UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES
Analyse sectorielle : UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jules25654 • 25 Juin 2018 • Analyse sectorielle • 926 Mots (4 Pages) • 627 Vues
En quoi Hauteclaire est-elle un personnage hors du commun / transgressif ? / Comment Hauteclaire parvient-elle à s’imposer dans un milieu d’hommes ?
I. UNE FEMME MAÎTRE D’ARMES
a. Une virtuose de l’escrime
- comparatif de supériorité : « beaucoup plus forte que son père » (l.7) + nombreux termes
mélioratifs et hyperboles : « incomparable » (l.7), « beauté de jeu splendide » (l.8),
« coups irrésistibles » (l.8)...
- champ lexical de l’escrime : « passes » (l.12), « dégagé de quarte en tierce », « épée »
(l.13), « parade » (l.14), « botte » (l.15)..., comparaison avec le talent d’une musicienne
(l.9-10) ou d’une magicienne (l.13) => impression que les leçons d’escrime sont un
véritable spectacle, assuré par une virtuose, à laquelle personne ne résiste.
- imparfaits d’habitude => toutes les leçons se déroulent ainsi.
- hyperboles « talent phénoménal » (l.19) et commentaire du narrateur : « À un homme, ce
coup-là aurait rapporté vingt duels », mais Hauteclaire est une femme.
b. Une femme exerçant un métier d’homme
- la précision sexiste du narrateur (le docteur Torty) : « talent phénoménal si peu fait pour
une femme » (l.19), nous replace dans le contexte du XIXe siècle où il paraît inconcevable
qu’une femme tienne une salle d’armes.
- le 1er verbe de l’extrait, « annonça », montre un personnage déterminé => elle a choisi de
succéder à son père à la tête de la salle d’armes => femme de caractère
- des adjectifs confirment cette impression : « une jeune fille grave » (l.29) = sérieuse,
mais aussi « très imposante » (l.30) = qui en impose, « ni familière, ni abandonnée avec
qui que ce fût » (l.31), c’est-à-dire qui ne se laisse pas aller à des jeux de séduction, et qui
« avait mis tout le monde sur le pied du respect » (l.30-31) => respect homme / femme.
=> perso. transgressif, qui se présente comme l’égal des hommes : l’épée en elle-même est
un symbole masculin. Il s’agit aussi d’un symbole de noblesse.
c. Une jeune fille pauvre, anoblie par son métier
- antithèse soulignée par le narrateur : Mlle Stassin est une « jeune fille pauvre, sans autre
ressource que son fleuret » (l.20-21), pourtant « mêlée aux jeunes gens les plus riches de la
ville » (l.21-22). Ce sont en effet les jeunes nobles qui prennent des « leçons » (l.1), ou des
bourgeois comme le docteur (« Je ferraillais un peu dans ce temps », l.10).
- mais l’antithèse touche aussi le personnage lui-même : adverbe « noblement » pour
caractériser sa manière de vivre de son talent (l.20), comme si cette activité anoblissait
Hauteclaire, ce qui peut expliquer une « physionomie extrêmement fière » (hyperbole,
l.32). En donnant à son personnage le nom d’une épée de chevalier, Barbey d’Aurevilly lui
confère aussi une certaine noblesse, malgré la « simplicité » (l.30) dont parle le narrateur.
=> cet alliage de féminin et de masculin, de pauvreté et de noblesse, fait de cette virtuose
de l’escrime « un
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