Zone, Alcools, de Guillaume Apollinaire, 1913.
Commentaire de texte : Zone, Alcools, de Guillaume Apollinaire, 1913.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PAUL.TUPINIER • 28 Avril 2019 • Commentaire de texte • 1 928 Mots (8 Pages) • 1 904 Vues
FICHE BAC #12 : Zone, Alcools, de Guillaume Apollinaire, 1913.
Poème
Introduction
« Le secret du changement consiste à concentre son énergie pour créer du nouveau, et non pas se battre contre l’ancien. » (Dan Millman)
Guillaume Apollinaire est né en août 1880 à Rome. Il est le fils d’un officier italien et d’une Française. Lorsqu’il rentre à Paris, Apollinaire se lie aux milieux artistiques : il est ami de Picasso et a une liaison avec le peintre Marie Laurencin. C’est en 1913 qu’Apollinaire connaît le succès avec la publication d’Alcools. Apollinaire est le précurseur du surréalisme mais n’y appartient pas. Apollinaire décède en 1918 d’une maladie.
En 1913 paraît Alcools, recueil de poèmes écrit sur une dizaine d’années, il surprend par l’absence de ponctuation, l’originalité des images, la diversité des formes. Différents thèmes parcourent le recueil : l’éloge de la modernité, la poésie du quotidien, la mélancolie, l’amour blessé, l’ivresse, la ville pour n’en citer que quelques-uns.
Zone est un poème en vers libre de Guillaume Apollinaire, paru dans son recueil Alcools et écrit en 1912. Bien qu'il soit le dernier à avoir été écrit, c’est le poète liminaire (c’est-à-dire le premier poème du recueil). Zone est une œuvre de style cubiste, mais c'est aussi un poème élégiaque, lyrique. Il insiste notamment sur la modernité et la diversité du monde de son siècle car, pour lui, le monde moderne est beau.
LECTURE
Nous essayerons de répondre à la problématique qui est « ? »
Dans un premier temps, on verra un poème original. Puis en second temps, des éloges de la ville et enfin, un poète innovant.
Plan :
I- Un poème original.
1- Un poème qui incarne le renouveau.
Nous allons voir les différents éléments qui rendent cette œuvre inédite et originale.
L’organisation du texte rompt avec la tradition. En effet, ce n’est pas une forme fixe et il n’y a pas de structure strophique régulière : 3 monostiches, puis un tercet, puis un huitain, puis un dizain.
Il n’y a pas de ponctuation ce qui force le lecteur à trouver son propre rythme, à être acteur du sens à donner. Celle-ci à été retiré juste avant la publication du recueil.
Les vers sont des vers libres de longueur variée. Certains sont très longs et se rapprochent ainsi de la prose comme le v. 11 par exemple. Il n’y a pas toujours de rimes, mais des assonances : « christianisme »/ « Pie X ». Les rimes pauvres sont dominantes : « gémit »/ « midi ».
L’utilisation du pronom personnel « tu » 🡪 Le christianisme est personnifié et Apollinaire s'adresse directement à lui à la deuxième personne du singulier (vers 7).
Dialogue fictif entre le poète ("je") et le christianisme, ainsi que le Pape.
Enonciation personnelle complexe et propice aux ambiguïtés.
Ainsi, l’ensemble de ces procédés confère une impression de liberté et de modernité au poème.
2- Un vocabulaire inhabituel.
V. 1 🡪 Tournure familière dans le langage avec l’utilisation du pronom personnel tu. On peut noter également le las qui signifie en avoir marre (vocabulaire soutenu).
Vocabulaire remarquable : nombreuses expressions familières, banales : "il y a", "prospectus", … 🡪 risque de mettre en péril la qualité poétique du texte.
Ce vocabulaire est introduit dans la poésie, car elle fait l'éloge du quotidien, de la vie moderne.
V. 11 🡪 Utilisation de termes modernes « prospectus, catalogues, … » montre la cassure avec la poésie classique.
3- Un poète provocateur qui interpelle le lecteur.
V. 1 🡪 Le poète commence avec « à la fin ». Cela interpelle le lecteur.
L’absence de ponctuation joue aussi un rôle provocateur dans ce poème car il permet de rendre le lecteur de ce poème plus réactif.
V. 6 🡪 Comparaison de la religion avec les hangars de Port-Aviation. On retrouve une volonté de choquer du poète qui associe la religion, quelque chose d’important, datant de plusieurs siècles, à l’aviation, donc la modernité, c’est très récent. Cette provocation du poète qui utilise la comparaison montre aussi que celle-ci à été choisi dans le but de rendre son poème simple et accessible à tout le monde.
V. 7 🡪 Il part du principe que le Christianisme est quelque chose de moderne. Il s’adresse donc directement à la religion 🡪 toujours cette volonté de provoquer. Au vers 8, il utilise l’ironie en parlant du pape Pie X qui lui est contre la modernité.
II- Éloges de la ville.
1- Mise en avant de la modernité.
V. 2 🡪 La tour Eiffel est comparé à une bergère, cela met en avant la tour Eiffel et la modernité de la ville. Il semble élever la tour Eiffel au rang de muse (=inspirer le poète).
De plus, la modernité est mise en avant grâce aux comparaisons qu’il fait dans son poème comme avec la religion, le pape pie X, ….
On peut lire quelques éléments qui montre la modernité dans son poème comme la présences monuments modernes, les ponts, les hangars, …
V. 10-12 🡪 Énumération de mots de plus en plus modernes comme les affiches dans les rues qui vont mettre en valeur la poésie moderne. La poésie ne se trouve pas que les recueils ou dans les livres, mais également dans les journaux, les prospectus, … on la trouve ailleurs. Apollinaire affirme donc que la poésie change et peut se retrouver dans différents nouveaux supports.
V. 15 🡪 Mise en avant la ville car le poème aime la ville. Cependant, il affirme avoir été dans une rue un matin mais il ne se souvenait pas du nom de celle-ci. Ce n’est qu’au dernier vers qu’il se contredit en donnant la localisation exacte.
V. 16 🡪 Il fait des éloges sur la ville et sur la rue avec ce côté propre et neuf.
Ainsi, le poète préfère mettre en avant la ville et la modernité, ce qui est contraire à la poésie classique qui met en avant la campagne, la nature, …
2- La diversité dans la ville.
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