Situation clinique

1) Identifiez les personnes concernées par la situation clinique

• G Rachel
• Son époux
• Les parents de Rachel
• Les parents de son époux
• Son fils de 2 ans
• L’amie médecin de Rachel
• L‘équipe médical et paramédical
• Le néphrologue

2) À partir des éléments du texte, identifiez et analyse les éléments significatifs pour chacune de ces personnes

G. Rachel

Infirmière de 30 ans, mariée, a un fils de 2 ans, était hospitalisé en réanimation et a été transféré en SSR (soins de suite et de réadaptation). A eu un accident de la voie publique qui lui ont causés des fractures multiples et un traumatisme crânien durant 33 jours. Sédaté durant 17 jours, puis a retrouvé une ventilation efficace. Elle présente des troubles de la déglutition qui ont nécessité la mise en place d’une canule de trachéotomie. Actuellement elle est alimentée par sonde naso-gastrique. Ses proches sont très présents. Elle n’a pas laissé de directives anticipées écrites, d’après son époux et son amie médecin Rachel elle ne souhaitait pas « d’acharnement thérapeutique », était opposée à ce que son fils ait une « mère légume », était contre un maintien artificiel en vie si elle se trouvait définitivement privée de toute vie de relation.

Elle est au stade pauci relationnel et au bout de 14 mois d’hospitalisation en SSR (soins de suite et réadaptation) l’équipe médicale à réévaluer sa situation et ont posé le diagnostic d’état végétatif chronique.

Son époux

Il est professeur des écoles, marié à Rachel. Il exerce l’autorité parentale sur son fils de 2 ans, qu’il avait envoyé chez ses parents. Au début il était très présent et a même souhaité dormir auprès de son épouse, chose qui n’a pas pu être faite. Par la suite il a repris son activité professionnelle et a récupéré son fils, et ses visites étaient moins fréquentes. Néanmoins il reste présent auprès de sa femme et souhaite dormir à son chevet. Il était plein d’espoirs et après une longue phase d’incompréhension, puis de déni, il a accepté le diagnostic. Est très exigeant avec les soignants.

A transmis les volontés de son épouse lors d’un entretien avec le médecin et la cadre de santé du service.

Les parents de Rachel

Son père est présent et exprime ses difficultés à vivre la situation, a perdu l’espoir.

Sa mère est très présente, elle interpelle fréquemment le mari et le personnel soignant en tentant de leur faire constater des signes d’amélioration neurologiques. Elle est très angoissée et à peur de perdre sa fille.

Elle est en désaccord avec l’amie médecin de sa fille, elle est dans le déni de la situation.

Les parents de son époux

Ils s’occupent du petit fils de 2 ans

Son fils de 2 ans

Il est sous la responsabilité de ses parents et, est gardé par ses grands-parents paternels, il est séparé de sa mère depuis l’accident.

L’amie médecin de Rachel

En désaccord avec la mère de Rachel. A informée l’équipe médicale durant le séjour en réanimation du fait que Rachel était « contre un maintien artificiel en vie si elle se trouvait définitivement privée de toute vie de relation, refuse que son fils ait une mère légume ».

L‘équipe médical

L’équipe médical est unanime sur l’absence de toute amélioration et sur l’absence de toute chance de réversibilité .Un arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle est discuté ainsi que la mise en place d’une sédation profonde associée à une analgésie pour le confort de Rachel. Une réunion collégiale a eu lieu pour discuter de la limitation ou de l’arrêt de soins de Rachel.

Ils ont posé le diagnostic d’état végétatif chronique et il y a eu un entretien entre l’époux, l’équipe médicale et la cadre de santé du service

L’équipe paramédical

Dispense des soins à Rachel, font les transmissions à l’équipe sur son état. La cadre de santé a eu un entretien avec le médecin et l’époux. Ils participent à la réunion collégiale. L’équipe soignante est particulièrement mal à l’aise et partagé par les dires contradictoires de la famille.

Les infirmières donnent leurs points de vue et sont en désaccords entre elles ;

Infirmière A: témoigne de l’absence d’inconfort de Rachel et s’inquiète de son état cutané et propose la poursuite d’une alimentation sur sonde.

Infirmière B: du même avis que la mère de Rachel et pense que son état neurologique va s’améliorer, trouve qu’il y a une existence d’une relation à minima

Infirmière C: refuse de valider « l’arrêt et la limitation des soins » qu’elle qualifie « d’euthanasie »

Infirmière D: trouve « inhumain » de ne pas respecter les volontés de Rachel, dit que « vivre dans ces conditions, tel un légume n’est pas vivre »

Le néphrologue

A été sollicité en tant que médecin consultant pour donner un avis médical. Il est professeur d’éthique et de médecine légale. Il n’est pas impliquée dans la prise en charge de Rachel.

3) Citez les éléments en tension et/ou bloquants à prendre en compte dans cette situation clinique

Rachel n’a pas désigné de personne de confiance, ni rédigé de directives anticipées

Il y a un désaccord entre la mère de Rachel et l’amie médecin de Rachel sur la continuité des soins, ainsi qu’une divergence d’opinions entre les infirmières. Il y a une mésentente entre l’équipe médicale et la mère de Rachel.

4) Concernant la situation clinique

a) Identifiez et expliquez les concepts (philosophiques et/ou moraux et/ou juridiques et/ou déontologiques, cf. Code de déontologie des infirmiers) à prendre en compte dans le processus d’analyse de cette situation clinique

Article R. 4312-3; Devoir d’humanité

« L’infirmier, au service de la personne et de la santé publique, exerce sa mission dans le respect de la vie humaine. Il respecte la dignité et l’intimité du patient et de ses proches »

Article R.4312-4; Respect des principes fondamentaux

« L’infirmier respecte en toutes circonstances les principes de moralité, de probité, de loyauté et d’humanité à l’exercice de la profession » 

- Article R.4312-10; Respect de l’intérêt du patient et du cadre d’exercice

« L’infirmier agit en toutes circonstances dans l’intérêt du patient. »

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