Pamphile - La Bruyère
Fiche : Pamphile - La Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AntoNouilles • 19 Février 2022 • Fiche • 485 Mots (2 Pages) • 1 532 Vues
Fiche lecture Pamphille:
Les Caractères, publiés par LB de 1688 a 1696 s’inscrit dans un mouvement de classicisme. Dans son unique oeuvre, l’auteur se missionne de dépeindre les vices de chacun afin d’en améliorer la société et en créer une « parfaite ».
La construction du portrait est intéressante, le nom de Pamphile qui signifie «qui aime beaucoup de monde» devient (l.6 et 9) « Un Pamphile » par antonomase (cf un Harpagon pour désigner un « avare » ou un Don Juan un « très grand séducteur ») un parmi tant d’autres spécimens de ce type dans le deuxième mouvement, puis s’étend à un pluriel dans le 3e mouvement (l.20-23) collectif qui banalise le type très répandu en société.
Le 1er paragraphe présente le personnage dans son aspect le plus extérieur face à des gens anonymes, repris par les pronoms personnels « les » et « leur ».
Dans le 2e paragraphe, 3 lignes le définissent comme égocentrique (nombreux adjectifs possessifs : «mon ordre », « mon cordon bleu », « ses alliances », « sa charge », « sa dignité ») puis l’on nous propose 3 situations, des expériences successives marquées par des repères spatio-temporels (quelquefois, un jour, le lendemain, tantôt, une autre fois) face à un homme du dernier ordre, puis un homme d’esprit, quelqu’un, on reste dans la généralisation et peu à peu l’interlocuteur devient vous (x10) et acquiert de la proximité, on pourrait même penser que l’auteur a eu maille à partir avec ce genre d’homme.
Le dernier paragraphe met en scène Pamphile face aux différentes catégories sociales du haut en bas de la hiérarchie assez privilégiée, celle qui fréquente les salons. Les figures d’opposition (oxymores et antithèses) abondent. Civils et hautains, honnêteté impérieuse employée sans discernement, fausse grandeur qui l’abaisse, il le cache par ostentation, il croit l’être ; il ne l’est pas, expriment la contradiction car on ne peut être à la fois sociable et condescendant, honnête et incapable de jugement et de mesure, grand et vil. Les antithèses du dernier paragraphe insiste aussi sur les contradictions inhérentes aux Pamphiles, bas et timides devant les grands, modestes avec les savants, mais suffisants et pédants avec les ignorants. Un chiasme (l.26-27), ils sont poètes avec un docteur et géomètres avec un poète, tout en insistant sur le comportement contradictoire de Pamphile, met en valeur les poètes.
Conclusion:
Nous avons vu que Pamphile, aristocrate orgueilleux et hypocrite, permet à La Bruyère de dénoncer une aristocratie qui n’a de grand que sa richesse.
Pamphile est l’allégorie de l’hypocrite. Figure ambivalente et contradictoire, il est un véritable comédien.
La Bruyère a cependant percé le masque du comédien.
Ce portrait dénonce la perte des valeurs aristocratiques de vertu et de morale, généralement sous l’influence de l’enrichissement de la bourgeoisie.
Pamphile représente les arrivistes ambitieux et enrichis qui remettent en cause la domination de l’aristocratie.
La partie « De la Mode » dépeint d’autres figures aimant à se faire voir.
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