Commentaire littéraire, le pouvoir des fables, Jean de la Fontaine
Fiche : Commentaire littéraire, le pouvoir des fables, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aichat95 • 19 Mai 2019 • Fiche • 1 796 Mots (8 Pages) • 1 670 Vues
KIMIEV Aïchat 2nd8
Pour le 04/03/2019
FRANÇAIS
COMMENTAIRE LITTÉRAIRE
NOTE : | APPRÉCIATIONS : |
«Le pouvoir des Fables» est la quatrième Fable extrait du Livre VIII publié en 1678. Cette Fable a été écrite par un poète français du XVII siècle qui à publié de nombreuses autres Fables, c'est Jean de La Fontaine. Il est aussi reconnu pour ses Contes comme par exemple la «Foconde» ou même «Le Faucon»; de divers poèmes, où encore des pièces de théâtre. Avec ses Fables, La Fontaine a pour objectif d'instruire et plaire à sont lecteurs, il se sert de ses textes pour illustrer les travers humains et dénoncer certains comportements. A chacune de ces Fables il y a une morale, qu'elle soit implicite ou explicite. Elles visent tous deux à exprimer une opinion ou une vérité générale. Dans les Fables de La Fontaine, les êtres humains sont représentés en animaux ce qui n'est pas le cas dans cette Fables. Dans cette extrait là, Jean de La Fontaine nous décrit un orateur qui cherche à se faire écouter par tous les moyens nécessaire et il y parvient finalement à l'aide d'une seul Fables, d'où l'originalité de cette extrait intégrant deux Fables, l'une au discours directe et l'autre au discours indirecte.
Nous nous intéressons donc à savoir comment la Fontaine parvient-il à démontrer la supériorité de l'argumetation indirecte sur l'argumentation directe ? C'est pourquoi pour répondre à cette question, nous allons analyser le texte.
Dans un premier temps pour que sa morale soit bien reçue, La fontaine met en place un schéma narratif convaincant. Il commence par une argumentation directe de son personnage. Les paroles de l’orateur, ou plutôt du « harangueur » sont résumées en quelques vers. Même si l’on connaît la thèse, nous n’avons pas ses propres paroles, mais une description de son discours et des outils auxquels il a recourt. Néanmoins, certains indices donnés par La Fontaine nous montre qu’il a recourt à la tonalité polémique, comme les termes : « art tyrannique » (v.3), « figures violentes » (v.7) et « tonna » (v.9) et à la tonalité pathétique : « Qui savent exciter les âmes les plus lentes./ Il fit parler les morts » (v.8 et 9).
Cette stratégie est un échec total car personne ne lui prête la moindre attention, « on ne l’écoutait pas » (v.6), ici le pronom indéfini « on » donne une impression que de beaucoup de gens, ne lui prêtent aucune attention, l’ignorent et ce mot accentue d’avantage cette attitude. Ici, ce ne sont pas les gens qui sont loin de l’orateur, mais plutôt l’orateur qui se sent loin d’eux, car il est incapable de les atteindre avec ses paroles. « Le vent emporta tout, personne ne s’émut » (v.10), ce vers est très significatif, ces paroles tombent dans le vide, il utilise tous les outils typiques de l’oratoire, dont la tonalité pathétique, et ça ne touche personne, les gens semblent ne pas entendre ses paroles. Néanmoins, c’est parce que ces gens sont des humains comme lui qu’ils refusent de lui prêter la moindre attention.
Les gens présents, étant superficiels et à son image refusent de l’écouter, ils regardent ailleurs et sont plus intéressés par des disputes d’enfants que par ce qu’il dit : « L’animal aux têtes frivoles / Étant fait à ses traits ne daignait l’écouter / Tous regardaient ailleurs ; il en vit s’arrêter/ À des combats d’enfants, et point à ses paroles » (v.11-14). Ici, l’expression « animal aux têtes frivoles » fait référence au souvenir d’Horace, qui appelle le peuple romain «monstre à plusieurs têtes ». La comparaison est donc très méprisante, néanmoins le narrateur intègre l’orateur à ce groupe, à l’aide du « Étant fait à ses traits » (v.11), il sous-entend par là qu’ils sont tous humains, cette inclusion et cette référence à l’enfance sont aussi présentes dans la morale de la fin : « Le monde est vieux, dit-on, je le crois ; cependant / Il le faut amuser encor comme un enfant » (v.36-37). Néanmoins ce n’est pas pour rien que personne ne réagit et La fontaine nous le fait remarquer, en effet, le narrateur insiste sur le fait qu’Athènes est une république et par le fait même une démocratie, dont les valeurs fondamentales sont la liberté et le consentement du peuple, le vers 4 «Voulant forcer les cœurs dans une république » en est la preuve. Ainsi, on s’aperçoit que son approche était mauvaise dès le départ, en effet en prônant la liberté il veut provoquer les athéniens et c’est en partie pour cela qu’ils ne l’écoutent pas, il s’en rend compte et décide d’en changer. De plus, l’oxymore «art tyrannique » qui précède vient renforcer le fait que sa démarche est maladroite, pour avoir l’attention des gens, il ne faut pas leur donner l’impression de leur imposer une idée, une façon de penser.
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