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École des femmes

Dissertation : École des femmes. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Avril 2022  •  Dissertation  •  2 457 Mots (10 Pages)  •  345 Vues

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 BERREZEL Nisrine 2nd 4

                                            FRANÇAIS : Dissertation EDF 

         Molière est un dramaturge célébré pour ces pièces comiques. De nombreux comédiens italiens, la commedia dell’arte, utilise le comique pour arriver à leur fin, qui n’est rien d’autre qu’apporter une vision moraliste aux hommes tout en leur procurant le rire, « Castigat ridendo mores », signifiant « Châtie en riant les mœurs ». L’Ecole des Femmes, œuvre présenté en 1662 par le grand dramaturge français, celui-ci s’interroge sur différentes valeurs, dont l’une occupant le vieillard du récit, la misogynie. Dans cette œuvre, Anorphe, un barbon tyrannique, souhaite épouser la jeune Agnès dont il a pris en charge dès le plus jeune âge, en l’éduquant dans un couvent de manière que celle-ci reste tout aussi ignorent et docile. Le futur époux obnubilé par le cocuage, refuse de subir le même sort que ces maris trompés, il décide alors de mettre en place son plan dit infaillible afin de pouvoir l’épouser, ignorant toute remarque de la part de son ami Chrysalde. Tout au long de cette pièce, le personnage ridicule d’Arnolphe et ces nombreuse tentatives échouées provoque le rire des spectateurs. Dans un placet au roi publié de 1664, Molière affirme : « le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, […] je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle », dans ce sujet nous pouvons remarquer la présence de deux portées différentes, la portée comique, illustrées grâce à l’emploi des mots « divertissant » et « ridicules », poussant les hommes à rire, mais il y a également la portée moral, mise en valeur à l’aide des verbes « corriger », « s’attaquer » et de l’expression « les vices de mon siècle », cette vison a pour objectif d’instruire les hommes. En quoi votre lecture de L’Ecole des Femmes vous permet-elle d’illustrer cette conception de la comédie ? Nous nous intéressons au comique mit au service de la satire avec la monomanie, le ridicule d’Arnolphe et l’échec du plan éducatif, puis nous analyserons la portée moraliste apporté par l’honnête homme, Chrysalde, et ces réflexions concernant Agnès.  

              Le registre du comique est un ensemble d’éléments propre à distraire et à amuser le public en utilisant des procédés comme le comique de situation, de gestes, de caractère… En effet, celui-ci peut être mis en évidence grâce au quiproquo, ou encore la tournure prise par l’homme ridicule afin de pouvoir dénoncer les défauts de ce personnage tout en provoquant le rire d’autrui.

             D’abord, nous pouvons voir que le rire est mis au service grâce à la tonalité satirique que représente Arnolphe. En effet, dès la première scène de cette pièce, le ridicule de ce barbon éclate lorsqu’il présente à son ami Chrysalde, sa monomanie pour le cocuage, ce dernier affirme que le monomane souhaite se déchaîner sur ces pauvres maris trompés (v.69). Anorphe est qualifié comme quelqu’un d’insensé, car celui-ci demande au jeune Horace s’il possède des aventures galantes afin de les retranscrire sur ces tablettes, désignant ainsi sa folie dans la scène 4 de la pièce. Arnolphe adopte toujours cette position de barbon ridicule lors de sa discussion avec Horace, le jeune galant n’éprouve aucune gêne à critiquer un certain homme, nommé Monsieur de la Souche, en lui reprochant sa sottise :« ridicule » (v.47), se moquant ainsi ouvertement de la folie d’Arnolphe qui posséder cette seconde identité. L’obsession du cocuage est mise en avant avec cette comparaison aux cornes présente sur le front du mari trompé « faites que mon front soit signe de disgrâce » signifiant, ici, sa peur de porter ces cornes. Cette monomanie n’est finalement qu’un défaut qui s’ajoute à ceux de ce barbon, idées insensé et défauts mis en avant afin que la société puisse les ridiculiser.

             Ensuite, le ridicule du barbon est également mis en évidence face à ces choix des plus chaotiques. En effet, celui-ci est autant fou dans son projet d’élever une fille dès l’âge de quatre ans mais son excès est présent jusque-là colère qu’il éprouve pour Chrysalde lorsque celui-ci l’appelle Arnolphe et non Monsieur de la Souche, voulant être catégorisé à son tour comme un bourgeois gentilhomme. Cette nouvelle appellation du barbon provoque l’amusement de son ami qui compare ce nom à celui d’un « vieux nom de tronc pourri », désignant ainsi l’ambition ridicule dont fait preuve Arnolphe. L’homme tyrannique fait preuve d’une assurance excessive, pensant que sa stratégie de donner à Agnès un enseignement limité est infaillible, celui-ci est certain d’éviter à la pousse de cornes sur son front « C’est pour vous rendre instruit de ma précaution » Acte 1, s1, (v.150). Le cas d’Arnolphe est similaire à celui de Bartholo et Rosine dans Le Barbier de Séville, en effet dans la Précaution inutile de 1655, Dom Pèdre refuse d’avoir la moindre relation avec une femme spirituelle, cherchant ainsi la femme la plus sotte qui soi, rejoignant ainsi les idées folles du barbon « Epouser une sotte est pour n'être point sot. » Acte 1, s1, (v.82).

          Enfin, comme exposé un peu plus tôt, Arnolphe décide de mettre en place une stratégie qui consiste à instruire Agnès dès son plus jeune âge afin de préserver son ignorance pour pouvoir, ensuite l’épouser « épouser une sotte est pour n’être point sot ». Effectivement le barbon ridicule demande à avoir une femme parfaitement soumise et dépendante pour pouvoir ainsi agir comme bon lui semble, contrairement aux Précieuses, considérées comme des femmes intelligentes « En femme, comme en tout, je veux suivre ma mode ». Dans la scène 3 du premier acte, Alain, l’un des deux domestiques, affirme que « la femme est le potage de l’homme » ? c’est-à-dire que celle-ci appartient à son homme, la comparant ainsi à un objet dont on est le propriétaire. Arnolphe impose une distanciation entre lui et Agnès la considérant comme une captive « Je suis maître, je parle, Allez obéissez ! » Le ridicule d’Arnolphe resurgit lorsque celui-ci donne l’ordre à Agnès de jeter une pierre sur Horace, mais que celle-ci décide de s’opposer en ajoutant une lettre au grès qu’elle doit lui lancer. Dans cette scène, la misogynie est de nouveau présente, avec les Maximes du mariage, cet ensemble de textes regroupant des règles insistant sur l’obéissance que la femme doit à son mari ainsi que la volonté d’assouvissement. Arnolphe est un homme qui est ridiculisé par la volonté d’Agnès, étant la cible de cette série d’excès, monomanie, folie.

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