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Voyage à l’île de France de Bernardin de Saint Pierre

Commentaire de texte : Voyage à l’île de France de Bernardin de Saint Pierre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 221 Mots (5 Pages)  •  2 226 Vues

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Dès le XVe et durant plusieurs siècles, des centaines de milliers d’homme noir sont faits esclaves des Européens et ce de nombreuses années encore après l’abolition de l’esclavage en 1848. Au cours de son voyage à l’île de France, aujourd’hui l’île Maurice, Bernardin de Saint-Pierre découvre et se révolte des conditions de vie des esclaves noirs et de manières dont ils sont traités. Il écrit donc un texte argumentatif de son voyage, Voyage à l’île de France, publié en 1773, dans lequel il dénonce les violences physiques et morale subies par les esclaves ainsi que l’aveuglement de ses contemporains face à ce crime dans le but d’ouvrir les yeux et la conscience de ses lecteurs. L’extrait étudié aura donc pour thème la traite négrière et l’inconscience des Européens face à cela. En quoi les Européens sont-ils responsables de la souffrance qu’endurent les esclaves noirs ? Nous comparerons ainsi les conditions de vie des esclaves et celles des Européens pour ensuite insister sur l’aveuglement des Européens face à ce crime.

Les esclaves noirs travaillent au service des Européens afin que ces derniers aient une vie agréable bercée de petit plaisirs tels que « le café et le sucre » (l.1) qui « ont fait le malheur de [...] l’Amérique […] [et de] l’Afrique » (l.2-4). Pour que ces aliments puissent être consommés par les Européens, deux continents ont été dépeuplés : l’Amérique « afin d’avoir une terre pour les planter » (l.3) et l’Afrique « afin d’avoir une nation pour les cultiver » (l.4). Cela montre bien que pour leurs petits bonheurs quotidiens que son café et le sucre, les Européens ont bouleversé la vie de deux autres continents sans aucun scrupule.

Par le groupe nominal : « ce peuple d’esclaves » (l.11), les esclaves noirs semblent déshumanisés, réduits à leur statue d’esclave, oubliant celui d’être humain. L’expression parlant des noirs « il faut les traiter comme des bêtes » (l.13) s’oppose à la raison de cette violence : « afin que les blancs puissent vivre comme des hommes » (l.13-14). La signification de cette phrase est aussi terrible que simple, les Noirs ne sont pas considérés comme des hommes, n’ont pas le droit de vivre et si on ne les traite pas comme s’ils étaient des animaux alors les Blancs de vivre, qui eux sont des hommes. Ce « principe très injuste » (l.15) définissant que les Blancs sont des êtres humains et les Noirs des bêtes n’engendre « que des conséquence très inhumaines » (l.15), telles que « des supplices, des colliers de fer à trois crochets, des fouets » (l.11) infligés aux maltraitances ne sont pas ceux qu’on ferait endurer à des hommes.

La métaphore « laissons les vautours détruire les milans » (l.23-24) représente respectivement les Européens et les esclaves avec l’image de ces deux rapaces, les vautours étant beaucoup plus imposant que les milans, tout comme les Européens le sont par rapport aux esclaves. De plus, malgré l’horreur qu’est la traite négrière, des limites semblaient être fixées mais ont été dépassées : « le Code noir » (l.5) censé être en faveur des esclaves est évoqué mais « les maîtres excèdent les punitions permises et […] soustraient la nourriture, le repos et les récompenses qui sont dus » (l.6-7). Pour compenser leur travail de misère, les esclaves sont censés être nourris et pouvoir se reposer mais l’auteur indique que ces obligations ne sont pas accordées, on suppose que d’autre règles du Code noir non-évoquées ici ne sont également pas respectées. Plus tard, l’auteur parle des « lois humaines » (l.26) et du fait qu’on devrait ‘se renfermer dans les bornes qu’elles prescrivent » (l.27) ce qui montre à nouveau que les limites ont été

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