Plan comparatif : Dans les textes de Cartier et Lahontan les Français sont-ils présentés de la même façon ?
Commentaire d'oeuvre : Plan comparatif : Dans les textes de Cartier et Lahontan les Français sont-ils présentés de la même façon ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AigleFarceur • 19 Juin 2017 • Commentaire d'oeuvre • 2 177 Mots (9 Pages) • 4 618 Vues
Étape 1 : Plan comparatif du développement
Point de vue : Dans les textes de Cartier et Lahontan les Français ne sont pas présentés de la même façon
Argument principal 1 | |
Dans ces deux extraits, les Français semblent être présentés comme étant supérieurs aux Amérindiens. En effet, le français apparait comme étant un être supérieur, intelligent qui mène une vie exemplaire, tandis que les Amérindiens apparaissent comme étant des sauvages, qui sont plus proches des animaux que de l’homme. | |
Sous-argument 1.1 | Sous-argument 1.2 |
Dans l’extrait de « Voyages en Nouvelle-France » de Jacques-Cartier, les Français apparaissent comme des hommes civilisés et instruits à l’inverse des Amérindiens qui sont représentés comme des « sauvages » qui ont du mal à s’exprimer et s’habillent avec des peaux d'animaux. | Dans « Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique », écrit par Lahontan, le baron dit des Amérindiens qu’ils vivent comme des animaux, et qu’ils ne sont donc pas civilisés comme les Français, qui eux vivent dans le luxe. |
Illustration 1.1 | Illustration 1.2 |
« il nous fit une grande harangue, nous montrant ladite croix, et faisant le signe de la croix avec deux doigts, et puis il nous montrait la terre, tout à l’entour de nous, comme s’il eût voulu dire que toute la terre était à lui ».(Extrait de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier, lignes 12 à 14). | L’hyperbole : « d’être obligé de gîter sous une misérable cabane d’écorce, de dormir sur quatre mauvaises couvertures de castor, de ne manger que du rôti et du bouilli, d’être vêtu de peaux d’aller à la chasse des castors, dans la plus rude saison de l’année ; de faire trois-cents lieues à pied dans les bois épais, abattus et inaccessibles » (Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, du baron de Lahontan, lignes 1 à 4). |
Explication 1.1 | Explication 1.2 |
En employant le mot « harangue », Cartier veut montrer que les Amérindiens s’adressent aux Français de façon solennelle et avec respect, comme ils le feraient avec des personnes de haute importance. De cette façon, il indique que les « sauvages » tiennent les Français en haute estime, installant ainsi un climat de dominant et dominé dans la rencontre entre ces deux peuples. Les Amérindiens apparaissent alors comme inférieurs aux Français. Cette relation de dominant et dominé est accentué par le fait que à aucun moment dans le texte, les paroles du chef des « sauvages » est retranscrit, en effet celui-ci ainsi que le reste de son peuple s’expriment surtout par les gestes, comme s’il n’avait pas la faculté de s’exprimer correctement, cette notion est très bien illustrée avec la phrase suivante : « puis il nous montrait la terre, tout à l’entour de nous, comme s’il eût voulu dire que toute la terre était à lui ». | L’hyperbole utilisée ici par Lahontan amplifie de façon péjorative le mode vie des Amérindiens. En effet cela donne l’impression au lecteur que les Amérindiens vivent comme des animaux puisqu’ils logent dans des « cabanes en écorce », dorment sur des « mauvaises couvertures de castor », qu’ils sont vêtus de peau, et qu’ils vont jusqu’à « faire trois-cents lieues à pied dans les bois épais, abattus et inaccessibles ». L’utilisation de cette figure de style a pour effet d’accentuer le côté sauvage et animal des Amérindiens pour les faire apparaitre comme inférieur aux Français qui eux vivent dans « des palais ». Les Français apparaissent alors comme des hommes vivant de façon civilisée comparée aux Amérindiens. |
Argument principal 2 | |
En regardant de plus près, il en ressort que les Français ne sont pas présentés de la même façon dans les deux textes. En effet si Cartier s’évertue à décrire le français comme étant supérieur en tout point aux Amérindiens, Lahontan le présente comme un être dépourvu de sens critique et qui vie dans le superflu et le paraitre. | |
Sous-argument 2.1 | Sous-argument 2.2 |
Le français est représenté comme un être « bon » qui apporte les connaissances et prêche la bonne parole. Ils apportent le progrès (les articles en fer qu’ils offrent aux aménagements », mais aussi la religion | Les Français sont représentés comme des personnes matérialistes qui vivent dans le superflu et dont la notion du paraitre est très importante. |
Illustration 2.1 | Illustration 2.2 |
« Et après qu’elle fut élevée en l’air nous […] leur fîmes signe, regardant et leur montrant le ciel, que par celle-ci était notre rédemption, devant quoi ils firent plusieurs signes d’admiration, en tournant et regardant cette croix ». (Extrait de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier, lignes 7 à 10). | Champ lexical de la luxure : «agréables », « un nombre infini de gens riches à qui rien ne manque », « beaux carrosses », « belles maisons », « des tapisseries et des tableaux magnifiques », « beau jardin », « richement », « argent », « ces gens adorés de leur dépendants », « princes », « ducs », « maréchaux », « prélats », « rois », « à qui rien ne manque et qui se souviennent d’avoir vécu que quand il faut mourir ». (Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, du baron de Lahontan, lignes 19 à 25). |
Explication 2.1 | Explication 2.2 |
En écrivant que les Amérindiens « firent plusieurs signes d’admirations en tournant et regardante (la) croix », Cartier veut montrer que sans connaitre la religion chrétienne, celle-ci fascine déjà les « sauvages » et qu’ils sont enclins à y adhérer. Les Français apparaissent alors comme étant des prêcheurs qui apportent la bonne parole et qui seront les guides de ce nouveau peuple | Cette énumération de terme reliée à la luxuriance et au matériel fait apparaitre les Français comme des êtres ne vivant que pour l’argent, le luxe, le superflu et le paraitre. De plus cette effusion de terme donne une impression d’exagération entrainant le rire, car cela parait totalement démesuré par rapport au propos d’Adario. Celui-ci se révèle alors plus sage et plus « terre à terre » que le baron, puisqu’il sait vivre sans superflue et se contente du nécessaire pour vivre à l’inverse du baron. La tirade d’Adario remet en question la façon de vivre occidental, qui apparait comme une vie de débandade contrairement à celle des Amérindiens qui est plus sage et raisonnable. |
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