Dans les textes de Cartier et de Lahontan, le « sauvage » est-il présenté de la même façon ?
Mémoires Gratuits : Dans les textes de Cartier et de Lahontan, le « sauvage » est-il présenté de la même façon ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar atrembl2 • 5 Février 2013 • 974 Mots (4 Pages) • 5 798 Vues
Point de vue : Non. Malgré que les deux auteurs présentent les Français comme des êtres supérieurs, la forme et le but littéraire de chaque texte diffèrent.
Argument principal 1
À première vue, les deux textes évoquent conformément le succès des Français quant à la supériorité de leur civilisation à l'égard des Amérindiens.
Sous-argument 1.1 Sous-argument 1.2
Dans Voyages en Nouvelle-France, les Français font preuves d'hégémonie en tentant de séduire les Amérindiens avec leurs richesses.
Dans l'extrait Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d'un Sauvage dans l'Amérique, la suprématie des Français est entièrement réduite à la luxure.
Illustration 1.1 Illustration 1.2
«Et après qu’il eut fini sa dite harangue, nous lui montrâmes une hache, feignant de la lui bailler pour sa peau. À ceci il acquiesça et peu à peu s’approcha de notre navire, croyant avoir ladite hache.» (l.15-16)
Champ lexical d’un mode de vie royal : «palais» (l.11), «cuisiniers» (l.11), «gens riches» (l.19), «à qui rien ne manque» (l.20), «beaux carrosses» (l.20), «tableaux magnifiques» (l.21), «beaux jardins» l.21), «de l’argent» (l.22) «princes» (l.23), «ducs» (l.24), «maréchaux» (l.24) et «comme des rois» (l.24)
Explication 1.1 Explication 1.2
Le capitaine des sauvages est prêt à échanger la «vieille peau d’ours noir» (l.11) duquel il est vêtu contre une hache des français. Ceci montre à quel point la hache est un instrument convoité par les Amérindiens, et à quel point les Français en possèdent en grande quantité puisqu’ils offrent aux trois fils du capitaine amérindien «à chacun sa hachette et ses couteaux» (l.25). Dans son dialogue avec Adario, Lahontan exalte et tente de démontrer la supériorité du peuple français sur la seule base de leur fortune.
Argument principal 2
Si l'on approfondit l'analyse, il ressort que Cartier et Lahontan présentent différemment l'influence qu'ont les Français sur le peuple indien.
Sous-argument 2.1 Sous-argument 2.2
Tout d'abord, dans Voyages en Nouvelle-France, la dominance des français est clairement illustrée par Cartier, lesquelles ne tardent pas à imposer leur mode de vie aux Amérindiens.
Dans Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d'un Sauvage dans l'Amérique, Lahontan quant à lui dénonce, d'un ton ironique, les nombreuses tentatives des Européens à assimiler et coloniser les «sauvages».
Illustration 2.1 Illustration 2.2
«Et après qu’elle [la croix] fut élevée en l’air nous nous mîmes tous à genoux, les mains jointes, en adorant celle-ci devant eux […] devant quoi ils firent plusieurs signes d’admiration, en tournant et regardant cette croix.» (l.7-10) «Appelles-tu vivre heureux, d’être obligé de gîter sous une misérable cabane d’écorce […] de ne manger que du rôti et du bouilli, d’être vêtu de peaux» (l.1-2).
Explication 2.1 Explication 2.2
Dès leur arrivée, les Européens tentent d'assimiler et de dénaturer les Amérindiens à leur croyances et leur religion en implantant sur le havre la croix sur laquelle il était gravé «VIVE LE ROI DE FRANCE» (l.6-7), sous prétexte que celle-ci servira de signalisation pour les futurs échanges commerciaux. Lahontan dénigre le mode de vie
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