Commentaire mon rêve familier Verlaine
Commentaire de texte : Commentaire mon rêve familier Verlaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Heidi Turcat • 30 Avril 2019 • Commentaire de texte • 1 108 Mots (5 Pages) • 1 389 Vues
Verlaine est un poète du XIXe siècle appartenant au mouvement symboliste. Le symbolisme est un mouvement littéraire de la fin du XIXe siècle. Il a pour maîtres Baudelaire, Verlaine et Mallarmé. La volonté des symbolistes est de rompre avec le positivisme, d’avoir une approche sensible de la réalité. Ils préfèrent aussi la suggestion et l’allusion à la description, ce qui donne un côté mystérieux. Verlaine s’essaie à la poésie avec son premier recueil : Poèmes saturniens, publié en 1866 alors âgé de 22 ans. Il rencontre Rimbaud en 1871 et s’enfuient en Angleterre pour vivre leur amour. Suite à cette liaison homosexuelle, le poète est condamné à deux ans de prison. C’est là-bas qu’il écrit la majorité de ses recueils. Verlaine meurt dans la misère le 8 janvier 1896 à Paris.
Mon rêve familier est un sonnet régulier écrit en 1866. Le sonnet est une forme de poème inventé au XIVe siècle par Pétrarque et importé en France par les poètes de la Pléiade au XVIe siècle. Dans ce poème lyrique, Verlaine décrit un rêve qui se répète encore et encore. Il y vit une histoire d’amour à la fois idéale et ambiguë avec une femme qui lui est inconnue. Il transfigure le rêve en une réalité écrite.
En quoi ce poème est-il un poème d’amour ?
Nous étudierons tout d’abord l’expression de l’amour dans le poème puis nous verrons en quoi ce sonnet explore le thème de l’inspiration poétique.
"Mon rêve familier" se présente comme un poème amoureux en ce qu'il exprime et met en scène les sentiments intimes du poète.
Verlaine, dans Mon rêve familier, raconte une expérience qu’il présente comme personnelle, l’un de ses rêves qui se répètent. Pour ce faire, il emploie le pronom de la première personne du singulier, « je », tout au long du poème ainsi que des pronoms possessifs, « mon » (v.5,7). Cela facilite l’expression de ses sentiments pour cette femme irréelle. Mais il n’est pas certains de son rêve qu’il définit dans le titre comme « familier » puis le caractérise de « rêves étrange » (v.1), ce qui est paradoxale, inquiétant. Verlaine ressent à la fois du plaisir et de la douleur dans ce poème. Il y a un mystère qui survole ce rêve.
Le poète croit d’abord vivre un amour idéal. En effet, dans le premier quatrain il emploie trois fois le verbe « aimer » (v.1 et 4). Vers 2, il donne l’idée d’un amour réciproque par le parallélisme « que j’aime, et qui m’aime ». Dans cette première strophe, il décrit son rêve dans lequel le lecteur est plongé. Dans le deuxième quatrain, il insiste plus sur la relation qu’il a avec cette femme. C’est la seule qui peut le comprendre, le consoler, “mon coeur transparent pour elle seule” (v.5,6). Ils paraissent donc proches. Le fait que “seule” une femme présente dans ses rêves peut le réconforter, renforce la solitude du poète. Seule cette femme le comprend car il donne pour elle son « cœur transparent ». Elle incarne l’idéal dont rêve le poète.
Mais en réalité, il vit un amour ambigu. Effectivement, au premier tercet, Verlaine se pose des questions sur l’apparence physique de son aimée. Il n’a donc pas d’image nette de cette femme qui hante ses rêves. Il a de vagues souvenirs de son nom « doux et sonore » (v.10) qu’il compare à celui des morts en utilisant
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