Les Caractères La Bruyère : Acis
Dissertation : Les Caractères La Bruyère : Acis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emma Adela • 9 Mars 2022 • Dissertation • 648 Mots (3 Pages) • 1 270 Vues
Les Caractères sont des textes brefs sur la cour. La Bruyère y dénonce l’hypocrisie, les abus de pouvoir, la fausse dévotion. Il s’agit de portraits physiques et moraux où La Bruyère critique notamment l’attitude de l’homme face à la guerre, la corruption par l’argent, etc.
À l’instar de Montaigne dans les Essais, La Bruyère écrivit au fil de ses idées, traitant des sujets très différents.
Fidèle au goût de l’époque, La Bruyère écrivit des textes courts : Les Caractères sont 1120 textes divisés en 16 chapitres (« Des femmes », « De la société et de la conversation », etc.)
La Bruyère traita en bref les mœurs de son époque : les caractères sont des stéréotypes (les portraits sont souvent des caricatures). Quelques personnages des Caractères sont très connus : Ménalque le distrait, Acis le précieux, Arias qui connaît tout, etc.
La Bruyère proposa dans certains caractères l’idéal, c’est-à-dire comment devrait être un monde idéal, plus sage, plus juste.
Dans notre texte, La Bruyère critique le comportement des courtisans, révélant leurs manies, leurs extravagances, leur ridicule, et il nous présente, avec « Acis », le portrait d’un précieux dont il fait une critique animée.
Le portrait d’un précieux
Acis est un courtisan, il porte un « habit » et s’entretient avec des personnes de son rang. Il emploi un langage alambiqué, obscur, incompréhensible (« galimatias »). L’auteur lui pose une série de questions qui sont à l’image du personnage précieux, compliqué. La récurrence des verbes « dire » et « avoir » montre qu’il y a deux choses importantes pour le précieux : le parler et la possession.
Acis est un personnage présomptueux, il recherche l’originalité, et pense avoir de l’esprit avec son langage obscur. Avec « Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? », La Bruyère lui rappelle l’un des principes essentiels de la communication : « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » (Boileau).
Acis est un personnage anticlassique : il s’agit d’un portrait stéréotypé qui frôle la caricature.
Une critique animée et sévère
Les procédes d’animation sont nombreux :
Le dialogue met en présence l’auteur et son personnage. L’auteur se met en scène lui-même et devient l’interlocuteur d’Acis.
Les multiples interrogations, au début de notre texte, participent de cette animation.
L’emploi du présent de l’indicatif rend le texte plus vivant et donne au récit la saveur du vécu.
L’énigme, préparée dès le début du texte, puis avec « je vais vous jeter dans l’étonnement », et enfin la révélation qui survient dans la seconde partie du texte, formant un véritable coup de théâtre : « une chose vous manque, c’est l’esprit », tient le lecteur en haleine. Le présentatif « c’est » met en valeur l’énoncé de l’auteur. Il s’agit bel et bien d’une critique vexante pour Acis.
Le moraliste porte l’estocade avec « ce n’est pas tout
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