Bilan et consequences de la seconde guerre mondiale
Dissertation : Bilan et consequences de la seconde guerre mondiale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Roy Zerhouni • 3 Octobre 2021 • Dissertation • 2 383 Mots (10 Pages) • 677 Vues
Bilan et conséquences de la Seconde Guerre Mondiale
Plan de dissertation :
- Bilan d’une guerre totale :
- Bilan matériel et humain.
- Bilan économique.
- Bilan moral et politique.
- Un nouvel ordre mondial :
- Les conférences de Yalta et Postdam.
- Création de l’ONU.
- Les règlements territoriaux : une nouvelle carte de l’Europe.
Introduction :
Le 2 septembre 1945 marque la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, cette page est loin d’être tournée. Sur tous les plans, les séquelles du conflit n’en finissent pas de se faire sentir, remettant en cause les équilibres hérités des siècles précédents. Les belligérants ne sortent pas seulement traumatisés du conflit, ils en sortent transformés en profondeur.
Mais quel est le bilan de cette terrible guerre et quelles conséquences le monde verra-t-il arriver ?
Nous verrons alors dans un premier temps le prix de cette guerre totale puis l’instauration d’un nouvel ordre mondial.
- Le prix de la guerre :
- Le bilan matériel et humain :
Le prix de la guerre se manifeste par un bilan matériel et humain des plus choquants. En effet, cette guerre est la plus meurtrière que l’humanité ait connu et cela est marqué par un nombre qui varie de 40 à 50 millions de morts. De plus, son caractère total fait qu’il n’y a plus aucune différence entre le front et l’arrière, les civils sont aussi victimes que les militaires. Il ne s'agissait pas seulement de conquérir des territoires, comme dans une guerre "traditionnelle", mais d'anéantir l'ennemi, et donc sa population, c’est donc bien une guerre d’anéantissement dont les camps d’extermination et les génocides sont témoins. D’autre part les civils subissent exactions, bombardements, privations et épidémie dont 150000 morts le 13 février 1945 à Dresde lors du siège de Leningrad ou encore le déplacement de plus de 30 millions de civils entre 1944 et 1946. Les conséquences matérielles quant à elle sont dramatiques : des villes entières ont été rasées et le problème du logement est crucial. La moitié des destructions touche l’URSS. Le niveau de la production s’est effondré dans de nombreux pays d’Europe et d’Asie. Les difficultés de ravitaillement et le rationnement se prolonge bien au-delà de la guerre. Seuls les Etats-Unis sont en position de force : le revenu moyen et la production industrielle ont doublé depuis 1940, ils sont les créditeurs du monde.
- Le bilan économique :
L’aspect économique à son tour est pesant. On parle d’année 0 en Europe, absolument tout est à reconstruire et l’économie se retrouve aussi désorganisée chez les vaincus que chez les vainqueurs. Ainsi, la pénurie se prolonge et les billets de rationnements sont maintenus jusqu’en 1949. Seul les Etats-Unis ont été stimulés par cette guerre totale, notamment à la suite de la signature des accords de Bretton Woods, ou le dollar devient la monnaie de référence et d’échanges.
- Le bilan moral et politique : Moralement, on peut parler d’une crise de civilisation, principalement en occident et cela, pour diverses raisons ; la première d’entre elles est la découverte du génocide et sa terrible ampleur ou plus de 5 millions de juifs furent exterminés, auxquels il faut ajouter des dizaines de milliers de tziganes et de slaves. D’autre part, les méthodes employées tel que l'organisation industrielle de la mort amenant à la négation même de l'humanité des victimes ont conduit aux accusations de « crime contre l'humanité », « crime contre la paix » et « crime de guerre » au procès de Nuremberg (novembre 45-octobre 46). L’objectif du procès est en parti d’exporter le modèle américain mais également de donner aux criminels le droit de se défendre. Goering plaide non coupables à ses multiples accusations mais perd son procès face aux archives de Wannsee « La solution finale d’Hitler » et se suicide peut avant sa condamnation à mort. Le génocide interroge non seulement la capacité des nazis à organiser un meurtre de masse, mais aussi la nature de l'homme elle-même induisant une remise en cause en profondeur des philosophies optimistes qui croyaient jusque-là au progrès des sociétés humaines. La deuxième raison quant à elle, réside dans les bombardements Hiroshima et Nagasaki responsables de la mort tragique de 1000000 personnes entre le 6 et le 9 août 1945. Le monde entre dans l'ère nucléaire et la puissance dévastatrice de la bombe (Etats-Unis en 45, URSS en 49) se retrouve au cœur des relations internationales et d'une nouvelle "grande peur" des populations. On a le sentiment d'être à un véritable tournant de civilisation, où l'homme s'approprie une puissance technologique qui le dépasse et où il révèle en même temps ses capacités de nuisance. Albert Camus y fait référence dans le journal Combat à travers les extraits suivants « Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie…Il va falloir choisir dans un avenir proche choisir entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques. ». De ce point de vue, la Seconde Guerre mondiale représente une véritable cassure dans la conscience mondiale. Enfin, la guerre a jeté un doute sur les valeurs de la civilisation mais a aussi eu des conséquences idéologiques et politiques : les régimes fascistes et monarchistes tel que l’Italie ont été déconsidérés alors que le communisme est sorti grandi de sa participation à la Résistance prestige lié à la victoire. Après la guerre, la démocratie a été restaurée et approfondie, par exemple, le droit de vote a été accordé aux femmes en 1945. La Libération s’est donc accompagnée d’un profond désir de rénovation politique et sociale et de la volonté de construire un monde meilleur.
- Un nouvel ordre mondial :
- Les conférences :
Le monde a été reconstruit par les vainqueurs. L’affaiblissement des puissances coloniales mènent à la décolonisation. Les Alliés se sont d’abord rencontrés lors de Conférences à partir de 1943 pour décider du conflit à mener mais aussi de l’après-guerre.
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