Victor Hugo, Ruy Blas, Acte V scène 4

Commentaire littéraire

Victor Hugo, Ruy Blas, Acte V scène 4

         Nous allons étudiez le dénouement de la pièce de théâtre    Ruy Blas, composé en 1838 par Victor Hugo, qui est un célèbre poète et dramaturge français du XIXe siècle. 

         La scène que nous allons étudier est la dernière scène du dernier acte. C'est le dénouement de la pièce.

         Dans cette scène la reine qui se sentit trahi par le Ruy Blas, le conduit au suicide car elle refusa de le pardonner.

         En quoi ce dénouement est-il original ?

Dans un premier temps, nous étudierons la modernité de ce dénouement puis, dans un second temps nous verrons la mort sublime de Ruy Blas.

Tout d’abord, dans cette scène  Victor Hugo ne respecte pas les règles de la bienséance en interprétant devant le public la mort de Ruy Blas et une scène d'amour démonstrative. On peut voir que la mort de Ruy Blas est lente mais aussi dramatique, on le remarque avec la décroissante des répliques des personnages. Entre les 2 personnages il y a une gestuelle démonstrative qui se perçois comme de l’amour, cette amour se ressent plus dans la gestuelle que les paroles : « l'entourant de ses bras », « la reine le soutient dans ses bras », « se jetant sur son corps ».    Il y a une présence charnelle des corps.

Ensuite on peut observer les différents genres et registres utilisés. L’auteur n’a pas fait une pièce avec la séparation des genres comme dans le théâtre classique, il a mélangé plusieurs registres. Le tragique est souvent présent avec un lexique lié à la mort mais aussi à travers la notion de fatalité   «Si j'avais pardonné ? J'aurais agi de même ». Le lyrique est aussi présent avec le champ lexical de l’amour
« cet amour m'a perdu », « Je te pardonne et t’aime, et je te croi ! »  « vivant, par son amour, mourant, par sa pitié ! » « Je t’aime ! ». Mais aussi le registre pathétique est présent en évoquant la souffrance de Ruy Blas.

Enfin, le procédé de stichomythie est utilisé pour montrer la colère de la reine mais aussi pour précipiter le rythme de la parole en disloquant un alexandrin entre les deux personnages « Que voulez-vous ? » / « Que vous me pardonniez, madame ! » il y a ici deux réplique qui forme un alexandrin, « Jamais ! » / « Jamais ! / Bien sûr ? / « Non jamais » / « Triste flamme » et ici quatre réplique qui forme un alexandrin.

II) Une fin romantique

A)Un amour impossible

   - Un amour sublimé par la souffrance

   - un amour fatal (rf : « Roméo et Juliette » de Shakespeare, « On ne badine pas avec l’amour » de Musset

B) Une mort sublime

   -Un amour désintéressé

   -Un rapport religieux

C) Une mort symbolique

   - Incarnation du peuple

   - Condition populaire

   - L’éloge du peuple

Conclusion :

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