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Mon rêve familier - Verlaine

Fiche : Mon rêve familier - Verlaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2018  •  Fiche  •  557 Mots (3 Pages)  •  1 717 Vues

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        « Mon rêve familier » extrait des Poèmes Saturniens écrit en 1866, est un poème de Paul VERLAINE , écrivain et poète français du 19 ème siècle. Verlaine appartient au mouvement littéraire symboliste, ce mouvement consistant à dépasser la représentation réaliste du monde pour plutôt utiliser des images pour suggérer les sentiments et les idées abstraites. Le registre de ce poème est le lyrisme. Il met en avant l’expression de l’émotion personnelle du poète. Sa thématique principale est d’évoquer le rêve. Je choisi de montrer la place qu’occupe le poète dans ce texte. Pour ce faire, je parlerai tout d’abord du récit du rêve, puis de la souffrance du poète fuyant la réalité.

        Dans « Mon rêve familier », Paul Verlaine évoque un rêve qui met en scène une femme qui semble à la fois familière et inconnue. Dès le vers 1 le poète décrit donc un rêve paradoxal en annonçant un rêve « étrange » et « pénétrant », pourtant présenté dans le titre comme étant « familier ». Ce terme « étrange » provoque ainsi chez le lecteur un sentiment d’inquiétude. Cette opposition entre l’étrange et le familier apparait plusieurs fois dans le poème : « D’une femme inconnue » (vers 2) « ni tout à fait la même » « Ni tout à fait une autre » (vers 3 et 4). De plus, l’incertitude de l’auteur renforce l’inquiétude du lecteur au fur et à mesure de sa découverte du texte « Est-elle brune, blonde ou rousse ? –Je l’ignore » (vers 9). Ces questions auxquelles Verlaine n’apporte aucune réponse, font planer un mystère autour de ce rêve. Le mystère s’accentue encore à l’évocation de la mort dans les deux derniers tercets « L’inflexion des voix chères qui se sont tues » (vers 14). L’utilisation d’euphémisme atténue la réalité choquante de la mort. En effet, la mort est suggérée par la comparaison « au regard des statuts » (vers 12).

        L’ambiguïté de ce rêve place donc le lecteur dans un sentiment paradoxal et souligne ainsi le balancement qu’éprouve sans doute l’auteur entre la tristesse et la consolation auprès de l’être cher. Sur le plan des sonorités, les deux quatrains contiennent des mots aux consonances rudes «  étrange » , « pénétrant » , « coeur », « transparent », « moiteur », « pleurant » qui viennent contraster avec des allitérations plus douces dans les deux tercets : « femme »,  « j’aime », « même », « qui m’aime ». Cela peut donc faire penser à une forme d’apaisement, le poète passant ainsi de la tristesse au soulagement. Plus qu’un rêve, ce poème semble être un souvenir pour VERLAINE « Je me souviens » (vers 10), souvenir, dont l’image s’efface au fur et à mesure de la lecture, pour laisser place aux sons « Son nom, doux et sonore » «  sa voix » (vers 13).

        En conclusion je peux dire que ce poème fait passer le lecteur par une série de contrastes qui sont sans doute le reflet des émotions éprouvées par l’auteur. Ce rêve, qui représente la femme idéale mais irréelle pour VERLAINE est un refuge pour le poète, lui permettant de fuir ainsi une réalité douloureuse.

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