Les fables de Jean de La Fontaine

un des ouvrages majeurs du patrimoine littéraire français

ouvrage composé pendant la période dite du « Classicisme »

( = deuxième moitié du XVIIè siècle, plus précisément pendant le début du règne absolu de Louis XIV)

environ 240 fables publiées en trois temps (1668 – 1678 – 1694) qui forment aujourd’hui un recueil structuré en douze « livres » (douze « sections »)

Titre initial : Fables choisies et mises en vers par Monsieur de La Fontaine

Ce titre sous-entend que les fables sont des réécritures : La Fontaine puise notamment son inspiration chez des fabulistes grecs et latins.

Les fables sont à considérer comme des apologues

Il convient de retenir ce qu’est en littérature un apologue : un court récit en prose ou en vers qui a un but didactique / qui vise à faire réfléchir, à instruire le lecteur.

Vous trouverez dans le document « les fables en quelques dates et citations » des précisions sur tous ces éléments.

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Penchons-nous maintenant sur le tout premier texte que l’on trouve quand on ouvre le recueil des fables, « La Cigale et la Fourmi »

D’emblée certains éléments de la fable peuvent surprendre :

un rythme vif obtenu par des vers assez courts et, plus inattendu encore, impairs

une absence de moralité explicite

Un spécialiste en insectes trouverait par ailleurs ce récit complètement fantaisiste !

Une cigale n’a que faire de « mouche[s] ou de vermisseau[x] » puisqu’elle ne peut les ingurgiter (elle n’a qu’un suçoir pour s’alimenter) ; de plus elle meurt à la fin de l'été et ne peut donc « crier famine » quand la bise souffle ! Par ailleurs la fourmi, qui dort en hiver dans sa fourmilière, ne peut l'entendre… et comme elle est carnivore elle n'a pas pour habitude d’amasser du grain.

Par conséquent, l’intérêt profond de cette fable n’est pas de retranscrire les comportements de ces deux insectes… il faut, pour saisir son intérêt au tout début du recueil, se demander quel type d’homme incarne le personnage de la cigale (à qui va la sympathie du lecteur).

Ainsi, s’agit-il d’un récit pour les enfants qui les inciterait à être prévoyants? Pas si sûr…

« Les fables ne sont pas ce qu’elles semblent être » écrit La Fontaine au début de sa fable « Le Pâtre et le lion » : il faut par conséquent chercher à saisir l’enseignement qu’elles cachent, a fortiori quand elles ne présentent pas de morale explicite.

La cigale ici

une représentation de l’artiste / de ses conditions de vie

une représentation de la manière dont il est parfois jugé par le reste de la société

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