Quelles formes prend le combat pour l'égalite d'Olympe de Gouges ?
Dissertation : Quelles formes prend le combat pour l'égalite d'Olympe de Gouges ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Maya Legendre • 8 Juin 2022 • Dissertation • 1 288 Mots (6 Pages) • 659 Vues
Une richesse de formes et de registres qui accompagnent le texte
Le pamphlet et le registre polémique
texte liminaire (adresse aux ♂) + postambule (adresse aux ♀) = ton pamphlétaire car violent et polémique
“Homme est tu capable d’être juste ?” parfait exemple du ton car : adresse directe + tutoiement + q° rhétorique + accusation
elle utilise aussi du voc péjoratif pour décrir les ♂ : “bizarres, aveugles, boursouflé de science et dégénéré”
l’ironie “ ta force ? Ton courage ?
Elle s’en prend ainsi à l’hypocrisie des révolutionnaires masculins qui proclament de grands principes mais ont oublié les femmes
elle attaque violemment les religieux : “les tartuffes, les bégueules, le clergé et toute la séquelle infernale”
mais aussi aux planteurs des colonies qui refusent d’appliquer le décret de 1971. elle les nomme dans ces termes : “despotes”
L’écriture du discours et le style oralisant
Tournures orales qui donnent l’impression que le texte à été créé pour être prononcé
caractéristiques d’écriture qui reprennent la forme du discours
O. de G. s'implique dans son texte → je “ Dans cette sorte d’antithèse, que de remarque n’ai-je point à offrir !”
les apostrophes, associées à des imperatif “homme, est tu capable”, “femme reveille toi”
la q° rhétorique “ qui t’a donné ls souverain empire d’opprimer mon sexe ?”
→ tout cela confère au texte une efficacité argumentative
ATTENTION : les parties de discours sont néanmoins atypiques car elles ne respecte pas la construction traditionnelle du discours (exorde+narration+argumentation+péroraison)
D’autres genres d’écrits : le récit autobiographique, la lettre, l’essai
l’essai : le postambule est en fait un essai dans lequel O. de G. présentent un. nouveau Contrat social, d'après celui de Rousseau.
la lettre → lettre à la reine
le récit autobiographique → postambule montre à quel point il est difficile pour une femme d’obtenir justice -
La forme de réécriture argumentative et critique de la DD♂C
Un texte féminisé :
préambule et 17 articles sont calqué sur la DD♂C
un texte féminisé : “considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de l'Homme sont les seules causes des malheurs publics” est transformé en “Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme sont les seules causes des malheurs publics”
Homme est transformé en Femme et citoyen en citoyenne → Titres DDHC - DDFC
pas une simple féminisation mais aussi une profondeur argumentative → les articles modifiés argumentent pour une réelle cause et expriment attaques, critiques et revendications.
Elle en garde les grands principes comme l’utilité commune, la souveraineté de la nation, l’égalité, la liberté
elle conserve les formules d’autorité solanelles “ reconnaît et déclare, sous les auspices de l’Etre suprême”
+ elle garde le vocabulaire juridique
Le préambule :
La formule qui ouvre le préambule “ Les mères, les filles les soeurs, représentantes de la nation” = deux arguments : tout d’abord le rythme ternaire rappelle aux hommes révolutionnaires qu’ils refusent des droits aux femmes de leur famille même, et l’expression “représentantes de la nation” rappelle, comme plus loin l’article 16, que la nation est composée pour moitié de femmes, et qu’on ne saurait donc les exclure du processus constituant.
la périphrase dans le préambule : “le sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles” permet de rappeler pourquoi les femmes, qui mettent au monde les enfants, peuvent prétendre à avoir un rôle politique, c’est à dire à être élue et surtout à voter. Mais cette périphrase s’inscrit aussi à l’encontre d’un préjugé qui a la vie dure, celui qui fait des femmes un sexe faible, donc indigne de responsabilités politiques. (sexe faible, expression tout droit tirée du mythe originel, et du pécher commis
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