Portrait à la manière des Caractères de La Bruyère
Synthèse : Portrait à la manière des Caractères de La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bsaramoon • 28 Décembre 2022 • Synthèse • 380 Mots (2 Pages) • 283 Vues
Elaborez un portrait à la manière de La Bruyère dans Les Caractères sur un personnage contemporain et sans citer son nom (mais seulement son prénom)
Donald dirige une nation qui règne sur le monde, ce qui lui confère une aura indiscutable. Il s’exprime partout : à la télévision, dans les journaux, sur les réseaux. Il utilise tous les jouets à sa disposition pour répandre de douces paroles et faire part de ses analyses pertinentes, plusieurs fois par heure. Malheureusement, des malotrus lui ont dernièrement retiré cette source de bonheur et l’ont empêché de prêcher la bonne parole.
Cet homme remarquable s’affiche et se pavane en tous lieux. Il harangue les foules avec certaines nouvelles, toutes plus vraies, les unes que les autres et ne perd pas une occasion de révéler au grand jour l’inexactitude de certaines informations, pourtant données par des spécialistes. Ce dernier est très poli, sait toujours se tenir et faire preuve de modestie et de clairvoyance en public, en affirmant, par exemple, devant l’Organisation des Nations Unies qu’il a fait plus que ses prédécesseurs en deux ans pour son pays. Il ne coupe jamais la parole de ses adversaires (particulièrement les femmes) auxquels il prête une grande écoute, lors des débats politiques, et sait toujours se montrer courtois et très fin. Lorsque quelqu’un se permet de faire quelque réflexion, ou d’énoncer un fait qui ne lui plaît guère, son autorité naturelle lui permet de n’avoir que deux mots à dire pour que sa légitimité soit rétablie.
Il reste bon perdant, et n’est pas du genre revanchard, il annonce à tous sa défaite avec l’humilité et le respect qu’il doit à son concurrent. C’est ainsi que, lors de son échec aux élections, il a su vanter les mérites de son confrère et fêter son succès au Capitole. Il a même eu plusieurs paroles pour apaiser ses partisans et les inciter à respecter les élections présidentielles, un évènement pourtant anodin.
Il vit désormais reclus et n’a point d’autres occupations, que de se réjouir et de compter l’argent qu’il a amoncelé, dans ses salons dorés, décorés avec goût et modération, en rêvant du jour où, retrouvant la place qui lui est due et qui lui a honteusement été dérobée, il pourra crier à son électorat : « Make America great again ! »
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