Étude d'oeuvre poèmes saturniens Verlaine
Fiche de lecture : Étude d'oeuvre poèmes saturniens Verlaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar constancedor • 7 Avril 2022 • Fiche de lecture • 2 786 Mots (12 Pages) • 383 Vues
TRAVAIL AUTONOME
Verlaine, Poèmes saturniens
- PRÉSENTATION
- L’AUTEUR
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Paul-Marie Verlaine est un poète français, né à Metz le 30 mars 1844, mort à Paris le 8 janvier 1896. Originaire d’une famille des Ardennes, fils d’un soldat devenu capitaine du génie, il vint à 7 ans à Paris où il fit ses études.
En 1862, il entra dans une compagnie d’assurances, puis à l’Hôtel de ville comme expéditionnaire. Mais bientôt la vocation poétique s’éveilla en lui ; il commença à fréquenter le groupe des Parnassiens, et en 1866, il publia son premier livre, Poèmes saturniens, qui passa inaperçu. En 1869, il donna les Fêtes galantes, puis, en 1870, La Bonne Chanson, où son talent se dégage déjà de l’école parnassienne. Il épousa alors Mlle Mathilde Mauté. Compromis, pour avoir pendant la Commune donné asile à des amis, il se réfugia à Londres, puis en Belgique.
Sa vie se compliqua sérieusement après sa rencontre avec Arthur Rimbaud en septembre 1871 avec lequel il va vivre une relation amoureuse conflictuelle jusqu'en 1873.
Ruinant ainsi son mariage avec sa femme, sa relation avec Rimbaud fit scandale même si ce dernier exerça sur lui une grande influence : les deux poètes allèrent ensemble à Londres (1872), puis à Bruxelles ; puis leur histoire se termina après une dispute où Verlaine tira à coups de revolver sur Rimbaud et fut condamné à deux ans de prison : c’est là qu’il écrivit les Romances sans paroles (1874), et prépara Sagesse qui témoignait de sa ferveur nouvelle pour la religion catholique.
Libéré, Verlaine rentra en France, où il se retrouva seul. La publication de Sagesse (1881) rendit son nom célèbre. La mort de sa mère (janv. 1886) acheva sa ruine, et sa vie misérable de bohème et de gloire commença. Mais son alcoolisme entraîna des crises de violences répétées, ainsi il enchaina les emprisonnements successifs.
Malade, il dut, en 1889, entrer à l’hôpital Broussais ; dès lors, il ne sortit d’un hôpital que pour rentrer dans un autre. Sa vie errante et maladive au quartier Latin se prolongea jusqu’au début de 1896, où il mourut presque abandonné. Il a laissé un fils, Georges Verlaine.
- LE TITRE
Le titre évoque les astres, notamment Saturne, planète de la mélancolie. Elle est célèbre pour sa couleur jaune, froide et malfaisante, ennemie de la nature, de l’homme et des autres créatures. Mais Saturne est aussi le Dieu romain du Temps.
Le recueil est placé d’emblée sous le signe du temps et de la fatalité.
Ce sont les effets de cette mélancolie que le poète développe dans son recueil.
La mélancolie est à la fois une maladie du corps et une disposition de l’âme.
Ce qui parcourt le poète est la souffrance et la mort. Le poète s’identifie ici à son recueil : il est saturnien, c’est à dire faible, maudit, mais inspiré aussi.
Si Verlaine convoque Saturne, c'est en tant que planète tutélaire des mélancoliques, bien que le mot même de mélancolie n'apparaisse pas dans le poème, mais il donne toutefois son titre à la première section du recueil.
Ces Saturniens, parmi lesquels se range Verlaine, figurent une sorte de communauté imaginaire à laquelle se trouvent associés tous ceux qui subissent l'influence de la « fauve planète. ».
Dès le poème liminaire, l'écho qui fait résonner en rime « astres » et « désastres » semble vouer le poète à Saturne, planète du malheur.
- CONTEXTE ET INFLUENCE
A 22 ans, Verlaine écrit son premier recueil, Poèmes saturniens, dans lequel il va regrouper des textes de sa jeunesse influencé par les auteurs que Verlaine affectionne, comme Victor Hugo et Charles Baudelaire.
Certains de ses poèmes sont écrits alors que l'auteur n’était encore qu’au lycée !
Le jeune homme a abandonné ses études de droit et fréquente désormais les cercles littéraires parisiens.
Il collabore au premier Parnasse contemporain (1866), revue littéraire qui entend promouvoir un art poétique moderne et exigeant, débarrassé des amas de la poésie lyrique romantique.
Les Fleurs du Mal de Baudelaire, publié en 1857, exerce une influence importante sur les poètes de la IIe moitié du 19e siècle. De Baudelaire, Verlaine reprend le style satirique et le goût pour la provocation. Aux romantiques, Verlaine empreinte une écriture marquée par la mélancolie.
- MOUVEMENTS AUXQUELS APPARTIENT VERLAINE
- PARNASSE
Le Parnasse est un mouvement littéraire de la IIe moitié du 19ème siècle, il est formé par des poètes qui s'opposent au principe du romantisme
Sa devise, « l'Art pour l'Art », illustre la préoccupation principale des poètes parnassiens : la recherche de la beauté à travers un travail sur la forme poétique et le style.
Le nom du Parnasse est inspiré par un recueil de poésie, le parnasse contemporain. Publié à partir de 1866, il regroupe des poèmes qui permettront de définir les règles et objectifs du mouvement.
- SYMBOLISME
Le symbolisme est un mouvement littéraire de la fin du 19ème siècle en réaction contre le naturalisme et la poésie parnassienne. Le mouvement a pour objectif de fonder l'art sur une conception spirituelle du monde et lui offrir des moyens d'expression différents des autres mouvements littéraires de l’époque.
En effet, pour les symbolistes le monde ne peut pas être décrit directement. Il passe par la suggestion afin d'établir des liens et des correspondances, pour donner une vision plus symbolique et plus spirituelle du monde. Ils jouent également avec la musicalité des mots.
Leurs thèmes récurrents sont le rêve, le flou, la mythologie ou encore le mystère.
Baudelaire est caractérisé comme le précurseur du symbolisme.
- DÉCADENTISME
Le décadentisme est un mouvement littéraire et artistique. Il est né à la toute fin du 19ème siècle. La défaite infligée par la Prusse et la Commune de Paris plongent nombreux intellectuels, écrivains et peintres dans le pessimisme. C’est ce que l’on a appelé plus tard, la décadence.
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