MON RÊVE FAMILIER VERLAINE
Commentaire d'oeuvre : MON RÊVE FAMILIER VERLAINE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lounachevignon • 1 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 722 Mots (7 Pages) • 1 130 Vues
Mon rêve familier
Poèmes Saturniens = recueil de jeunesse publié à 22ans, reprenant poèmes plus anciens + exprimant tristesse douloureuse. V croit être guidé par une fatalité mauvaise/saturnienne car pense être né sous le signe de la planète Saturne et subir son influence (Sat = Cronos = dieu mauvais du temps qui dévore les enfants)
« Mon r.f » appartient à la 1e section du recueil « Mélancholia » → titre =tristesse douloureuse. C’est 1 des sonnets les + connus de V. Poème au rythme envoutant dont le sens se dérobe car présente une figure féminine fuyante et ambiguë dans un cadre onirique (=rêve).
- Un rêve d’amour
- Importance de l’amour
1- Le thème de l’amour est présent avec : le lex de l’amour « aime »v2-4, « mon cœur »v5, « aimés »v11 + l’homophonie du pronom indéfinis « la même »v3 + verbe « m’aime »v2 = V redouble l’idée de l’amour par sonorité identique.
2- La recherche de l’harmonie amoureuse : poète et f^ sont à la x sujet/COD de cet amour = réciprocité amoureuse + équilibre du vers → tétramètre parfait (3/3//3/3) = harmonie de la relation + alli douce en () = douceur de l’amour.
3- Poète emporté par l’amour : idée d’abandon du poète à l’amour. Recherche une f^ « et que j’aime et qui m’aime »v2, « et m’aime et me comprend »v4 car « elle me comprend »v5 → à la fois sujet/complément = passivité, il se laisser emporter + « pénétrant »v1, son cœur « transparent »v5 = se laisse pénétrer, envahir par le rêve et l’idée de la f^ aimée.
4-La f^ aimée (définie par 3verbes) : « Aimer »v2-4 = elle est 2x sujet/ 1x complément = elle est aimante + qu’aimée. « Comprendre »v4-5 = compréhensive = trait de caractère essentiel puisqu’il sert de lien entre les 2strophes. « Rafraîchir »v8 = consolante, apaisante, elle soulage les douleurs = image de la mère soignant son enfant malade.
F^ idéale de V est aimante, compréhensive, maternelle. C’est donc une figure maternelle et non sensuelle. Aucune trace de sensualité.
- Une femme rêvée (= f^ désincarnée, mystérieuse)
1- Une désignation floue : 1e adj qui la désigne est « inconnue »v2 + ardicle ind « une » = imprécise + Uniquement désignée par le p.p « elle »v5-6-7…
2- Un être indéfini et mystérieux (oppositions) : V oppose ressemblance/différence : elle est « ni tout à fait la même »v3 « ni tout à fait une autre »v4 = d’1 rêve à l’autre elle est différente et semblable à la x = identité trouble. + Coté catégorique de l’adverbe « tout à fait » nié par adv de négation « ni » 2x et répartie sur deux vers = effet d’attente à la fin du v3 = hésitation de la pensée. Cette dispo déséquilibrée sur 2v atténue la négation catégorique = volonté de brouiller le portrait.
3- Jeu des sonorités : La cohérence de cette f^ passe par les sonorités du 1e quatrain. V alterne asso (è) et (é) = harmonie, cohésion sonore → incarne la f^ aimée car sons proches mais différents (ni tout à fait les m^, ni tout à fait autre)
4- Un être ressenti, rêvé : Questions v9-10 c^ si V répondait à qq’un. R3 au v9 fait embrasser tous les types physiques (brune, blonde, rousse) et donc aucun. L’aspect physique est nié « je l’ignore »v9. + F^ désignée par synecdoques : est un « nom »v10, un « regard »v12, une « voix »v13 = être ressenti et non vu = présence morale et affective. + elle est identifiée à des plur :
v10 « son nom » → « ceux des aimés »v11
v12 « son regard » → « au regard des statues »
v13 « sa voix » → « des voix chères »v14
= impression d’une f^ plurielle incarnant la féminité + qu’une f^ précise = f^ immatérielle, onorique.
- Un rêve flou
V écrit une « chanson grise », « où l’Indécis au Précis se joint » = volonté de flou
1- Un rêve précis : Le rêve est le 1e thème du poème = mot dans le titre/ dans le 1e vers. + Précision soulignée par adj « ce »v1 et « familier » → ce rêve est habituel avec expressions de temps « souvent »v1, « chaque fois »v3 et avec le présent d’habitude. + V cherche à définir ce rêve à l’expliquer avec conjonction de coor « car »v5 m-en-r au début du 2e quatrain = lien de cause = volonté d’explication + comparaisons « comme »v11, « pareil au »v12 = volonté d’explication.
2- Un rêve imprécis : Rêve s’opposant à la netteté. Le poète fait l’effort de se souvenir v10 + adj « lointaine »v13 = côté flou, insaisissable du rêve + V reproduit un état ambigu avec des antithèses : *Le rêve est « familier et pourtant « étrange »v1 *La f^ est « inconnue » mais « il l’aime »v2 *Son nom est doux et sonore »v10 = douceur, atténuation.
3- Un rêve sonore : V fait ressentir ces sensations floues par les rythmes/sonorités. Alli en (S) (F) (V) dans le titre, le 1e hémistiche et v8 = vibration et douceur du rêve. + Rythme envoûtant, qui berce/endort avec *les répétitions « aime »v2, « ni tout à fait »v »v3-4, « me comprend »v4-5, « le regard »v12. *Répétition systématique de la conj de coor « et » 12x = crée des R2 + effet de balancement/ berceuse.
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