Les dangers des écrans pour nos enfants

ANAIS SALHAMI/ THOMAS REY/ MAX PORCAR ARENOS

20/11/21

Résumé de l’ouvrage

La fabrique du crétin digital :

les dangers des écrans pour nos enfants

La fabrique du crétin digital est un ouvrage d’environ 425 pages qui vise à mettre en garde le lecteur sur un danger de plus en plus présent dans notre quotidien, mais également dans celui de nos enfants : l’exposition aux écrans.  Publié en 2019 et édité par les éditions du Seuil, ce livre nous confronte à la réalité de ce véritable danger.

En effet, la surconsommation numérique chez les enfants (précoce et sous toutes ses formes : tablettes, télévisions, smartphones..) est particulièrement alarmante. C’est donc à travers de nombreuses études et chiffres, ainsi qu’à travers son propre avis que l’auteur, Michel DESMURGET, neurobiologiste français spécialisé en neurosciences cognitives, cherche à nous avertir sur les affreuses conséquences de ce fléau numérique.

Dès le début du livre, l’auteur nous confronte aux chiffres invraisemblables qui illustrent la consommation des écrans : dès 2 ans, nous pouvons remarquer une moyenne d’utilisation des écrans d’environ 3 heures par jour. Entre 8 et 18 ans, le nombre varie de 4h45 à 6h45 par jour, soit entre 25 et 40% du temps quotidien de veille à l’âge fondamental où les enfants sont en plein développement cérébral.  Si l’on en déduit la moyenne annuelle, le total d’heures obtenu est supérieur au nombre d’heures scolaires.

C’est ce bilan très refroidissant et inquiétant qui nous est livré par l’auteur, étonné du manque, voire de l’absence de réactivité des experts médiatiques ou d’autres professionnels. Ceux-ci, à la place de s’alarmer, dressent un discours à la limite du positif à ce sujet : par exemple, nous pouvons lire dans les médias « les jeux vidéo, même les plus violents, améliorent la pensée critique et la compréhension en lecture ». Desmurget nous invite donc à faire attention aux fausses informations, études et dires de soi-disant « professionnels » auxquelles nous sommes exposés chaque jour.

Par le manque de réactivité et d’inquiétude des professionnels, l’auteur voit clairement des intérêts purement politiques et commerciaux. D’un point de vue financier, il est plus rentable de privilégier l’intérêt industriel (et donc l’argent) à la santé de tous. (p64)

Concernant les intérêts pour l’industrie, Desmurget évoquera même « la dictature parfaite » de A.Huxley, où le système est comparé à une prison sans murs où les prisonniers ne cherchent pas la liberté. Une image reflétant son avis sur la situation.

Au fil du livre, il nous fera part de ses inquiétudes sur les lourdes conséquences de ce  « tsunami numérique ». Il dit même qu’il existe aucun retour en arrière possible « car ses changements sont tellement profonds et fondamentaux » (p17). Par ses paroles, Desmurget ne remet pas en cause l’avancée technologique ni le progrès incontestable mais l’utilisation de ceux-ci : « il existe une différence fondamentale entre utiliser son écran pour regarder un programme abêtissant de téléréalité ou lire un quotidien numérique » (p178).

L’auteur est un professionnel, qui a étudié ce sujet. Il nous explique donc que l’usage intensif des écrans affecte les 4 piliers qui servent à construire de notre identité personnelle : le cognitif, l’émotionnel, le social et le sanitaire (p181). Cela peut donc empêcher le développement de ses piliers et donc heurter la construction de l’identité personnelle (primordiale chez les enfants) et donc laisser des séquelles, notamment sur les résultats scolaires. Car les enfants préfèrent passer du temps sur les écrans plutôt que sur leurs devoirs, et quand ils font leurs devoirs, il faut qu’ils réussissent à ne pas être distrait par leur smartphone, ce qui est très dur.

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