Pierre et Jean, chapitre IV, Maupassant
Commentaire de texte : Pierre et Jean, chapitre IV, Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rouguiatou Ba • 15 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 485 Mots (2 Pages) • 1 158 Vues
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Maupassant : Pierre et Jean, Chapitre IV
Problématique : En quoi cette scène est-elle cruciale et annonce-t-elle la fin du roman ?
Plan (axes principaux + sous parties) :
Un personnage pris entre tendresse et accusationUne émotion forte de tendresseLe revirementLa mise à distance de la figure maternelleUne femme ordinaireUn type romanesque
Pierre se convient rapidement de la culpabilité de sa mère, et le fait que Jean ait obtenu l’appartement au boulevard François 1er est un élément déclencheur. Pierre se trouve pris dans une réflexion où il se persuade de la culpabilité de sa mère. Son monologue « intérieur » est particulièrement marquant dans le sens où l’innocence et la culpabilité entretiennent une proximité stupéfiante, le texte interroge sur le revirement de Pierre et sur ses conséquences.
La question posée ici est « En quoi cette scène est-elle cruciale et annonce la fin du roman ? ». La première grande partie parlera du personnage qui est pris entre tendresse et accusation et la seconde elle portera sur la mise à distance de la figure maternelle.
Pour cette première partie, la recherche est faite sur le personnage qui est pris entre tendresse et accusation, constitué des deux sous-parties « émotion forte de tendresse » et « le revirement ».
Il y a une forte émotion de tendresse dans cet extrait pour Pierre qui est introduite par l’énumération un flot d’amour et d’attendrissement, de repentit, de prière et de désolation », qui souligne la force de ses liens avec sa mère. Les sentiments de Pierre à l’égard de sa mère sont forts et le submerge. La métaphore « noya son cœur » exprime son regret profond. L’interrogation « comment avait-il pu la suspecter ? » traduit son remord et son repentir. On a également une suite d’adjectifs mélioratifs « une âme délicate, affectueuse, attendri » qui traduisent le respect et l’admiration de Pierre envers sa mère. Il vénère sa mère et ses soupçons le troublent. L’accumulation de phrases interrogatives montre à quel point il s’en veut et sa réflexion avance dans un mélange de logique et de divagation. Il y a finalement un revirement pour Pierre qui est montré par le passage de la tristesse à la rage qui le conduit à vouloir tuer. L’énumération « de frapper, de meurtrir, de broyer, d’étrangler » traduit sa haine, cette colère est introduite par les mouvements de son corps « son bras tendu, ses mains ouvertes ». Le revirement est introduit par le passé simple qui prouve un changement soudain et rapide. Le champ lexical de la violence montre qu’il ne contrôle pas ses sentiments : fureur, tuer étrangler. C’est renforcé par les destinataires qu’il veut tuer « tout le monde, son père, sa mère, son frère, le mort ». Pierre est privé d’action et à son dilemme répond une sirène qui le prive de moyens et qui lui symbolise un avenir qui va le voir prendre un chemin de l’exil plutôt que de l’action.
Les fortes émotions de Pierre ne peuvent se concilier avec les formes sociales de son époque pour son époque ; pour comprendre ses sentiments, il met à distance la figure maternelle.
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