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Lettre de Roxane à Usbek

Commentaire de texte : Lettre de Roxane à Usbek. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 089 Mots (5 Pages)  •  1 390 Vues

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Commentaire composé de la lettre de Roxane à Usbek :

Introduction :

Je vais présenter le commentaire composé du texte de Montesquieu, Lettres persanes, Lettre CLXI de Roxane à Usbek en 1721.

Charles de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu est un philosophe et penseur politique français (1689 – 1755). Il s'intéresse au monde et aux plaisirs et oriente sa curiosité vers les hommes et l'humanité à travers la littérature et la philosophie. Dans les "Lettres persanes", qu'il publie anonymement en 1721 en Hollande, il dépeint admirablement, sur un ton humoristique et satirique, la société française à travers le regard de visiteurs perses. C’est un recueil de lettres de Persans qui l’aurait recueilli chez lui. Les deux personnages principaux de son livre sont Rica et Usbek, deux riches Persans qui ont quitté Ispahan, une ville en Iran, pour rejoindre Paris, où ils séjournent une dizaine d’années, de 1711 à 1720. Ils racontent à leurs proches restés en Perse ce qu’ils observent durant leur séjour, à savoir les mœurs occidentales. Montesquieu va comparer deux mondes : l’orient et l’occident. Ce thème est très répandu au XVIIIe siècle. Dans notre devoir, il s’agit de la lettre 161 (CLXI en chiffres romains), dernière lettre de l’œuvre, écrite par Roxane pour Usbek dans laquelle elle exprime tout ce qu’elle avait de plus profond comme malheur et haine à Usbek pour ensuite se suicider afin de mettre fin à ses souffrances. Nous pouvons donc se poser comme problématique la suivante :

Comment Roxane a-t-elle rompu le silence en évoquant tout ce qu’elle avait dans son cœur pour toucher profondément Usbek ?

Dans un premier temps, nous expliquerons deux révélations inattendues de la part de Roxane et dans un second temps, nous allons illustrer les profonds sentiments envers Usbek.

Partie I : Révélations inattendues :

A. Tromperie :

Dans cette lettre, Roxane fait tout d’abord une première révélation inattendue qui est l’aveu de son infidélité. En effet, la première phrase débute par un arrogant « Oui », qui annonce à Usbek sa détermination à assumer sans aucun regret ni remords l’infidélité qu’elle a commise avec les eunuques, je cite ligne 1 : « j’ai séduit tes eunuques ».

Roxane dresse le portrait d’un tyran dans son sérail à Usbek, je cite ligne 2 : «affreux sérail».

B. Annonce du suicide :

Roxane annonce clairement son suicide, ainsi que la façon dont elle va le faire je cite ligne 3 : « Je vais mourir : le poison va couler dans mes veines ».

Partie 2 : Profonds sentiments de Roxane :

Avec une cruelle ironie, Roxane souligne l’aveuglement d’Usbek, par des figures comme l’interrogation rhétorique («comment as-tu pensé que je fusse assez crédule pour m’imaginer», l. 9-10), l’antithèse («Tu étais étonné de ne point trouver en moi les transports de l’amour : si tu m’avais bien connue, tu y aurais trouvé toute la violence de la haine», l. 20-22), ou encore le parallélisme («tu me croyais trompée, et je te trompais», l. 24-25). Elle n’emploie que les pronoms «je» («je t’ai trompé; j’ai séduit», l. 1; «j’ai pu vivre», l. 12; etc.) et «tu» («comment as-tu pensé», l. 9; «tu te permets tout», l. 11; etc.), qu’elle oppose violemment l’un à l’autre : le jeu de l’énonciation souligne le grand éloignement qui a toujours existé entre elle et Usbek. Roxane utilise « nous » dans la phrase «nous étions tous deux heureux» (l. 24) pour exprimer ironiquement cet aveuglement de l’époux et le mensonge dans lequel ils vivaient. L’antithèse entre «tu me croyais trompée» et «je te trompais» met en évidence un jeu de dupes. Ainsi, Usbek revêt un nouveau visage, celui d’un homme aveuglé par son désir et par l’ivresse de son propre pouvoir, incapable de distinguer l’amour de la haine chez la femme qu’il est censé aimer. Il pensait qu’il maîtrisait son couple, tandis que Roxane faisait ce qu’elle voulait en toute liberté aux dépens de son époux. Elle lui fait aussi remarque sa naïveté et son aveuglement, par les citations suivantes : «Tu étais étonné» (l. 20), «si tu m’avais bien connue» (l. 21), «tu me croyais» (l. 24). Elle dresse donc un portrait très sombre de son époux.

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