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Lettre 30 des Lettres persanes de Montesquieu

Étude de cas : Lettre 30 des Lettres persanes de Montesquieu. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2020  •  Étude de cas  •  2 074 Mots (9 Pages)  •  687 Vues

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Etude linéaire les lettres persanes (2)

  1. 1) Montesquieu, figure importante du 18eme siècle, peut être considéré comme le précurseur du mouvement des Lumières. Ayant beaucoup voyagé, il a pu porter un regard critique sur la société de son temps, notamment celle de Paris dont il a souvent fréquenté les salons. Publiées anonymement en 1827, les lettres persanes sont un roman épistolaire racontant comment des persans en voyage perçoivent la société parisienne, ce qui permet à l’auteur de critiquer cette dernière indirectement.
  2. Dans cette lettre 26, Usbek parle à une de ses femmes, Roxane qui vit dans son sérail. Le narrateur mélancolique regrette son sérail avant de rappeler comment s’étaient déroulés leurs premières rencontres.
  3. -le bonheur illusoire que vivent les femmes du sérail aux yeux d’Usbek (du début à qui n’ont pas fui à votre vue.)

-la lutte de Roxane (de « moi-même » à « votre époux même »)

-Roxane vaincue (de « deux mois se passèrent » à « sans avoir obtenu les moindres »

       4) Il s’agira de montrer en quoi ce texte nous montre que le sérail d’Usbek est en fait une tyrannie vécue difficilement par les femmes, difficultés qu’Usbek, mélancolique, ne réalise pas

1)l e bonheur illusoire que vivent les femmes du sérail aux yeux d’Usbek

        “Que vous êtes heureuse, Roxane, d’être dans le doux pays de Perse, et non pas dans ces climats empoisonnés où l’on ne connaît ni la pudeur ni la vertu ! Que vous êtes heureuse !”

-répétition de que vous êtes heureuses qui montre la mélancolie d’Usbek qui envie Roxane

-aucun modalisateur d’incertitude quant au bonheur de Roxane pour Usbek qui ne doute pas un instant combien cette vie est dure

-antithèse entre doux pays et climats empoisonnés pour montrer la mélancolie d’Usbek

-opposition renforcée par le « non pas », double négation

-tout pays en dehors de la Perse semble être condamnable comme le montre le pluriel dans « climats empoisonnés » et il désigne avec le pronom démonstratif, ce qui nous rappelle qu’il y est en ce moment

-« on » assez vague pour montrer que c’est général cet absence de pudeur/vertu

-répétition de la négation avec la conjonction « ni » qui montre l’absence totale de décence

-pt d’exclamation qui montre aussi son caractère mélancolique

-parallélisme de construction ? entre vertu et pudeur pour montrer qu’elles sont toutes deux importantes, mises sur le même plan

« Vous vivez dans mon sérail comme dans le séjour de l’innocence, inaccessible aux attentats de tous les humains ; vous vous trouvez avec joie dans une heureuse impuissance de faillir “

-« mon » det possessif qui montre bien cette idée de tyrannie

-comparaison élogieuse du sérail qui est comparé avec la périphrase le séjour de l’innocence

-personnification innocence qui est incarnée dans ce sérail en y séjournant

-« in » « im » prefixes privatifs qui rajoutent à cette idée de tyrannie

-possessivité tyrannique d’Usbek qui ressort car il pense que tout le monde convoite Roxane comme le montre l’adj « tous » et le pluriel dans les humains. Aussi hyperbole dans « attentat » qui montre qu’il prend ces convoitises très aux sérieux, POSSESSIVITE DU TYRAN, pareil pour « faillir » quie st excessif

-champ lexical du bonheur « innocence », « heureuse », « joie »

-or, ce bonheur est subjectif (on apprendra plus tard que c’est d’ailleurs le contraire) et Usbek en tyran inconscient pense ses sujets heureux

-oxymore entre heureuse et impuissance qui reflète la réalité des sentiments des femmes qui voit cet enfermement comme une impuissance (qui ne peut relever du bonheur)

« ; jamais homme ne vous a souillée de ses regards lascifs : votre beau-père même, dans la liberté des festins, n’a jamais vu votre belle bouche : vous n’avez jamais manqué de vous attacher un bandeau sacré pour la couvrir. »

-« souillé », « sacré » champs lexical presque religieux qui témoigne de l’importance qu’attache Usbek

-« homme » assez général ce qui montre à quel point elle est protégée

-répétition de « jamais » qui montre la sévérité de cette surveillance

-champs lexical de l’amour « belle » « lascifs » qui montre ce dont il a peur

-pluriel de regards lascifs qui montre à quel point il a peur

-le « même » témoigne aussi de la sévérité, presque de l’excès

-que des négations qui soulignent la privation

-« vos » « votre »… obsession/possessivité d’Usbek pour sa femme

-« attacher », « liberté » « bandeau »qui témoigne d’un despotisme

« Heureuse Roxane, quand vous avez été à la campagne, vous avez toujours eu des eunuques, qui ont marché devant vous, pour donner la mort à tous les téméraires qui n’ont pas fui à votre vue. »

-« heureuse » mis en instance car en début de phrase

-anaphore de vous avez comme si c’était Roxane qui possédait tout

-« toujours » qui montre aussi le haut niveau de surveillance, pareil avec le pluriel sur les eunuques

-« devant vous », reste derrière, despotisme

-pluriel de téméraires : paranoïaque

-châtiment excessif : la mort/fuire

-dans tous le texte, champs lexical du regard (même pas le droit de voir)

2) la lutte de Roxane

« Moi-même, à qui le ciel vous a donnée pour faire mon bonheur, quelle peine n’ai-je pas eue pour me rendre maître de ce trésor, que vous défendiez avec tant de constance ! Quel chagrin pour moi, dans les premiers jours de notre mariage, de ne pas vous voir ! Et quelle impatience quand je vous eus vue ! »

-la pudeur est tellement présente qu’elle se refuse même à Usbek

-despotisme : il insiste alors qu’elle ne veut pas de lui (« défendiez »)

-« pour » indique bien la cause, tout se rapporte à lui, sorte d’égoïsme comme en témoigne le det possessif

-« le ciel » forme religieuse

-« bonheur », « peine » , »chagrin », tout tourne autour de lui, ses sentiments

-pt d’exclamation qui témoigne de sa passion

-« maitre de ce trésor » témoigne d’un despotisme + femme objet ?

-parallélisme (que chagrin/quelle impatience/de ne pas vous voir/ je vous eus vue ») qui montre comment ses sentiments se rapporte à elle

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