Mme de Clèves
Commentaire d'oeuvre : Mme de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louloufil7602 • 23 Février 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 268 Mots (6 Pages) • 573 Vues
Problématiques :
➢ Comment au travers d’un style précieux, l’auteur met-il en place une délicate rencontre amoureuse ?
➢ Comment la contextualisation d’un lieu précieux permet-elle l’idéalisation d’une rencontre amoureuse ?
➢ Comment la noblesse des lieux permet l'idéalisation d’une rencontre amoureuse ?
INTRO
Le XVII voit naitre, en réaction au siècle précédent, un nouveau mouvement littéraire et culturel : le Classicisme. Ce phénomène typiquement français présente un idéal esthétique et humain qui va a l’encontre de l'exubérance baroque. Lorsque Madame de La Fayette conçoit son oeuvre La Princesse de Clèves, elle n’a d’autres ambitions que celles d’exprimer le reflet de la société dans laquelle elle vit. En effet, à la cour du roi Louis XIV triomphe l’ordre et le goût, la mesure et la raison.
C’est d’ailleurs en partie ce que nous retrouvons dans l’extrait d’aujourd’hui soumis à notre étude. La naissance de l’intrigue amoureuse dont il est question s’inscrit dans un cadre brillant où tout semble orchestré.
C’est pour cette raison que nous nous sommes demandés comment au travers d’un style précieux l’auteur parvient à nous restituer la délicatesse de cette rencontre amoureuse.
Pour répondre à cette problématique, nous envisageons dans un premier temps la contextualisation de la mise en scène d’un coup de foudre amoureux puis nous verrons que ce rapprochement sentimental ne peut exister qu’au travers d’un amour codifié rappelant certaines règles de la Préciosité.
ARGU
A) La mise en scène d’un coup de foudre amoureux
Un cadre propice à la rencontre
Cette rencontre a lieu dans un contexte royal, puisqu’il s’agit du château du Louvre, l’un des lieux de séjour de la cour d’Henri II. C’est donc un endroit où se fait tout ce qu’il y a de mieux. C’est un endroit clos, restreint à un espace fermé encore, la salle de bal. Le bal est le moment privilégié pour une rencontre : on y va moins pour danser que pour y être vu. Le bal est d’ailleurs le prétexte à une véritable parade ! Madame de Clèves « passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer » et M. de Nemours avait pris soin « de se parer ». Ce microcosme est donc un espace romanesque privilégié de la rencontre amoureuse.
La présentation des héros
Ce sont tous deux des personnages d’exception qui se ressemblent et s’attirent ainsi que le souligne la narration jusque dans la structure des phrases « il était difficile de n’être pas surprise de le voir quand on ne l’avait jamais vu » et « mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement ». Le duc de Nemours et Mme de Clèves sont donc, dans une perspective romanesque, destinés à se rencontrer. Dans l’espace narratif, comme sur la piste du bal, ils sont isolés des autres, qui considèrent leur réunion comme inévitable « il s’éleva dans la salle un murmure de louanges ». De plus, les deux héros se reconnaissent plus qu’ils ne se découvrent, ce sont des personnages passifs plutôt qu’actifs.
Le caractère fatal de la passion
Les héros, par leur caractère exceptionnel, sont destines à vivre la fatalité d’une passion que souligne avec complaisance le narrateur. Nous l’avons précédemment dit, ils sont passifs et c’est l’action du roi qui tend à sceller leur destin « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait ». En outre, le narrateur souligne la fatalité de a passion dans la construction des phrases, telles que les propositions subordonnées de conséquence qui renforcent le rapport inéluctable de cause à effet sur les personnages : « Ce prince était fait d’une sorte qu’il était
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