Poésie courtoise

Chapitre 1

Au Moyen Âge : la poésie courtoise

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1. De quelle forme poétique du Moyen Âge ce poème relève-t-il ? Justifiez votre réponse par une étude précise des strophes et des rimes.

2. Quel vers réapparaît comme un refrain ? Quel sentiment exprime-t-il ?

3. Étudiez les deux premiers vers du poème (structure, figure de style). Sur quel aspect de l'amour courtois mettent-ils l'accent ?

4. Comment la Dame est-elle désignée par le poète ?

5. Étudiez les marques d'énonciation et les sentiments exprimés dans l'ensemble du poème. Quel est le registre utilisé ?

6. Quelle attitude le poète-amant adopte-t-il à l'égard de sa Dame ? Justifiez votre réponse par une analyse précise.

I. Le désespoir de l’amant

1. La forme du rondeau

Le poème d’Alain Chartier est un rondeau, construit sur le schéma 4/3/5 et sur deux rimes.

Conformément aux règles du rondeau, le premier vers du poème, ≪ Riche d’espoir et pauvre d’autre bien ≫, revient comme un refrain à la fin des 2e et 3e strophes (c’est le ≪rentrement ≫).

• Il exprime la frustration du poète, qui se dit ≪ pauvre ≫ parce qu’il ne reçoit apparemment pas les faveurs de sa Dame, mais aussi son « espoir » d’être récompensé pour ses hommages et sa fidélité.

2. L’amour courtois

Par ailleurs, les deux premiers vers du poème sont construits sur une antithèse (entre ≪ riche ≫ et ≪ pauvre ≫, ainsi qu’entre ≪ comble ≫ et ≪ vide ≫), mise en valeur par la structure du vers (coupe en 4/6).

Ces deux vers mettent l’accent sur l’un des aspects fondamentaux de l’amour courtois : la posture implorante de l’amant, qui exprime sa douleur face a la résistance de la Dame, et qui ne possède d’autre bien que le seul espoir (≪ C’est l’épargne de toute ma richesse ≫).

3. Le lyrisme

Par ailleurs, les marques de 1re personne sont nombreuses dans l’ensemble du poème, qui relève du registre lyrique, voire élégiaque, puisqu’il exprime la plainte du poète.

• Le champ lexical de la douleur parcourt en effet tout le poème : ≪ deuil ≫, ≪ souffrir ≫, ≪ mal ≫, ≪ blesse ≫, ≪ endurer ≫.
• Le verbe ≪ je vous supplie ≫, l’impératif ≪ ne me tolez ≫ et le subjonctif a valeur de souhait ≪ que Pitie me retienne ≫ traduisent la supplication du poète.

II. La courtoisie de l’amant

La Dame est désignée par le poète à travers la périphrase ≪ ma loyale maitresse ≫ qui participe du registre épidictique.

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