Les caractères de Jean de la Bruyère
Commentaire de texte : Les caractères de Jean de la Bruyère. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DBX62 • 28 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 887 Mots (4 Pages) • 328 Vues
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Parcours 1 Object d’étude 1 Texte 4 Les caractères de Jean de la Bruyère
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INTRODUCTION :
- Les caractères (1688-1696) de Jean de la Bruyère
- Critique de la société
- Portrait pessimiste de l’humanité (corrige les mœurs par ses maximes et ses portraits plaisants et mondains)
- Mouvement du Classicisme
- Les Grands (IX, 50) critique l’aristocratie et dresse le portrait d’un aristocrate orgueilleux
- Pamphile est l'allégorie de l'hypocrite.
PROBLEMATIQUE :
- En quoi Pamphile permet-il à La Bruyère de dénoncer une aristocratie qui n’a de grand que sa richesse ?
PLAN :
- I. L’orgueil de Pamphile
- II. Pamphile, vil imitateur des grands
- III. Pamphile, comédien hypocrite et opportuniste
- L’orgueil de Pamphile (l.1 ;5)
- « Pamphile…les cours » Négation totale qui annonce le portrait d’une figure négative (l.1 ;2).
- L’onomastique est ainsi d’une ironie comique : Pamphile (celui qui aime) ce que contredit ce portrait.
- « Si l’on…congédie » Parataxe qui restitue le traitement expéditif qu’il accorde à ses interlocuteurs, qui semblent réifiés (l.2 ;3).
- « Honnêteté impérieuse » Litote qui laisse entendre que cet aristocrate incarne très mal les vertus sociales qu'il est censé représenter (l.3 ;4).
- « Des termes…hautains » ; « honnêteté impérieuse », « fausse…l'abaisse » Antithèses qui mettent en relief l'écart entre le rang social et la médiocrité de Pamphile (l.3 ;4).
- « Qui embarrasse…mépriser » ce qui nous montre que les proches même de Pamphile le désapprouvent. Pamphile apparaît donc entouré d'hypocrites (l.4 ;5).
- Pamphile, vil imitateur des grands (l.6 ;10)
- Antonomase : le nom propre « Pamphile » devient un nom commun grâce à l’article indéfini « un » : « Un Pamphile est plein de lui-même » ce qui universalise le blâme de Pamphile (l.6).
- « Un Pamphile…sa dignité » énumération et la parataxe qui restituent l'orgueil de l'aristocrate convaincu de sa supériorité sur les autres (l.6 ;7).
- « Toutes ses pièces » Hyperbole qui désigne les médailles et emblèmes qui attestent de son appartenance à la haute aristocratie (l.7 ;8).
- « Mon ordre, mon cordon bleu » passage au discours direct qui donne encore davantage de vivacité au portrait. Répétition déterminant possessif « mon » assimile ces insignes à des objets vidés de leur sens (l.8).
- « Le cache par ostentation » Antithèse satirique qui montre l'hypocrisie du personnage, faussement humble et véritablement orgueilleux (l.9).
- « En un mot » : locution prépositionnelle qui montre que la Bruyère dresse un bilan sévère au terme de cette période oratoire (l.9).
- Pamphile « veut être grand, il croit l'être ; il ne l'est pas, il est d'après un grand. » : chiasme qui met en valeur l'écart entre les prétentions de Pamphile à incarner l'aristocratie (« veut être », « croit être ») et la réalité (« ne l'est pas », « est d'après un grand. »). Ce chiasme dénonce une aristocratie qui a perdu sa grandeur morale (l.9 ;10).
- Pamphile, comédien hypocrite et opportuniste
- « Jamais pris sur le fait » Expression comique car elle présente un acte simple et amical comme un délit (l.11).
- « Aussi la rougeur…son domestique. » le conditionnel (« monterait-elle ») exprime ici un fait possible mais non réalisé. L'anaphore en « ni » crée un effet comique car les conditions rendant un individu fréquentable aux yeux de Pamphile sont très nombreuses (l.11 ;14).
- L'énumération souligne également l'inversion des valeurs de l'aristocrate car seules la puissance, richesse et relations comptent.
- « Il est sévère…sa fortune. » La Bruyère montre que Pamphile confond moralité et richesse, car il blâme le peu de fortune comme s'il s'agissait d'un vice (l.14).
- « Il vous aperçoit…fuit » On remarque une scénette au présent de l'indicatif qui mobilise le lecteur à travers le pronom personnel « vous » (l.14 ;15).
- « Et le lendemain…semblant de nous voir. » Propositions subordonnées circonstancielles de condition qui montre que Pamphile est un opportuniste qui change de comportement en fonction des circonstances. Parataxe qui restitue l'assurance hypocrite de l'aristocrate.
- Scénette qui est particulièrement vivace grâce au discours direct « et il vous dit, Vous ne faisiez pas hier semblant de nous voir. » (l.15 ;17).
- « Vous l'abordez…qui passent. » Pour Pamphile, l'espace public est un théâtre qui nécessite une importante mise en scène de soi (l.19 ;20).
- « Aussi les…naturels ». Le terme « scène » précédent amène la comparaison avec le « théâtre » (l.20 ;21).
- L'antonomase « Un Pamphile » passe désormais au pluriel de généralité « Les Pamphiles » (l.21).
- Le présent de vérité générale et l'adverbe temporel « toujours » font du Pamphile une figure omniprésente et universelle (l.21).
- La Bruyère fait des Pamphiles des « vrais personnages de comédie » au point de les assimiler à des hommes de théâtre véritables et contemporains « des Floridors, des Mondoris » (l.22).
CONCLUSION :
- Ce portrait dénonce la perte des valeurs aristocratiques de vertu et de morale, généralement sous l'influence de l'enrichissement de la bourgeoisie.
- Pamphile représente les arrivistes ambitieux et enrichis qui remettent en cause la domination de l'aristocratie.
- La partie « De la Mode » dépeint d'autres figures aimant à se faire voir
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