Les traditions
Commentaire de texte : Les traditions. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar amdy88 • 30 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 637 Mots (7 Pages) • 659 Vues
1. LES TRADITIONS
Le sujet centré sur l’affirmation de l’identité culturelle dans El Hadj Omar, la perle de l’Islam nous invite à porter une attention particulière sur la réalité des traditions. Ceci nous amène à définir d’emblée l’identité de la tradition en faisant cas de la perle de l’Islam d’El Hadj Omar.
La tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, de trans« à travers » et dare « donner », « faire passer à un autre, remettre »). Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir.
L’Afrique, à travers l’épopée, l’histoire et le mythe, se singularise dans la pratique quotidienne des populations face à leur destin. Dès lors, le mystère, l’épopée ou la fabulation nous invite à la prise en charge des traditions qui sont les attributs des peuples dans l’ancrage d’une condition de vie et de comportement. Ce faisant, la tradition se définit par l’attitude quotidienne d’une pratique rituelle, fut-elle hors de l’esprit scientifique, d’une transmission de doctrine, de légendes, de coutumes et pendant un long espace de temps, spécialement par la parole et par l’exemple. L’Islam, dans ce cas, peut servir de repère dans le cadre de la tradition. Les sociétés Africaines longtemps demeurées dans l’oralité par le biais de l’Islam, de l’animisme, de l’épopée arrivaient à convaincre les adeptes dans la soumission d’un devoir. L’islam constitue, dans ce cas de figure pour El Hadj Omar, un moyen puissant pour mener la guerre à partir du jihad. Celui-ci, une guerre sainte, une prescription hautement islamique a été pour El Hadj Omar un point de ralliement pour galvaniser les musulmans dans la recherche d’une soumission à l’invitation des recommandations de Dieu. Le travail n’a pas été facile car la résistance des Royaumes animistes a constitué pour El Hadj Omar dans le jihad un grand frein. Les Bambaras de Ségou et du Kaarta, de traditions animistes commettent des actes de pillage menant jusqu’au Fouta Djallon. Il en sera de même pour les Déniyankobés, peuls païens, qui donneront au Fouta vingt-quatre Saltiguis. Koli Tenguella fut le premier prince des Saltiguis. Toujours, dans la recherche des voies et moyens, l’épopée ou fait historique a servi à El Hadj Omar comme un levier puissant pour éclairer les populations sur des actes de bravoure.
L’arrivée d’El Hadj Omar sur la scène a beaucoup modifié la croyance des populations sur le côté mystique des choses. La tradition, ayant beaucoup constitué un frein à l’action des populations, sera démystifiée pour permettre aux hommes de croire à leur capacité physique et spirituelle. Par un comportement responsable, l’homme, hors de croyances et traditions saura que, comme le disait Platon : «chacun est responsable de son sort, Dieu est innocent ». Cependant, la tradition quel que soit son côté néfaste a permis dans une certaine mesure (l’obscurantisme) à galvaniser l’ardeur des populations. Dans ce doute en la croyance des traditions, El Hadj Omar par le biais de l’Islam a soumis aux une sorte d’éthique pour mieux éclairer les hommes dans vrai et dans le faux.
Ainsi, El Hadj Omar, dans le cadre de la tradition aura permis à ses adeptes de savoir que par un jeu de hasard, l’homme peut arriver à faire des merveilles. De ce fait, des explications s’imposent. C’est dans ce cadre qu’El Hadj Omar est arrivé à expliquer l’origine surtout de la tradition islamique qui pour les musulmans devient sacré. Ce faisant, les traditions confinées dans une sorte de mystère deviennent une sorte de sésame pour maintenir les hommes dans la croyance. Elles deviennent l’objet de plusieurs discussions autour des historiens qui en font l’objet de plusieurs interprétations. Cependant, l’Afrique, malgré les éclairages reste ancrée dans certaines traditions.
2. L’ONOMASTIQUE
L'onomastique (du grec onoma, nom) est la science qui étudie les noms propres, noms de personnes, noms de lieux géographiques, noms d'entreprise, noms de marque, etc. : tous ceux qui prennent une majuscule.
Avant le jihad omarien, le Fouta a mis en place trois types de pouvoir : les rois mythico-légendaires, les Saltigués et l’Almamyat. A la veille du jihad omarien, un certain nombre de pays ont connu la Révolution théocratique. C’est dans ce cadre hétéroclite qu’Omar insérera son action quotidienne. D’ailleurs, c’est à travers ses multiples pèlerinages, qu’il obtint le titre de Cheikh qui traduit le niveau de spiritualité, qui, lui permit de diriger les hommes dans le droit chemin. Il en est de meme de Djéli Moussa Diabaté, le griot du trône, fervent accompagnateur du Cheikh. Ceci traduit dans la littérature africaine la place du griot dans la prise de décisions des chefs. C’est dans ce cadre, qu’on verra l’avènement du royaume de Koli Tenguella Bah comme premier prince des Satiguis, Soulé Boubou étant le deuxième prince. Il en est de même pour Thierno Souleymane Bal qui, en 1776, mit fin au règne des Satiguis. Thierno Souleymane Bal, à son arrivée, instaure une royauté théocratique, élective et islamique dans laquelle les marabouts détiennent le pouvoir. Du Fouta surgira dans l’ombre, Abdoul Qadir Kane, premier imam. De ce fait, dans l’apprentissage d’une connaissance mystique « Asrar », El hadj Omar fut confié à Thierno Hammat Nguia Thiam. A Médine (la Mecque) El Hadj Omar rencontre un érudit de l’Islam, Mohammed El Gali qui, satisfait de ses prestations religieuses lui remit le « wird » Tîdjane. De retour à la Mecque, El Hadj Omar rentre à Sokoto où il séjourne pendant sept ans auprès du souverain Mohammed Belo et de Omar Dan Fodio.
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