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« Mai » de Guillaume Apollinaire

Commentaire de texte : « Mai » de Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  1 263 Mots (6 Pages)  •  1 428 Vues

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Arnaud NICOLAS                                                                1ereD

                        Commentaire de texte

                « Mai » de Guillaume Apollinaire

Le début du XXème siècle est la dernière époque d’insouciance de la France avant la première guerre mondiale qui se déclenchera en 1914. C’est une époque où se mêlent deux mouvements littéraires : le Symbolisme et le Surréalisme. Les auteurs symbolistes cherchent à décrire le monde réel en utilisant des symboles, des images et des représentations métaphoriques. Guillaume Apollinaire est un grand poète et écrivain français qui a marqué la littérature du vingtième siècle par ses poèmes à la  fois traditionnels et modernes que l’on trouve dans son recueil principal, Alcools, publié en 1913. « Mai » en fait partie et ce poème décrit les paysages rencontrés par Apollinaire sur les bords du Rhin lors de son séjour en Allemagne mais il exprime aussi la souffrance du poète face à sa rupture amoureuse. « Mai » est donc axé sur la nature qui est le cadre traditionnel de la poésie mais aussi sur la souffrance et la mélancolie de l’auteur, sentiments qui sont les conséquences du temps qui passe et qui sont exprimés d’une façon moderne à plusieurs reprises.

 

                En premier lieu, la nature joue un rôle très important dans ce poème, créant un cadre traditionnel, fleuri, calme et exotique mais permettant aussi au poète de laisser paraître ses sentiments intimes et douloureux. Des thèmes anciens comme la nature et l’exotisme sont repris ; en effet Apollinaire a séjourné en Allemagne, sur les bords du « Rhin », la nature est présente sous la forme du « fleuve » mais aussi sous la forme de toute la végétation beaucoup décrite dans les strophes deux et quatre. Les mots « vergers » ; « pétales » ; « cerisiers » (strophe 2) et « vigne » ; « rosiers » ; « roseaux » ; « fleurs » (strophe 4) permettent de créer une atmosphère fleurie, légère et printanière. Le fleuve et « la montagne » contribuent à la création de cet univers sauvage et éloigné de toute urbanisation, calme et reposé comme le confirme le mot « lentement » (V.9). Le sens de l’ouïe est aussi sollicité avec le « vent », le « fifre lointain » et « l’air de régiment » (strophe 3). Les mots « ours » ; « singes » et « tziganes » de la troisième strophe sont associés à des termes de voyage, d’inconnu, de rêve. La nature et la sollicitation des sens nous font percevoir le cadre comme calme et fleuri.

              La personnification « qui donc a fait pleurer les saules riverains » (V.4), où les branches de ces arbres qui se déversent en cascade lui rappellent des larmes, nous fait indéniablement ressentir sa tristesse, tout comme le fait la comparaison « Les pétales flétris sont comme ses paupières » (V.8) et la métaphore « Les pétales tombés […] sont les ongles de celle que j’ai tant aimée » (V.6-7). Tout dans la nature lui rappelle sa bien-aimée et Apollinaire laisse enfin éclater ses sentiments, accentués et rendus intenses grâce à l’adverbe « tant ». Cet amour perdu l’obsède, les arbres et les pétales lui rappellent sa souffrance et Annie Playden. La nature qui paraît tout d’abord fleurie et légère rappelle cependant au poète sa douleur et lui permet d’exprimer ses sentiments intimes et intenses.

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