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Zone d'Apollinaire

Commentaire de texte : Zone d'Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  851 Mots (4 Pages)  •  1 099 Vues

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Lecture linéaire n°1 : « Zone »

        Introduction :

- Placé en tête du recueil Alcools, Zone est en réalité le dernier poème écrit par Guillaume Apollinaire avant la publication en 1913.

- Le choix de faire de ce poème le poème « liminaire » (le premier) et significatif : il révolutionne le genre poétique tant dans la forme que dans les thèmes

- Zone est un poème fleuve : sans ponctuation (Apollinaire la retire au dernier moment)

- Ce titre est porteur de sens car cela renvois à un thème qui fascine Apollinaire : le quotidien urbain

Problématique :

        Explication linéaire

Vers

texte

Analyse linéaire

1 à 14

A la fin tu es las de ce monde ancien

Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin

Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine


Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
La religion seule est restée toute neuve la religion
Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation


Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme
L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X

Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin
Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut

Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventure policières
Portraits des grands hommes et mille titres divers

1er mouvement : Modernité ?

Le poème débute de manière paradoxale :

  • Un tercet éclaté = 3 monostiches suivies d’un tercet
  • Début de poème avec une expression paradoxale «  A la fin » qui donne une expression de rejet du passé, un effet de surprise, qui renvoie sur une période de transition.  
  • Dièrese très cadencé 3/3/3/3
  • Expression de rejet du passé (monde actuel, poésie ancienne)
  • Mais ambiguë avec une période de transition (passé/avenir)
  • Métaphore filée avec la bergère et la tour Eiffel qui compare la tour Eiffel a une bergère montrant que la tour comme gardienne de Paris
  • Tercet              
  • Contre-rejet « la religion » = répétitif

Effets de surprise :

  • Apparition d'un tercet
  • Le poète dialogue avec lui-même et surprend le lecteur, il prend le contrepied des idées attendues (moderne/ancien).

Visible avec l'apparition du lexique de lassitude « en las » « tu en as » et l’emploie du prénom personnel TU

  • Pour accentuer l’effet de surprise, il utilise la répétition et l’opposition vue plus haut.
  • Eloge du pape et de la religion avec le superlatif « le plus ». Utilisation du champ lexical, et il fait une éloge du pape et de la religion (pape pie X, le plus moderne).

Effet de rupture ?

  • Angoisse, honte, regrets : le poète parle de se confesser dans une église. Rythme Binaire entre entrer et confesser.
  • Sonnet inversé, rupture avec rythme ternaire, puis rythme binaire poésie/prose.
  • Le poète prend un contrepied des idées poétiques attendues : une nouvelle forme de modernité.
  • Apollinaire observe le monde qui l’entoure.
  • Métonymie de fenêtre pour montrer les gens qui observent

 

15 à 30

J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom
Neuve et propre du soleil elle était le clairon
Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes
Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent
Le matin par trois fois la sirène y gémit
Une cloche rageuse y aboie vers midi
Les inscriptions des enseignes et des murailles
Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent
J'aime la grâce de cette rue industrielle
Située à Paris entre la rue Aumont-Thieville et l'avenue des Ternes

2ème mouvement : une rue industrielle

La description de la ville

  • Le poète parle de son expérience personnelle,

Utilisation du pronom personnel JE pour montrer l’expérience personnelle du poète.

  • Apparition du champs lexical du bruit : la rue industrielle donne l’impression d’une grande animation.
  • Rue = rythme, mouvement, agitation, bruit. C’est le chant du monde moderne. Apollinaire décrit la rue avec un vocabulaire élogieux, il veut montrer la beauté du monde moderne  
  • Personnification « jolie rue » et les champs lexicaux bruit, et beauté laissent penser à une description, le poète observe.
  • Indications temporelles :

Les verbes au passé composé et « ce matin » montre le début de la promenade et l’avancement cette promenade. la promenade et la journée avancent.

  • Indications géographiques précises : Paris.

25 à 31

Voilà la jeune rue et tu n’es encore qu’un petit enfant
Ta mère ne t’habille que de bleu et de blanc
Tu es très pieux et avec le plus ancien de tes camarades René Dalize
Vous n’aimez rien tant que les pompes de l’Église
Il est neuf heures le gaz est baissé tout bleu vous sortez du dortoir en cachette

Vous priez toute la nuit dans la chapelle du collège

3ème mouvement : l'enfance

Transition entre la modernité et sa jeunesse.  

  • L’utilisation de l’hypallage de « jeune » rue à enfant, pour effectuer une transition entre modernité et sa jeunesse,.

Evocation de ses souvenirs d’enfance et d’une enfance pieuse et heureuse.

  • Champ lexical de la religion et évocation du collège.
  • Utilisation de négation restrictives.

...

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