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UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES

Analyse sectorielle : UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Juin 2018  •  Analyse sectorielle  •  926 Mots (4 Pages)  •  640 Vues

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En quoi Hauteclaire est-elle un personnage hors du commun / transgressif ? / Comment Hauteclaire parvient-elle à s’imposer dans un milieu d’hommes ?

I. UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES

a. Une virtuose de l’escrime

- comparatif de supériorité : « beaucoup plus forte que son père » (l.7) + nombreux termes

mélioratifs et hyperboles : « incomparable » (l.7), « beauté de jeu splendide » (l.8),

« coups irrésistibles » (l.8)...

- champ lexical de l’escrime : « passes » (l.12), « dégagé de quarte en tierce », « épée »

(l.13), « parade » (l.14), « botte » (l.15)..., comparaison avec le talent d’une musicienne

(l.9-10) ou d’une magicienne (l.13) => impression que les leçons d’escrime sont un

véritable spectacle, assuré par une virtuose, à laquelle personne ne résiste.

- imparfaits d’habitude => toutes les leçons se déroulent ainsi.

- hyperboles « talent phénoménal » (l.19) et commentaire du narrateur : « À un homme, ce

coup-là aurait rapporté vingt duels », mais Hauteclaire est une femme.

b. Une femme exerçant un métier d’homme

- la précision sexiste du narrateur (le docteur Torty) : « talent phénoménal si peu fait pour

une femme » (l.19), nous replace dans le contexte du XIXe siècle où il paraît inconcevable

qu’une femme tienne une salle d’armes.

- le 1er verbe de l’extrait, « annonça », montre un personnage déterminé => elle a choisi de

succéder à son père à la tête de la salle d’armes => femme de caractère

- des adjectifs confirment cette impression : « une jeune fille grave » (l.29) = sérieuse,

mais aussi « très imposante » (l.30) = qui en impose, « ni familière, ni abandonnée avec

qui que ce fût » (l.31), c’est-à-dire qui ne se laisse pas aller à des jeux de séduction, et qui

« avait mis tout le monde sur le pied du respect » (l.30-31) => respect homme / femme.

=> perso. transgressif, qui se présente comme l’égal des hommes : l’épée en elle-même est

un symbole masculin. Il s’agit aussi d’un symbole de noblesse.

c. Une jeune fille pauvre, anoblie par son métier

- antithèse soulignée par le narrateur : Mlle Stassin est une « jeune fille pauvre, sans autre

ressource que son fleuret » (l.20-21), pourtant « mêlée aux jeunes gens les plus riches de la

ville » (l.21-22). Ce sont en effet les jeunes nobles qui prennent des « leçons » (l.1), ou des

bourgeois comme le docteur (« Je ferraillais un peu dans ce temps », l.10).

- mais l’antithèse touche aussi le personnage lui-même : adverbe « noblement » pour

caractériser sa manière de vivre de son talent (l.20), comme si cette activité anoblissait

Hauteclaire, ce qui peut expliquer une « physionomie extrêmement fière » (hyperbole,

l.32). En donnant à son personnage le nom d’une épée de chevalier, Barbey d’Aurevilly lui

confère aussi une certaine noblesse, malgré la « simplicité » (l.30) dont parle le narrateur.

=> cet alliage de féminin et de masculin, de pauvreté et de noblesse, fait de cette virtuose

de l’escrime « un

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