Les lumières
Fiche de lecture : Les lumières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ines.dlvgn • 11 Novembre 2015 • Fiche de lecture • 1 043 Mots (5 Pages) • 712 Vues
Inès Amrouch 1L 09/11/15
En quoi le conte philosophique « Micromegas » s’efforce-t-il de plaire et instruire ?
Le conte est un court récit d’expérience et d’aventure imaginaire qui permet de distraire et d’instruire. Au XVIIIe siècle, un nouveau genre littéraire apparaît, le conte philosophique.
Ce genre littéraire reprend les mêmes idées du conte traditionnel. Les philosophes des Lumières ; tels que Diderot, Rousseau, reprennent ce genre ainsi que Voltaire connu pour son œuvre « Micromegas », publiée en 1752 que nous allons donc étudier. « Micromegas » est le nom donné à un géant venant d’une planète étrangère à la découverte d'un nouveau monde dans le cadre d'un récit invraisemblable et merveilleux. Dans un premier temps, nous allons étudier que le conte à un aspect merveilleux et dans un second temps qu'il est fait fait réfléchir, apprendre.
I) Un récit merveilleux
L'histoire se passe dans l'espace, le cosmos. Micromegas vient d'une planète nommée Sirius (« Dans une de ces planètes qui tournent autour de l'étoile nommé Sirius » l.1), cette planète est très grande, on ne sait pas exactement qu’elles sont ses mesures, car Voltaire emploie comme mesures des « pas » et des « pieds de roi ». Micromégas voyage dans toute la voie lactée, la seule chose qu’on apprend est que le beau ciel empyrée de Derham n’existe pas. Les héros sont des géants extraterrestres. En effet le personnage éponyme mesure huit lieus de haut, ce qui équivaut à 38880 mètres sa taille est invraisemblable (l.5).
Les lieux sont merveilleux car ils sont irréels. Voltaire décrit dans ce conte l’univers qu’existe en dehors la Terre. Pour cela il invente tous ces lieux plein d’habitants qui voit la vie autrement. On ne comprend pas le cadre temporel. Pour Micromégas être expulsé de son pays pendant huit cents années n’est pas très long ou même les quinze mille ans que vivent les Saturniens lui paraissent très court. Cela a un effet très choquant dans les lecteurs, car l’espérance de vie en 1737 ne dépasse pas les 45 ans. Tout ceci montre que le conte est merveilleux car il est intemporel. Les moyens de locomotion, les hasards, sont des éléments spécifiques du conte qui montrent le merveilleux, mais qui n’invite pas vraiment au rêve tant il nous dépasse. Micromégas est beaucoup trop grand, vit beaucoup trop longtemps, est beaucoup trop savant et trop parfait pour que le lecteur puisse espérer l’atteindre ou du moins l’approcher. Le merveilleux dans le conte voltairien est un prétexte pour poser un regard critique sur la terre et ses occupants. « Micromegas » est inspiré du conte traditionnel. Les temps utilisés sont le passé composé l’imparfait et le présent ce sont les temps du récit et de natation traditionnel : « il avait »(l.5) , « j'ai eu (l.3) et « tournent » (l.1). Il y a beaucoup en d'expression du conte « il y avait » (l.2). Le conte est composé d'un schéma narratif. La situation initiale : nous présente le personnage principal. L’élément perturbateur : Il dissèque de petits insectes et écrit un livre. Le muphti de son pays n’aime pas son livre et après un procès qui dure deux cents ans il fut condamner. Les péripéties : Il décide d’utiliser ses huit cent années pour se former l’esprit et le cœur, il fait un voyage interstellaire. La situation final : Micromégas et le Saturnien avec leur rire inextinguible montre avec éloquence le ridicule de ces petits hommes qui croient tout savoir et être même le centre de l’univers. Micromégas se rend compte que : « les infiniment petits avaient un orgueil presque infiniment grand ». Il n'y a pas que l'aspect merveilleux dans ce conte. Derrière cet aspect se cache de la philosophie et une morale...
II) une philosophie sous forme de morale
Voltaire veut que les lecteurs aient des leçons à retenir, c’est pour cela qu’il utilise quelques techniques comme : La satire : Dans Micromégas la satire devient une arme pour dénoncer et aussi pour interpeller. La satire de l’église : La référence au muphti de Sirius met en évidence la permanence de l’intolérance religieuse partout dans le monde.. L’église cautionne la guerre en acceptant de faire célébrer des messes solennelles pour "remercier Dieu du massacre d’un million d’hommes." Voltaire met ainsi en évidence l’absurde des guerres. Il se moque de l’attitude des terriens : la condamnation de l’orgueil humain très grand défaut mis en valeur par Voltaire en montrant que l’homme croit tout connaître et affirme sans preuves (ex : Derham se vante d’avoir découvert de nouvelles étoiles mais Micromégas, qui était sur place, ne les a jamais vues.) La métaphysique est très critiquée par Voltaire. (ex : le déterminisme de Malebranche, la Providence et le meilleur des mondes de Leibnitz, la théorie des animaux machines et la conception des idées innées de Descartes, entre autres.) Ces philosophies sont contradictoires et Voltaire les montre qu’elles ne servent qu’à alimenter des faux débats qui n’ont aucun sens. Au tout début de l'œuvre (l.45), Voltaire fait allusion aux difficultés de publier librement au XVIIeme siècle, peut être même à son expérience personnelle et aux arnaques dont furent victimes les « Lettres philosophiques» à leurs parution (1734). Ce conte est philosophique, et a comme objectif de combattre l’oppression, qu’elle que soit, la guerre et le mal, l’intolérance. Voltaire parvint à travers son écriture de faire réfléchir sur tous ces problèmes.
Conclusion :
Voltaire écrit ces contes afin d’amuser les lecteurs, mais surtout, son objectif principal est de les faire penser. Il réussit son objectif avec la satire et l’ironie. Voltaire critique durement la société de son époque, mais pour échapper la censure et les procès contre ses contes il utilise le merveilleux. Ceci permet de déguiser la réalité et la critique.
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