Les deux bonnes sœurs s’étaient remises à prier, après avoir roulé dans un papier le reste de leur saucisson » (lignes 21 et 22).
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